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les 12 et 13 mai 2009 (semaine 20)
 

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2009-05-13 -
IL DEMANDE LA PAIX ET LA JUSTICE AVEC UNE PARTICULIÈRE VÉHÉMENCE


Le 11 mai, Benoît XVI venait à peine de terminer son discours aux représentants des différentes religions, lorsque le cheik Taysir al-Tamini, délégué palestinien pour le dialogue interreligieux, sans y être invité ni prévu, a tout à coup pris la parole.

L'intervention du cheik Tayssir Attamimi n'était pas prévue par les organisateurs de la rencontre. Il a parlé en arabe et le Pape n'a pas pu comprendre ce qu'il disait, encore que l'âpreté du ton de la voix laissait deviner qu'il s'agissait dd'une violente polémique.

Après le discours de Benoît, discours de paix et de dialogue, le cheik al-Tamimi, président du Tribunal Suprême palestinien, et choisi comme délégué palestinien pour le dialogue interreligieux, s'est approché au podium en prononçant un discours en arabe.

" Je souhaite la bienvenue à sa Sainteté, le pape, dans la ville de Jérusalem, la capitale éternelle de la Palestine politique, nationale et spirituelle."

Malgré les interventions répétées du Patriarche Latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal parlant arabe, le cheik al-Tamimi a poursuivi en disant que "depuis qu'Israël a occupé Jérusalem, en 1967, il a transgressé toutes les lois religieuses et civiles, a détruit les maisons, a occupé les terres et il y a édifié des maisons pour les israéliens, chassant des milliers de ses habitants originaire".

..." Israël a fait de Jérusalem une prison, défendant aux musulmans et aux chrétiens d'y accéder et interdisant les prières dans les églises et les mosquées. Il a creusé sous la Mosquée d'al-Aqsa dans le but de la détruire pour édifier une synagogue à sa place, en volant même les monuments archéologiques."

..." Sainteté, je vous supplie au nom de l'Unique Dieu, de condamner ces crimes, de faire la pression sur le Gouvernement israélien pour arrêter les offensives contre le peuple palestinien, de libérer les milliers de détenus dans les prisons de l'occupation, de détruire le mur de séparation ethnique, d'ôter les installations et de redonner les terres occupées à leurs légitimes des propriétaires"

Benoît XVI est resté assis jusqu'à la fin, en faisant de temps en temps un sourire embarrassé, conscient du climat tendu suscité par l'intervention du représentant islamique.

Dans son blog du quotidien La Croix, Jean-Marie Guénois fait remarquer : " Sans entrer dans la discussion politique israélo-palestinienne, cet incident démontre que souhaiter voir les trois religions donner l'exemple d'une entente en vue de la paix au Proche Orient comme l'envisage Benoît XVI, demande une ténacité et patience proprement divines." (source : La Croix)


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