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du 24 au 26 mai 2009 (semaine 22)
 

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2009-05-26 -
ON NE NÉGOCIE PAS SUR LA DIGNITÉ HUMAINE

"De nos jours, pour combattre la traite des personnes, on a souvent recours à des politiques d'immigration plus strictes, à des contrôles renforcés aux frontières et à la lutte contre le crime organisé. Il s'agit d'une approche restreinte et limitée"

Et
Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement, ajoute : " Cette approche approche est restreinte et limitée, insuffisante à éradiquer le phénomène et qui risque ainsi de mettre en péril la vie des victimes."

Il intervenait au congrès de l'association Communauté Pape Jean XXIII, sur le thème intitulé : "On ne négocie par sur la dignité" .

"De nos jours, pour combattre la traite des personnes, on a souvent recours à des politiques d'immigration plus strictes, à des contrôles renforcés aux frontières et à la lutte contre le crime organisé. Il s'agit d'une approche restreinte et limitée, insuffisante à éradiquer le phénomène et qui risque ainsi de mettre en péril la vie des victimes."

" Il faut au contraire affronter les véritables causes du phénomène car tant que les victimes rapatriées se retrouveront dans les mêmes conditions qu'elles se sont efforcées de fuir, la traite ne s'interrompra pas aisément. C'est pourquoi les initiatives contre un tel trafic doivent également aspirer à développer et proposer à ces personnes des possibilités concrètes de fuir le cercle pauvreté-abus-exploitation."

Tout en rappelant que la pauvreté et le manque d'opportunités et de cohésion sociale incitent les personnes à rechercher, malgré les risques, un avenir meilleur, devenant de ce fait "extrêmement vulnérables", Mgr Marchetto a apprécié les efforts déployés à différents niveaux pour combattre la traite des personnes.

Il a également mis l'accent sur les différents facteurs qui contribuent à la propagation du phénomène, comme l'absence de normes spécifiques dans certains pays, l'ignorance des victimes de leurs propres droits, la structure socioculturelle et les conflits armés.

" Personnellement, je pourrais également ajouter que l'actuelle restriction d'accès régulier aux pays développés pour les migrants incitent nombre d'entre eux à recourir à des moyens alternatifs illégaux."" (source : Misna)


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