Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 24 au 26 mai 2009 (semaine 22)
 

-
2009-05-26 -
VERS UNE ÉGLISE PROTESTANTE UNIE

Etape vers l'union des Eglises luthérienne et réformée de France, celles-ci ont tenu un synode commun pour "une nouvelle étape dans leur processus d'union" qui devrait déboucher sur une Eglise protestante unie "au plus tard en 2013."

L'Eglise réformée de France (ERF), majoritaire et calviniste de tradition, ainsi que l'Eglise évangélique luthérienne de France (EELF) ont chacune leur assemblée générale au cours du week-end. Elles ont eu également des séances communes sur le projet de leur union future décidée, en mai 2007, lors d'un synode commun tenu à Sochaux.

Une célébration spéciale le vendredi 22 a commémoré le 500e anniversaire de la naissance de Jean Calvin, et les 450 ans du premier Synode réformé à Paris en 1559.

Par ce synode national , il ne s'agissait pas d'effacer les différences entre les deux Eglises qui remontent à Luther et à Calvin mais de les doter d'instances nationales uniques. Il a eu à se prononcer sur un texte élaboré par un Comité de pilotage tout au long de l'année 2008, notamment auprès des synodes régionaux des deux Eglises.

Le but premier d'une telle union est de "développer un message plus clair de l'Evangile, dans une société où beaucoup cherchent une spiritualité".

L'Eglise réformée de France, organisée en huit circonscriptions régionales, compte quelque 300.000 fidèles. L'Eglise évangélique luthérienne comporte deux "inspections" (régions), Paris et Montbéliard, et compte 36.000 fidèles.

Lors de l'assemblée générale de la FPF, Fédération protestante de France, en mars, son président, le pasteur Claude Baty avait appelé les protestants à se rassembler.

Il avait "globalement" estimé le protestantisme de la Fédération en trois tiers : un tiers UEPAL (Union des églises protestantes d'Alsace et Lorraine), un tiers ERF-EELF (Eglise réformée de France- Eglise évangélique luthérienne de France) et un tiers autres Églises, appelées "évangéliques".

Il avait alors considéré que "le protestantisme actuel dans sa version fédérative, voit deux types d'Églises se rapprocher: le type luthéro-réformé à dominante rationnelle, intellectuelle, avec un engagement sociologique fort, l'autre à dominante émotionnelle et missionnaire marqué par un discours de séparation d'avec le monde".

Mais il avait aussi estimé que les différences avaient tendance à s'estomper: "le côté militant et confessant des évangéliques est aujourd'hui prudemment repris par les luthéro-réformés qui ne craignent plus de parler d'évangélisation. L'engagement socio-politique n'effraie plus les évangélistes", avait-il dit.

Dans le même temps que se tenait cette rencontre commune "Reformée-luthérienne", la Fédération des Eglises évangéliques baptistes tenait son congrès à Grenoble autour du thème : "Etre baptiste dans la France et l'Europe d'aujourd'hui". Et le synode de l'Union des Eglises évangéliques libres se déroulait à Orthez, sur le thème : "Célébrer Christ dans le culte, enjeux et perspectives". (pour plus d'information : FPF)


Retour aux dépêches