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FlashPress - Infocatho
du 27 au 30 mai 2009 (semaine 22)
 

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2009-05-30
FAUT-IL IDENTIFIER L'ÉGLISE SEULEMENT A SA HIÉRARCHIE ...


Le 26 mai, Benoît XVI a inauguré, en la Basilique du Latran, le Congrès diocésain de Rme, qui se tenait sur le thème : "Appartenance ecclésiale et coresponsabilité pastorale", soulignant alors le nécessaire engagement des laïcs.

Devant
les différentes forces vives diocésaines, auxquelles il a recommandé d'agir dans un profond sens d'appartenance ecclésiale, il a ainsi souligné la nécessité d'un nouvel engagement des laïcs, appelés à ne pas être que des collaborateurs du clergé et à prendre leurs responsabilités propres dans la vie de l'Eglise.

" Il est nécessaire, a-t-il déclaré, d'améliorer l'organisation pastorale, afin que, dans le respect des vocations et des rôles des consacrés et des laïcs, on encourage graduellement la co-responsabilité de l'ensemble, de tous les membres du Peuple de Dieu."

" Cela exige un changement de mentalité particulièrement concernant les laïcs afin de ne plus les considérer comme « ‘collaborateurs' du clergé » mais de « les reconnaître réellement comme ‘coresponsables' de l'être et de l'agir de l'Eglise, en favorisant la consolidation d'un laïc mûr et engagé".

Le Saint-Père a ensuite jugé inexacte la tendance à identifier l'Eglise avec la hiérarchie, car tous les fidèles en font partie, du Pape au dernier des baptisés. Quant à la conception sociologique ou politique du Peuple de Dieu, elle occulte la nouveauté de l'Eglise". Il faut recueillir les fruits du Concile Vatican II et en repousser les interprétations qui en font une rupture de la tradition.

Il
est ainsi revenu sur son discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005, l'un des textes les plus capitaux de son magistère, condamnant le "courant d'interprétation" qui a "tenté d'établir une discontinuité, et même une opposition, entre l'Eglise d'avant et d'après le Concile Vatican II".

Le Pape s'en est pris particulièrement à la "vision uniquement sociologique" de l'Eglise qui "exclut la référence verticale à Dieu, (...) en contradiction avec le concile, qui n'a pas voulu de rupture mais un renouvellement dans la continuité".

Dans son discours, Benoît XVI s'est ensuite penché sur la situation du diocèse de Rome, constatant que "trop de baptisés ont l'impression de ne pas faire partie de la communauté ecclésiale et vivent en marge" de cette communauté, "s'adressant aux paroisses uniquement dans certaines circonstances, pour recevoir des services religieux".

Puis il a invité les jeunes à "faire l'expérience de la beauté d'être l'Eglise" dans un monde individualiste qui perd le sens d'appartenance. Il a proposé la constitution de groupes missionnaires sur les lieux de travail, où nos contemporains passent grande partie de leur journée. Il a renouvelé son appel à une sérieuse pastorale de l'environnement.

A propos enfin des nombreux baptisés qui ne se sentent pas partie prenante de la communauté ecclésiale, il a rappelé qu'en fait les laïcs professant leur catholicisme ne sont pas assez nombreux. Pas assez non plus ceux qui sont prêts à oeuvrer dans le vaste champ pastoral. Parallèlement, il a encouragé le clergé à agir sur la croissance spirituelle de leurs fidèles et à aller au devant de Rome et des romains.

Benoît XVI a en outre mis en garde contre "les rivalités et jalousies qui peuvent naître entre les communautés ecclésiales", précisant que "les communautés nées après le Concile Vatican II au sein du diocèse de Rome" étaient "un don précieux". (source : VIS)

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