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du 23 au 30 août 2009 (semaine 35)
 

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2009-08-30 - Brésil
UN EXEMPLE PAS FACILE A SUIVRE

Dom Helder Camara, "l´évêque des pauvres" est décédé il y a 10 ans, le 27 août 1999 à Recife. "Il est un exemple pour l´Église, mais il n´est pas facile de le suivre", avait affirmé en février Dom Demétrio Valentini, évêque de Jales, au Brésil.

"Dans les annales de l´Eglise, Dom Helder reste celui qui développa au Brésil l´Action catholique spécialisée, créa et anima pendant douze ans la Conférence nationale des évêques, collabora à la création du Conseil épiscopal latino-américain, joua au concile Vatican II un rôle actif de ´conscientiseur´ et de ´articulateur´ avant d´en mettre en oeuvre les options pastorales dans son diocèse", affirme le journaliste José de Broucker sur le site internet de l´association DHMA ´Dom Helder.

" Dans l´histoire du Brésil, Dom Helder est celui qui a éveillé la conscience sociale à la nécessité et aux conditions d´une société plus juste, et défendu la cause des sans droits durant la longue dictature militaire. Quelles qu´en soient les conséquences, dont il souffrit beaucoup : suspicions, dénonciations, marginalisation...

" Dans la mémoire commune, Dom Helder reste une figure emblématique d´un triple engagement prophétique, vécu avec beaucoup d´autres : pour la justice comme condition de la paix, pour la non violence active, pour une Église servante et pauvre au service d´une humanité fraternelle. Autant de causes qui, d´un siècle à l´autre, gardent toute leur actualité", a ajouté José de Broucker.

Surnommé "l´évêque rouge", "l´évêque des pauvres", ou encore "l´évêque des favelas", le prélat brésilien a son nom étroitement lié à la théologie de la libération et à la lutte en faveur des pauvres et des opprimés.

La "théologie de la libération" dont il était un des porte-parole se heurte de front non seulement aux forces conservatrices de l´Eglise brésilienne, mais aussi aux milieux politiques qui allaient inspirer, à la suite du renversement par un coup d´Etat militaire du président élu Joao Goulart en 1964, l´un des pires régimes dictatoriaux de l´histoire de l´Amérique. Nommé au même moment archevêque de Recife, Helder Camara devint alors l´une des figures majeures de la résistance au nouveau régime.

On lui doit cette phrase demeurée célèbre: "Quand je demandais du pain pour les pauvres, tout le monde applaudissait. Quand je demandais pourquoi ils étaient pauvres, on me traitait de communiste".
(source : Apic)

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