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FlashPress - Infocatho
du 23 au 30 août 2009 (semaine 35)
 

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2009-08-30 - Angélus du 23 août
NE VOULEZ-VOUS PAS VOUS AUSSI VOUS EN ALLER ?

" Il y en a qui cherche « à adapter » sa parole aux modes de notre époque en dénaturant son sens et sa valeur. « Ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? ». Une question qui peut aussi s'adresser à certains chrétiens de l'Église actuelle.

Dans la méditation de l'Évangile, lors de l'Angelus, Benoît XVI a parlé de ce qui se vit en toute homme, en tout chrétien, en tout disciples de l'Église, quand la Parole de Dieu
se met devant nous comme à contre-courant.

" Chers frères et sœurs !

" Depuis quelques dimanches, la liturgie propose à notre réflexion le chapitre VI de l'Évangile de Jean, dans lequel Jésus se présente comme le « pain de la vie descendu du ciel » et ajoute : « Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement et le pain que je donnerai, c'est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde » (Jn. 6.51). Aux Juifs qui discutent durement entre eux en se demandant : « Comment peut-il nous donner sa chair à manger ? » (v. 52), Jésus réaffirme « si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes » (v. 53).

..." Nous méditons la partie conclusive de ce chapitre, dans laquelle le quatrième Évangéliste raconte la réaction des gens et disciples eux-mêmes, scandalisés par les paroles du Seigneur, au point que beaucoup, après l'avoir suivi jusqu'à alors, s'exclament : « Cette parole est dure; qui peut l'écouter ? » (v. 60). Et dès ce moment « plusieurs de ses disciples se retirèrent et ils n'allaient plus avec lui » (v. 66). Jésus cependant n'atténue pas ses affirmations, au contraire il s'adresse directement aux Douze en disant : « Et vous, ne voulez -vous pas aussi vous en aller ? » (v. 67).

" Cette question provocante n'est pas dirigée seulement aux auditeurs d'alors, mais touche les croyants et les hommes de chaque époque. Aujourd'hui encore, beaucoup restent « scandalisés » devant le paradoxe de la foi chrétienne. L'enseignement de Jésus semble « dur », trop difficile à être accueilli et à mettre en pratique. Il y en a alors qui le refuse et abandonne le Christ.

" Il y en a qui cherche « à adapter » sa parole aux modes de notre époque en dénaturant son sens et sa valeur. « ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? ». Cette provocation inquiétante résonne dans notre cœur et attend de chacun une réponse personnelle. Jésus en effet ne se contente pas d'une appartenance superficielle et formelle, une première et enthousiaste adhésion ne lui est pas suffisante ; il faut, au contraire, adhérer pour toute la vie « à sa pensée et à sa volonté ». Le suivre remplit notre cœur de joie et donne un plein sens à notre existence, mais cela comporte des difficultés et des renoncements parce que très souvent on doit aller à contre-courant.

« Ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? ». À la question de Jésus, Pierre répond au nom des Apôtres : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. » (vv. 68-69). Chers frères et sœurs, nous aussi pouvons répéter la réponse de Pierre, conscients certes de notre fragilité humaine, mais confiants dans la puissance de l'Esprit Saint, qui s'exprime et se manifeste dans la communion avec Jésus.

" La foi est un don de Dieu à l'homme et, en même temps, une confiance libre et totale de l'homme à Dieu ; la foi est une écoute docile de la parole du Seigneur, qui est une « lampe » sur nos pas et une « lumière » sur mon sentier. (cfr Psaume 119, 105). Si nous ouvrons avec confiance notre cœur au Christ, si nous nous laissons conquérir par Lui, nous pouvons expérimenter aussi, avec le saint Curé d'Ars, que « notre seul bonheur sur cette terre est aimer Dieu et savoir qu'Il nous aime »."

Avec humour, Benoît XVI a montré son bras libéré de son plâtre. " Comme vous voyez, ma main est libérée du plâtre. Mais elle est encore paresseuse. C'est maintenant une école de patience". (source : VIS)


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