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du 1 au 3 septembre 2009 (semaine 36)
 

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2009-09-03 - FSSPX
TROIS SCÉNARIOS SONT A ENVISAGER

Au moment où se préparent les conversations doctrinales entre le Saint-Siège et la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, le cardinal Lehmann, archevêque de Mayence, en étudie les divers scénarios possibles.

" Premier scénario. Mgr Fellay demeure sur ses positions et, au nom de la Fraternité lefebvriste ainsi que de la fidélité à son fondateur, refuse d'accepter le Concile et la forme "ordinaire" de la liturgie qui en dépend (acceptation du Concile expressément demandée par le Saint-Père).

" Les traditionalistes les plus "durs" suivront vraisemblablement Mgr Fellay. Mais il n'est pas dit que les traditionalistes les plus modérés accepteront que le schisme soit consommé. Ces derniers quitteront alors la Fraternité qui verra le nombre de ses sympathisants diminuer. Ce qui signifie concrètement qu'elle perdra des prêtres et des églises qui lui étaient acquis jusqu'ici.

" Deuxième scénario. Mgr Fellay, parlant au nom de la Fraternité S. Pie X, accepte les enseignements de Vatican II (il s'agit, bien entendu, d'accepter les enseignements conciliaires, ce qui ne signifie en aucun cas accepter les fausses interprétations du Concile comme il a pu y en avoir et comme il y en a encore dans nos paroisses et nos diocèses).

" L'évêque sera-t-il alors suivi par tous les fidèles attachés à l'œuvre de Mgr Lefebvre? Rien n'est moins sûr: il se trouvera bon nombre d'entre eux pour affirmer que Mgr Fellay est une sorte de traitre ou qu'il aura été assez naïf pour se laisser berner par les émissaires de Benoît XVI.

" Troisième scénario possible. Mgr Fellay accepte les enseignements de Vatican II et est suivi de grand cœur par l'ensemble des lefebvristes. Il n'y a plus de schisme et les prêtres de la Fraternité S. Pie X exercent leur ministère de plein droit dans l'Eglise.

" Dans ce cas, de nouvelles difficultés ne manqueront pas d'apparaître: elles seront cette fois-ci le fait de certains évêques français (dans une moindre mesure d'évêques étrangers) qui n'ont jamais caché leur profonde antipathie pour les fidèles attachés à une vision anté-conciliaire de l'Eglise. Ces évêques seront-ils, eux, dans l'obéissance au pape en facilitant les relations entre tous les fidèles quelle que soit leur provenance? Rien n'est moins sûr.

Si le cardinal se dit compréhensif à l'égard du Pape lorsque celui-ci réagit aux demandes renouvelées des intégristes pour aller vers la réconciliation, car c'est son devoir en tant que Pasteur suprême de l'Eglise, il estime cependant que les membres de la Fraternité doivent cesser leurs provocations continuelles en paroles et en actes.

En connaisseur de la situation interne de la FSSPX, il décrit la Fraternité comme "un réservoir de toutes sortes de déçus et de frustrés." Et de préciser: "Les uns ne sentent pas à l'aise avec la modernité, les autres ont des comptes à régler avec la Révolution française, d'autres encore ont des difficultés avec la liberté de religion, ou avec la réforme liturgique des années 1960."

Et il ajoute qu'à Rome on aurait sans doute dû agir de façon plus claire et plus rapide, afin de mieux distinguer les diverses situations. (source : KNA)


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