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du 01 au 03 septembre 2009 (semaine 36)
 

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2009-09-03 - Italie
UNE QUERELLE QUI RISQUE DE SE PROLONGER


Depuis plusieurs mois, le climat entre le Saint-Siège et le gouvernement italien s´est considérablement dégradé. Dans l´oeil du cyclone, les passes d´armes récentes entre le Vatican et l´extrême-droite italienne, sur le thème de l´immigration.

Outre les affaires de moeurs de Silvio Berlusconi qui ont défrayé la chronique et entraîné plusieurs condamnations du Vatican et de l´Eglise italienne, il y a la révision des Accords du Latran, évoquée par la presse d'extrême-droite, accords qui régissent les relations entre le Vatican et l´Italie depuis 1929.

A quoi s'ajoute une interview du cardinal Bertone, publiée par L´Osservatore Romano à la veille de sa visite à L´Aquila, dans laquelle avait fait état de la lenteur avec laquelle les victimes du tremblement de terre recevaient de l´aide.

Dans la soirée du 29 août, le plus proche collaborateur du pape a ouvert une année jubilaire consacrée au pape Célestin V (1294-1296), lors d´une messe célébrée dans cette ville ravagée ce printemps par un sévère tremblement de terre.
Dans son homélie, le cardinal Bertone a particulièrement souhaité une "solidarité matérielle rapide et concrète" à l´égard des habitants de la région, dont beaucoup vivent encore hors de leurs habitations près de 5 mois après le séisme.

La journée a été marquée par les "révélations" du "Giornale" de Milan aux mains du frère de Berlusconi visant le rédacteur en chef du quotidien catholique "Avvenire". Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi avait préféré ne pas assister à ces cérémonies célébrant la "perdonanza", l´indulgence plénière voulue par Célestin V en 1294.

Un dîner qui devait être offert ensuite par l´archevêque des lieux - où devaient entre autres se rencontrer le secrétaire d´Etat du Saint-Siège et le chef du gouvernement italien - avait été préalablement annulé pour éviter, avait alors indiqué le Vatican, les "instrumentalisations".

Dans le même temps, les directeurs des deux quotidiens se sont livrés à un échange de déclarations et d´articles accusateurs, et le cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence épiscopale italienne, a jugé que cette "attaque" était un fait "dégoûtant et très grave".

Silvio Berlusconi s´est désolidarisé de cette polémique lancée par le journal contrôlé par son frère Paolo, estimant que le respect de la vie privée est "sacré". (source : Apic)

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