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du 01 au 03 septembre 2009 (semaine 36)
 

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2009-09-03 - Italie
ILS VOUDRAIENT BIEN CALMER LE JEU

Le Bureau de presse du Saint-Siège a fait part le 1er septembre 2009 de "l´estime profonde" du cardinal secrétaire d´Etat Tarcisio Bertone envers le président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), Mgr Angelo Bagnasco.

Il a en outre affirmé que le "numéro deux" du Saint-Siège avait fait part de sa "proximité" et de sa "solidarité" avec Dino Boffo, directeur du quotidien de la CEI, Avvenire, soupçonné d´être impliqué dans une affaire de moeurs.

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le Père Federico Lombardi, a ainsi rappelé l´"entente" qui unit le Saint-Siège et l´Eglise en Italie, "dans le respect de leurs compétences respectives", soulignant en particulier "les contacts fréquents et (...) l´estime profonde entre le cardinal secrétaire d´Etat et le président de la Conférence épiscopale italienne". Le père Lombardi a confirmé en particulier que "le cardinal Bertone avait parlé à Dino Boffo, en lui manifestant sa proximité et sa solidarité".

"Les tentatives d´opposer la Secrétairerie d´Etat à la Conférence épiscopale n´ont donc pas de consistance", a assuré le porte-parole du Saint-Siège, en référence implicite aux articles de la presse italienne soulignant la clémence de L´Osservatore Romano face au gouvernement italien, dont est proche Il Giornale, qui est à l´origine de l´´Affaire Boffo".

Le directeur du "quotidien du Vatican", Gian Maria Vian, a en effet souligné dans une interview accordée le 31 août au quotidien italien Corriere della Sera les "excellents rapports" entre le Vatican et le gouvernement italien. Pourtant, quelques jours auparavant, le drame des clandestins érythréens morts en Méditerranée avait donné lieu à un affrontement verbal peu commun entre le ministre italien d´extrême droite Roberto Calderoli et le préfet du Conseil pontifical pour les migrants, Mgr Antonio Maria Vegliò.

En outre, dans son interview, Gian Maria Vian, le directeur de L'Osservatore Romano
, a assumé son choix de n´avoir accordé presque aucune place dans ses colonnes aux nombreuses affaires de moeurs qui ont impliqué le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, pris au contraire en ligne de mire par la CEI et Avvenire en particulier. Ce choix correspond selon lui à la ligne éditoriale plus internationale adoptée lors de la refonte de L´Osservatore Romano en 2007, dont il est le principal artisan.
A ce sujet, le Père Lombardi a aussi tenté de pacifier les esprits. Selon le jésuite, en effet, "il n´y a pas de raison de s´étonner qu´il y ait des différences entre les médias du Vatican et ceux du monde catholique italien dans leur approche des sujets et des débats en cours dans la société et dans la politique italienne, au vu des différents objectifs (...) de ces médias".

Au même instant, Silvio Berlusconi, en déplacement en Pologne à l´occasion de la commémoration du début de la Seconde Guerre mondiale, a fait écho à cette volonté d´un retour au calme, en affirmant pour sa part qu´il n´y avait "aucune distance" entre le Vatican et le gouvernement italien. (source :
Apic)

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