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FlashPress - Infocatho
du 3 au 5 septembre 2009 (semaine 36)
 

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2009-09-05 - Pérou
L'ÉVANGÉLISATION ET LA JUSTICE SOCIALE


Les thèmes de la charité, de la réconciliation et de la dignité humaine, relus à la lumière des enseignements de Benoît XVI et de la récente encyclique "Caritas in veritate", ont été au centre d'un congrès qui vient de se tenir à Lima.

Le programme de cette rencontre, qui s'est tenue du 3 au 5 settembre dans la capitale péruvienne, s'insérait dans la Grande Mission de Lima, en relation avec la Mission continentale d'Aparecida.

En expliquant le sens du congrès dans leur communiqué, les organisateurs ont fait cette remarque que Benoît XVI dans son encyclique propose « que l'humanité doit chercher son progrès et son développement au travers d'un humanisme intégral qui respecte la personne humaine,soulignant le fait que le grand développement technologique et le phénomène de la globalisation ne sont pas allés de pair avec un plus grand respect de la dignité humaine dans le monde ».

Pour le président de la Conférence épiscopale, Héctor Miguel Cabrejos Vidart," le premier devoir de l'Église au Perou est l'évangélisation, la diffusion de l'Évangile dans notre nation. Nous ne pouvons pas rester hors de cette réalité puisque le Christ même est Dieu incarné. Rien qui soit humain n'est donc étranger aux devoirs et à la mission de l'Église ".

En se référant aux secteurs de la population les plus pauvres et les plus frappés par la crise, il a aussi fait remarquer qu'il y a ainsi des personnes, qui en raison de la situation dans laquelle elles se trouvent, "sont une priorité pour l'Église, qui travaille pour que l'injustice sociale diminue, ainsi que l'évoquent les nombreux conflits sociaux, plus de trois cents dans une période récente."

En commentant le fait que l'on demande à l'Église de servir de médiateur dans ces conflits, Mgr Cabrejos Vidarte a précisé qu'elle n'est pas une chose qui l'effraie : l'Église « existe pour éteindre des incendies ». Elle peut apporter une contribution positive « dans les dialogues » et donner un élan à la « participation de tous dans la solution des problèmes... Il faut réfléchir à comment éviter que les conflits sociaux aboutissent à la violence." Il renouvelle ainsi l'appel de l'épiscopat pour le dialogue et l'accord comme "vrai chemin pour construire une bien commun et societé juste et solidaire."

Mgr Vidarte a repoussé les récentes accusations qui voulaient que l'Église soit l'instigatrice des violences qui se sont déroulées dans la région amazonienne de Baguas, et qui ont fait de nombreuses victimes parmi les policiers et les aborigènes. Ces faits tragiques montrent que la première chose à faire doit toujours être la prévention des conflits, pendant qu'il est encore temps. Avant qu'ils n'éclatent "on doit agir opportunement pour anticiper les évènements".

En renouvelant la douleur de l'Église pour les victimes, il a rappelé une fois encore que la violence doit être éradiquée de la réalité sociale comme moyen de bataille parce que « la vie, merveilleux don de Dieu, est sacrée et tous ont le devoir de la protéger et la défendre » (information : Service de presse du Vatican)


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