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2009-09-09 - USA
QUE L'AVORTEMENT SOIT HORS DE VOTRE RÉFORME.

La Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) reconnaît le système de santé américain " a besoin d’une réforme fondamentale". Mais son application fait grincer des dents, à propos de l'avortement et de l'euthanasie.

En principe, " l’Église dit bravo, explique Mgr Timothy Dolan, archevêque de New York. Mais le diable se cache dans les détails." Pour cette étoile montante de l’épiscopat américain, si les soins médicaux commencent "par détruire la vie, alors nous disons qu’il ne s’agit plus du tout de soins médicaux mais de soins malsains, et nous ne voulons nous y associer d’aucune manière."

Les évêques exhortent les catholiques à contacter leurs membres du Congrès sur la nécessité d'une réforme des soins de santé et de l'importance de garder l'avortement hors de tout plan final.

" Les évêques veulent soutenir la réforme du système de santé," expliquait d’ailleurs le 17 juillet Mgr William Murphy, évêque de Rockville Centre et président du Comité pour la justice intérieure et le développement humain de l’USCCB, dans une lettre aux membres du Congrès. Et de souligner que, " pendant des décennies, les évêques catholiques des États-Unis ont été et ils continuent d’être les défenseurs d’une réforme globale cohérente des soins de santé qui mène à des soins pour tous, y compris les plus faibles et les plus vulnérables."

Mgr Blase J. Cupich de Rapid City, SD, déclare que la réforme des soins de santé "n'est pas seulement une tâche du gouvernement" mais également relatifs à "la nécessité de prendre personnellement la responsabilité de notre santé."

"En dépit de pressions puissantes dans une société consumériste, nous ne devrions pas négliger dans ce moment de la réforme des soins de santé la nécessité d'exercer la modération dans un monde d'abondance, dit-il. "Si nous disons que les soins de santé est un droit ancré dans notre croyance en la dignité humaine, alors nous devons de respecter notre propre vie et la dignité en adoptant des modes de vie qui améliorent notre santé et notre bien-être."

" En principe, l’Église dit bravo, explique donc Mgr Timothy Dolan, archevêque de New York. Mais le diable se cache dans les détails."

C’est en effet sur les implications éthiques de la réforme du système de santé que les évêques américains se veulent vigilants. " La législation délègue au secrétaire à la santé le pouvoir de rembourser sans limite l’avortement dans le plan public d’assurance-maladie que le gouvernement va gérer au plan national ", regrette le cardinal Justin Rigali, archevêque de Philadelphie. Un "changement radical" pour le président du Comité pour les activités pro-vie de l’USCCB, qui rappelle que la loi américaine exclut depuis longtemps le financement fédéral de l’avortement.

Si des voix au sein de l’administration Obama soulignent qu’il n’est pas question de financer l’avortement au niveau fédéral, plusieurs évêques s’inquiètent donc du fait que la loi ne prévoit plus de l’interdire formellement et que le conseil consultatif médical pourra décider d’inscrire l’avortement dans les soins qui devront être remboursés. Même chose pour l’euthanasie.

A Boston, lors des funérailles du sénateur Edward Kennedy, qui avait été un chef de file sur la réforme des soins de santé, le cardinal Sean O'Malley avait parlé brièvement au président Barack Obama au sujet des soins de santé. Les évêques des Etats-Unis "sont désireux de soutenir un plan pour les soins de santé universels, mais nous n'allons pas soutenir un plan qui comprendra une disposition pour l'avortement ou qui pourraient ouvrir la voie à des avortements dans l'avenir."

De fait, depuis la rencontre de Barack Obama avec le pape, au Vatican le 10 juillet dernier, les évêques les plus acharnés contre le projet de réforme semblent faire preuve de plus de modération.

Mgr Paul S. Loverde d'Arlington, en Virginie, rappelle aux catholiques la parabole des vierges sages et folles dans son commentaire sur la réforme des soins de santé. La parabole du Christ, dit-il, "illustre une caractéristique essentielle du chrétien dans la vie publique: la vigilance. (source : USCCB)

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