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FlashPress - Infocatho
du 6 au 9 septembre 2009 (semaine 37)
 

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2009-09-09 -
UNE ÉGLISE ASSIÉGÉE ? UNE ÉGLISE PEUPLE DE DIEU ?


"Nous devons passer d'une vision sociologique de l'Eglise à une vision théologique", déclare le secrétaire général de la Conférence des évêques italiens, la CEI, Mgr Mariano Crociata, d'une Église "assiégée" à une Église ouverte au monde.

Le 5 septembre, il s'adressait aux présidents et aux aumôniers diocésains de l'Action catholique. " Nous sommes devant une interrogation, a-t-il dit. Quelle doit être notre ecclésiologie afin d'interpréter ainsi qu'elle doit être la présence de l'Église aujourd'hui en Italie." Son analyse dépasse la situation italienne, car elle est la situation de l'Église dans bien des pays occidentaux.

Au vu de ce qu'elle est actuellement, Mgr Crociata détecte la présence de deux tentatives de réponse et qui sont le résultat "des exigences incontournables de deux extrêmes". D'un côté, il y a ceux qui sont saisis d'une sorte de «durcissement», presque un "syndrome d'assiégé qui ne voit autour de lui que des ennemis et des menaces à la foi et l'Eglise."

De l'autre côté, il y a ceux qui "se livre plus ou moins consciemment, à la mentalité actuelle et aux modes du moment, qui sont comme le critère décisif pour juger même de ce qui est du domaine doctrinal et moral.

" Ces deux positions soufffrent d'une forme de "mondanité". La question, fait remarquer le secrétaire général de la CEI, " n'est pas seulement de trouver le juste équilibre entre la conservation et l'adaptation, mais est aussi d'identifier la façon dont cette question doit être traduite dans la situation particulière du catholicisme italien et de son caractère populaire. "

Il nous faut surmonter une "lecture sociologique de la situation" qui, inévitablement, sera caractérisée "comme pessimiste" et développer à l'inverse "une lecture qui soit inspirée et motivée par une vision de foi et la confrontation "avec la théologie biblique de Peuple de Dieu.

" Dans ce sens, dit Mgr Crociata, l'Eglise peuple de Dieu a besoin de croyants qui assument cette vision de foi. ... Assumer, cela devrait devenir un slogan et un symbole qui exprime le spirituel et le style pastoral de cette époque."

" N'ayez pas peur de dire qu'il s'agit surtout d'une responsabilité personnelle de chacun, à condition que nous nous rappellions que l'Église n'est pas l'endroit approprié pour les solistes et les héros solitaire . Assumer les moyens de rechercher pour eux-mêmes et de participer avec les autres, à vivre ce qui est nécessaire à la vie de foi, la prière, l'écoute de Dieu."

" Nous avons à rejoindre, au-delà des frontières même du baptême, tous ceux qui conservent encore quelque chose de l'héritage chrétien, en particulier les références anthropologiques, culturelles et religieuses qui préservent les éléments essentiels et les conditions qui permettent aux individus de ne pas perdre, même un résidu de la foi et de l'Eglise plus ou moins consciemment conservé en eux-mêmes."

" Tout cela nécessite - encore observé le prélat - "la préservation du cadre général que nous recevons de la tradition« tout en prenant soin de ne pas nous enfermer dans deux impasses : «La tentation de réduire la foi à la dimension privée" et, à l'inverse, " de maintenir des traits socio-culturels plus ou moins et vaguement religieux ou chrétiens."

" Une église du peuple est ainsi appelé à "devenir" inséparable "de sa vie et de la communauté humaine dans laquelle il est intégré." Ce qui est en jeu, ce n'est pas seulement l'éducation dans la foi, qui apparaît dans une grande détresse dans nos familles et nos collectivités, mais aussi l'éducation humaine et du sens de l'humanité dans ses particularités irréductibles, qui apparaît aujourd'hui diversement menacés dans divers domaines de l'éthique et la bioéthique, l'économie et la justice sociale.

" Dans ce sens, les hommes ont besoin d'une Eglise des croyants aux fortes personnalités spirituellement et culturellement." (source : CEI)


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