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2009-09-09 -
LA CÉLÉBRATION DU MILLÉNAIRE DE CLUNY

Le 11 septembre 910, Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine, donne un bout de lande à douze moines pour que soit fondée une abbaye dépendant directement du pape. Le dimanche 13 septembre, l'évêque d'Autun célébrera ce millénaire.

En quelques décennies, l’abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul connaît un développement considérable. Benoît XVI évoquera d'ailleurs le 2 septembre la personnalité et la spiritualité de saint Odon, l'un des plus grands Abbés de l'abbaye.

" Si Cluny est renommé, ce n'est pas à cause de l'art roman mais parce que c'est d'abord un monastère. On fait de cet anniversaire un ambitieux événement patrimonial, culturel, touristique, mais nous souhaitons et nous voulons que ce soit un événement spirituel", déclare Mgr Pierre Calimé, en charge du millénaire et porte-parole du diocèse d'Autun-Chalon-Mâcon.

Et de rappeler que « La grande œuvre de Cluny, c'est la vie de milliers de moines confiant leur vie à la règle de Saint Benoît. Au-delà de l'architecture, des arts, de la science, des routes et des chemins, Cluny 2010 doit être, au moins pour le croyant et l'homme de bonne volonté, l'occasion de redécouvrir ce qui est le cœur du cœur de l'Abbaye : « Tu veux la vraie vie ? »

L’abbaye connaît un développement considérable jusqu’au XIIe siècle. Maison-mère de plus de 1000 monastères, Cluny devient le siège du plus grand ordre monastique d’Occident : l’Ordre clunisien. Dès le Xème siècle, l'Ordre est l'artisan d'une réforme morale des paroisses aux évêchés et bientôt jusqu'à la papauté.

En deux siècles, la vie des paroisses rurales qui sont dans l'influence de Cluny sera transformée, car les moines s'y dispersent en "prieurés" et les prêtres de ces paroisses adoptent un style monastique, par exemple avec l'office des heures, le Bréviaire. Peu à peu, les moines deviennent évêques et c'est un pape clunisien, Urbain II, qui lance la première croisade.

Au cours des siècles suivant, Cluny connaîtra des périodes d'ombre et des périodes de lumière. Au XVIème siècle, les guerres de religion précipitent le déclin de l’abbaye. Richelieu, nommé abbé de Cluny, introduit la réforme de Saint-Maur*, retour à une plus grande rigueur dans la vie monastique.

A la Révolution française, la dissolution des ordres monastiques entraîne la dispersion des moines en 1791. Puis en
1798, les bâtiments sont vendus comme biens nationaux. Ils sont ensuite démantelés, tout comme la gigantesque église.

Les immenses propriétés de l'Ordre sont transférées aux paysans. La crainte d'en être dépossédées par les concordats en particulier va entraîner un anticléricalisme primaire qui causera par la suite un recul de la pratique religieuse, dans ces régions, selon les études de Gabriel Le Bras sur les problèmes missionnaires de la France rurale.

Pendant un an, conférences et colloques vont se succéder sur lesquels nous aurons à revenir en leur temps. (source : Église d'Autun)

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