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du 17 au 20 septembre 2009 (semaine 38)
 

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2009-09-20 -
ILS ATTENDENT DÉSORMAIS CE MESSAGE

Dans un message aux musulmans pour la fin de Ramadan, le cardinal Jean-Louis Tauran et Mgr Pier Luigi Celata, invitent les chrétiens et les musulmans à aller ensemble pour vaincre la pauvreté.

Dans son homélie du 1er janvier dernier, lors de la Journée mondiale de la paix, Benoît XVI distinguait deux types de pauvreté, une à combattre et l'autre à embrasser. Et pour le Pape, la pauvreté à combattre est sous les yeux de tous. C'est-à-dire la faim, le manque d'eau potable, la pénurie de soins médicaux et de logements adéquats, la carence de systèmes éducatifs et culturels, l'analphabétisme.

Mais, sans passer sous silence aussi l'existence de nouvelles formes de pauvreté, Benoît XVI citait les phénomènes de marginalisation, de pauvreté relationnelle, morale et spirituelle qui se rencontrent dans les sociétés riches et avancées. Pour le Pape, la pauvreté à choisir est celle d'un style de vie simple et essentiel qui évite le gaspillage et respecte l'environnement et tous les biens de la Création. " Cette pauvreté est aussi, au moins pendant certaines périodes de l'année, celle de la frugalité et du jeûne. La pauvreté choisie prédispose à sortir de nous-mêmes et dilate le coeur."

Le message de la fin du Ramadan est devenu 'non seulement un usage, mais un rendez-vous attendu'. Dans plusieurs pays, il est une occasion de rencontre amicale entre de nombreux chrétiens et musulmans. Il n'est pas rare, non plus, qu'il corresponde à un souci partagé, propice à des échanges confiants et ouverts. 'Tous ces éléments ne constituent-ils pas d'emblée des signes d'amitié entre nous pour lesquels rendre grâce à Dieu ?', s'interroge le Conseil pontifical.

Benoît XVI, écrit un quotidien africain, "désire la concertation pour chercher ensemble des solutions justes et durables au fléau de la pauvreté signifie aussi réfléchir sur les graves problèmes de notre temps et, quand cela est possible, vivre un engagement commun pour en venir à bout..."

Pour le Saint Père, un regard attentif sur le phénomène complexe de la pauvreté nous conduit à voir fondamentalement l'origine dans le manque de respect de la dignité innée de la personne humaine et nous appelle à une solidarité globale, par exemple à travers l'adoption d'un 'code éthique commun', selon l'expression de Jean-Paul II.

Les normes de ce code n'auraient pas seulement un caractère conventionnel, mais seraient enracinées dans la loi naturelle inscrite par le créateur dans la conscience de tout être humain. Il semble que dans divers endroits du monde, nous soyons passés de la tolérance à la rencontre, à partir d'un vécu commun et de soucis partagés. "C'est là un cap important qui a été franchi'", note le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. (source : Service de presse du Vatican)

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