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du 20 au 23 septembre 2009 (semaine 39)
 

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2009-09-23
LE SYNODE DES ÉVÊQUES CATHOLIQUES ORIENTAUX


Depuis longtemps, les patriarches et archevêques des Églises catholiques d’Orient, attendaient ce moment, lorsque Benoît XVI leur a annoncé la tenue, du 10 au 24 octobre 2010 à Rome, d’une assemblée spéciale du Synode des évêques.

Le samedi 19 septembre, Benoît XVI les a tous reçus à Castel Gandolfo, et leur a annoncé la tenue, du 10 au 24 octobre 2010 à Rome, d’une assemblée spéciale du Synode des évêques sur « L’Église catholique au Moyen-Orient, communion et témoignage : “ La multitude des croyants n’avait qu’un cœur et qu’une âme” (Ac 4, 32) ».

Ce sera une première : une telle assemblée avait eu lieu pour le Liban en 1995, mais jamais le Synode n’avait été convoqué au sujet du Proche-Orient. En janvier, Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk, en visite ad limina avec les évêques irakiens, avait explicitement demandé une telle assemblée.

Selon un participant à la rencontre de samedi, le pape s’est montré très attentif à la diversité des demandes : « Nous ne sommes pas ici pour trouver des solutions immédiates, mais nous devons nous écouter, partager nos préoccupations, pour ensuite, plus tard, trouver des solutions. »

Il a rappelé aux chefs des Églises catholiques d’Orient : « Dès le début de son pontificat, puis en d’autres circonstances, vous avez demandé un contact plus fréquent avec l’évêque de Rome pour affermir la communion de vos Églises avec le successeur de Pierre et examiner ensemble les thèmes particuliers qui sont les vôtres. »

« Je considère comme un devoir primordial de promouvoir la synodalité si chère à l’ecclésiologie orientale et saluée par Vatican II. » Benoît XVI prend acte du fait que « l’horizon œcuménique est souvent lié à l’horizon interreligieux ». Il déclare : « Je considère comme un devoir primordial de promouvoir la synodalité si chère à l’ecclésiologie orientale et saluée par Vatican II. »

Quatre points devraient être abordés par l’assemblée synodale : la montée des fondamentalismes et les inquiétudes qu’elle suscite parmi les chrétiens, souvent voués à l’exil ; les modalités du dialogue islamo-chrétien ; le statut des patriarches catholiques orientaux dans l’Église universelle, et la juridiction ecclésiastique au Koweït et dans les pays du Golfe.

Benoît XVI a voulu répondre au besoin de reconnaissance des Églises orientales. À bien des égards, en dépit de leur diversité – elles sont établies au Liban, en Syrie, en Irak, en Égypte, en Israël, mais aussi en Inde, en Roumanie, en Ukraine, en Arménie.

Ces Églises, méconnues en Occident, présentent des défis communs : fortes diasporas, réticence de l’Église latine à l’établissement de hiérarchies orientales en Occident et en terres de mission, alors que les Églises orthodoxes le font ; synodalité comme mode habituel de gouvernement ; sans oublier l’existence d’un clergé marié.

Pendant leur séjor à Rome, précise Mgr Nikola Eterovic, secrétaire du Synode, les cardinaux en charge des dossiers ont rencontré les patriarches. Les lineamenta (études préliminaires) devraient être publiés avant Noël, débouchant sur l’instrumentum laboris vers Pâques.

Enfin, « parce que le Synode ne sera dirigé contre personne, précise Mgr Eterovic, secrétaire du Synode, ilsera un véritable espace de dialogue en vérité pour la paix et la justice, nous allons évidemment trouver la meilleure façon d’y donner la parole aux mondes juif et musulman. »

Texte du discours du Pape -ci-joint. (information : Service de presse du Vatican)


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