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du 24 au 26 septembre 2009 (semaine 39)
 

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2009-09-26 - Madagascar
LE PROBLÈME DU TRAVAIL DES MINEURS


" Le problème du travail des mineurs est aussi vieux que Madagascar, et sincèrement tirer l’alarme sur une forte augmentation du phénomène de janvier à aujourd’hui me semble excessif” déclare la radio catholique Radio Don Bosco.

La principale radio catholique de Madagascar commente ainsi un récent rapport rédigé par le Bureau International du Travail , par l’UNICEF et par l’Institut National des Statistiques (INSTAT).

Selon le rapport, la grave crise politique dans laquelle est plongée l’île depuis janvier a fortement appauvri la population, qui a été contrainte à faire travailler ses propres enfants pour aider la balance familiale. Selon le rapport du début de l’année, le travail des enfants à Madagascar a augmenté de 25%. Les enfants et les adolescents de 5 à 17 ans qui travaillent sont environ 1 800 000.

“Il est vrai assurément que la crise politique a eu un impact négatif sur l’enfan ce”, déclare la source de Fides. “Radio Don Bosco l’a remarqué dans une série de service, en particulier sur les traumatismes psychologiques subit par des enfants et des adolescents durant les heurts publics des derniers mois. Ces services ont valu à Radio Don Bosco le premier prix de l’UNICEF pour les médias qui ont traité du sujet”.

“Mais cela ne signifie pas que la question du travail des mineurs soit en augmentation à cause de la crise politique, parce qu’en réalité c’est une donnée structurelle de la vie du pays, spécialement dans les campagnes, où l’on peine à convaincre les parents d’envoyer leurs enfants à l’école, et j’en parle par expérience directe”, déclare la Radio.

“Dans le rapport, entre autre, on fait référence aux enfants employés dans les caves. En somme, je ne veux pas diminuer le problème, mais il me semble qu’il y a là un excès d’alarme lié aux contingences de la situation politique”. La crise politique à Madagascar a commencé au début de l’année, lo rsque le maire de la capitale Antananarivo, Andry Raojoelina, a soutenu une série de protestations populaires contre le président d’alors, Marc Ravalomanana, accusé de corruption, d’avoir restreint les espaces de débats politiques sur les médias, et de n’avoir pas mené une politique économique efficace.

“Sur le plan économique, mis à part le tourisme et les usines de l’ex Président Ravalomanana, aucune entreprise n’a fermé ses portes. Le chômage a augmenté mais non pas de manière dramatique, au moins pour le moment. Certainement, la plus grande partie des malgaches vit dans des conditions modestes, mais cela était vrai avant la crise. Les prix au détail des produits alimentaire sont en hausse, même si beaucoup pensent que cela est dû à l’action des spéculateurs qui cachent le riz pour faire augmenter les prix, peut être aussi par motivation politique, pour faire retomber la faute sur la Haute Autorité de Transition. (source : Agence Fides)


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