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du 24 au 26 septembre 2009 (semaine 39)
 

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2009-09-26 - Bolivie
AU DÉBUT DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE

"Il est de notre devoir de prononcer quelques paroles d’orientation à propos de ce processus électoral, pour les catholiques et pour ceux qui le retiennent opportun”, écrivent les évêques de la Conférence Épiscopale Bolivienne (CEB).

Après l’approbation de la nouvelle Constitution Politique de l’État, en effet, la Bolivie est appelée à élire les autorités nationales qui prendront le pays en charge durant les cinq prochaines années.

Comme on l’apprend dans ce même message des évêques, il y a 8 candidatures enregistrées à la Cour Nationale électorale, qui ont donc déjà lancé leur campagne pour présenter leurs propositions respectives de programme. Loin de vouloir imposer de manière directe l’une ou l’autre coalition ou intervenir dans les aspects techniques des différents programmes, les évêques expliquent que leur intention est de “donner une orientation éthique et évangélique dans un moment si décisif comme celui-ci, étant donné que chaque acte humain, personnel et social, comprend forcément des implications morales”.

En tout cas, il est fondamental pour valoriser “la vocation démocratique de notre peuple”, “qu’aucun bolivien ne reste indifférent” et que tous participent au développement social. Espérant “des élections limpides, transparentes et sans ombre”, la CEB en appelle “à la conscience et à la responsabilité personnelle et sociale de tous, spécialement des candidats, de leurs partisans et des moyens de communication sociale”, afin que “nous réaffirmions un choix clair et décisif pour l’institution démocratique et que nous collaborions à créer un climat de sérénité et de tolérance”.

Il est donc nécessaire de maintenir un climat de respect, pacifique et démocratique, “repoussant une fois pour toutes les insultes, la violence et les manifestations racistes”... “Les campagnes électorales doivent être un espace pour que les candidats présentent librement les programmes de gouvernement et la vision du pays”, ajoutent les signataires du texte. Ces contenus, évidemment, doivent être “réalisables et faisables avec un regard sur le bien commun et avec une attention particulière aux nécessités les plus profondes et urgentes de la population, dans une perspective de développement humain intégral”.

Par conséquent doivent être évitées “les promesses factices et démagogiques” d’unique intérêt électoral. En outre doit être garantie “la liberté d’expression et de communication, véritable et objective et non soumise à la coercition ou aux idéologies”. Dans ce sens, “en cohérence avec leur responsabilité sociale et à la lumière d’un authentique humanisme, les moyens de communication sociale doivent être utilisés pour promouvoir la dignité de la personne et le bien commun de la société, favorisant une connaissance opportun e et un débat sain des propositions des candidats”, lit-on encore dans le message.

Un autre aspect, qui n’est pas secondaire pour les évêques, regarde la réalité des pays pauvres et de la crise économique. A ce sujet, “les campagnes devront se dérouler dans un climat d’austérité et sans gaspillage”, autrement elles se transformeraient en “une insulte et une injustice envers de nombreux frères qui vivent dans des conditions précaires”, concluent les évêques de Bolivie. (source : Agence Fides)


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