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2009-10-22 - Argentine
EMBOURBÉS DANS DES DISCUSSIONS THÉORIQUES

Le président de Caritas Argentine rappelle que l'on ne peut que constater qu'il existe dans le pays une réelle pauvreté qui exige nos efforts et notre engagement pour transformer cette exclusion dont on ne peut nier l'existence en Argentine.

Dans l'éditorial de Traces of Hope, "le chemin de l'espoir", Mgr Fernando Bargallóa, évêque de Merlo-Moreno, déclare : "Nous ne pouvons pas rester embourbé dans des discussions théoriques sur des indices et des pourcentages, tandis qu'est en jeu la vie de millions d'enfants, de jeunes, d'adultes et de personnes âgées, dont la situation pénible ne change pas du soir au matin, même si l'on parle de chiffres en hausse ou en baisse."à se développer ou
réduire un chiffre donné.

Pour l'évêque de la Caritas, la première étape pour trouver une solution à un tel problème est de voir clairement les causes qui sont à son origine.

"Il devrait être alarmant d'estimer que seule une question économique en est la cause. Nous savons tous que les raisons sous-jacentes sont bien plus profondes : le drame de la pauvreté est à voir dans le cadre d'une crise des valeurs et d'une crise morale."

..." Une crise marquée par l'individualisme, l'égoïsme, la concentration rampante de la richesse et le pouvoir entre les mains de quelques-uns et partant delà , l'affaiblissement des liens personnels et sociaux, qui ont progressivement relégué une large majorité de concitoyens pour être au bord de la route, incapables de renverser leur situation d'exclusion."

" Le plan de Dieu, a-t-il poursuivi dans ce article de presse, "est que tout le monde doit pouvoir s'asseoir comme des frères à la table de la vie, dans la dignité et pour sa vie entière. Pour ce faire, ils ont besoin de notre engagement, celui de nos mains et comme celui de nos cœurs. Dieu veut que nous marchions sur les traces de son Fils Jésus, qui, dans la fidélité à l'amour, a été jusqu'à donner sa vie pour faire le bien à tous, mais spécialement aux pauvres, aux souffrants, aux marginalisés par la société."

Pour le président de Caritas Argentine "c'est un énorme défi que nous avons à relever en tant que nation. Ce que nous avons à faire aujourd'hui, c'est d'apprendre à renoncer à nos intérêts sectoriels pour travailler ensemble à la construction du bien commun, convaincus que les structures justes, sans lesquelles il n'existe par un ordre juste dans la société ", existent, mais à les réaliser à partir d'un consensus moral sur les valeurs fondamentales et la nécessité de vivre ces valeurs avec
les sacrifices nécessaires, même contre l'intérêt personnel."

"Sans un tel consensus sur des valeurs fondamentales, il serait naïf de notre part, estime Benoît XVI, que des structures justes peuvent se développer afin que nos peuples aient une vie empreunte de dignité et d'abondance."

Commentant la journée du 17 octobre, Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté, Mgr Bargalloa souligne que le dialogue, l'engagement, l'option pour les pauvres, la décision politique, doivent être "couplée" à un nouveau style de leadership qui donne la priorité au bien commun parce qu'ils sont quelques-uns des principaux éléments nécessaires pour éradiquer la pauvreté."

Et de conclure : " Demandons à Jésus de renforcer notre démarche et d'éclairer nos décisions personnelles et sociales, chacun sa propre vocation, dans la responsabilité d'une fraternité qui nous lie de plus en plus les uns aux autres pour construire ensemble, un pays qui offre l'égalité des chances à chacun." (source : ACI)

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