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du 19 au 22 octobre 2009 (semaine 43)
 

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2009-10-22 - FSSPX
CETTE SUBVERSION QUI DÉMOLIT L'ÉGLISE

Dans une lettre aux amis et bienfaiteurs de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, publiée le 17 octobre, Mgr Bernard Fellay dénonce à nouveau "les conséquences désastreuses du Concile et ce qu'il attend des discussions qui vont s'ouvrir.

"La guerre des sans-foi continue de plus belle, mais elle a pris une tournure tout à fait inattendue: c´est en particulier par une subversion, une infiltration de l´Eglise que se poursuit la démolition", lance le Supérieur général de la Fraternité.

Dans son message daté du 11 octobre, Fête de la Maternité de Notre-Dame, Mgr Fellay affirme que "notre Mère, la sainte Eglise est en train de se transformer en un amas de ruines spirituelles, alors que la façade extérieure se maintient plus ou moins bien, trompant ainsi la multitude sur son état réel. Et il faut bien constater que cette subversion a trouvé une efficacité accrue inespérée à l´occasion du concile Vatican II. Point n´est besoin de faire de la haute théologie, c´est aujourd´hui un fait historique".

Le Supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X attribue une bonne part de responsabilité de cet effondrement de l´Eglise dans le Concile Vatican II, et en particulier son "orientation anthropocentrique", qui a été "soulignée à satiété par Jean-Paul II".

A la "mission divine" de l´Eglise, s´est "substituée une mission toute humaine. C´est un grand mystère qui laisse stupéfait. Le salut est passé au second rang, pour ne pas dire plus", estime Mgr Fellay.

L´évêque traditionaliste évoque également la nouvelle phase des relations avec le Vatican pour la recommander à la prière de ses fidèles. Le 26 octobre, en effet, une première rencontre des discussions entre le Saint-Siège et la Fraternité Saint-Pie X devrait avoir lieu au Vatican. Trois experts désignés par le pape, tous consulteurs de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rencontreront des représentants de la Fraternité.

Dans la parution d'octobre du mensuel catholique La Nef , Christophe Geoffroy analyse la situation, une analyse qui résume la situation et son évolution dans le temps, les exigences de part et d'autre, ainsi que les étapes qui pourraient être envisagées.

" Certes, écrit-il, depuis le Concile - qui s'était déroulé dans un climat d'optimisme qui fait quelque peu sourire aujourd'hui -' la situation s'est dramatiquement dégradée, la loi naturelle ne cesse d'être bafouée et nos sociétés s'enfoncent dans une dérive relativiste mortifère. Mais cela n'invalide nullement les apports du Concile: l'un des enjeux des discussions théologiques entre Rome et Écône ne sera-t-il pas de montrer que l'on peut recevoir ce Concile dans un esprit d'Église, en s'inscrivant dans la grande Tradition vivante, sans adhérer aux principes mauvais de la modernité?

" Il ne faut pas se voiler la face, ajoute Christophe Geoffroy : entre les positions du Magistre et celles de la FSPX, les désaccords doctrinaux sont réels et, sauf miracle, beaucoup de temps sera sans doute nécessaire pour les surmonter compltèement. Faut-il attendre cependant que toutes les divergences soient aplanies pour envisager un accord?

" L'Église décidera par la voix de ses pasteurs autorisés. Qu'il nous soit permis de penser que moyennant une acceptation minimale par la FSPX d'un certain nombre de points jugés fondamentaux par Rome, et moyennant bien sûr un changement d'attitude à l'égard du Magistère, une solution juridique pourrait être trouvée assez aisément. N'oublions pas les exemples passés comme celui de Campos: la grâce de la pleine communion recouvrée n'a-t-elle pas agi pour transformer les coeurs plus encore que les intelligences? Il y a eu tant de laxisme en matière doctrinale depuis le Concile qu'il serait absurde d'exiger de la seule FSSPX une adhésion inconditionnelle à tous les points controversés sans y mettre les distinctions et nuances nécessaires."

Mgr Fellay avait déjà annoncé la couleur, le 12 octobre, en affirmant que "la solution à la crise est un retour au passé". (source : La Nef et La porte latine)

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