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2009-10-31 - Allemagne
UNE FEMME ÉVÊQUE À LA TÊTE DE L'EKD

L´évêque luthérienne Margot Kässmann, 51 ans, est devenue présidente du Conseil de l´Eglise protestante d´Allemagne (EKD). Le synode l´a élue à la tête de l´Eglise le 28 octobre à Ulm. Elle était évêque du Land de Hanovre.

Margot Kässmann succède au Berlinois Wolfgang Huber, 67 ans, qui ne pouvait plus se porter candidat pour raison d´âge. Elle est la première femme chef de l´Eglise protestante allemande, qui compte quelque 25 millions de luthériens et de calvinistes.

La nouvelle présidente a remercié les membres du synode pour leur grande confiance. "Le vote a été tellement clair que je me sais appelée et soutenue", a-t-elle déclaré, en souhaitant une collaboration "large et constructive" avec les organes et instances de l´EKD. Ajoutant: "Je suis persuadée que l´aspiration des gens à la foi et au sens de la vie pourra trouver des réponses chez nous".

Le synode a également élu à la vice-présidence le pasteur de Rhénanie Nikolaus Scheider, 62 ans, avec 137 voix. Le nouveau conseil est constitué pour un mandat de six ans.

Margot Kässmann est parfois décrite dans la presse comme "un mélange de Mère Teresa et Demi Moore". Native de Marburg, elle a étudié la théologie à Tübingen, Edinburgh, Göttingen et Marburg. De 1985 à 1990, elle a été pasteur de paroisse à Kurhessen-Waldeck, tout en accomplissant un doctorat en théologie. Elle a ensuite travaillé deux ans comme responsable du service de développement de l´Eglise protestante de Kurhessen-Waldeck et deux ans comme directrice d´études à l´Académie évangélique de Hofgeismar. Elle a également enseigné aux universités de Leipzig et de Marburg.

De 1994 à 1999, Margot Kässmann s´est faite connaître par le grand public comme secrétaire générale du Kirchentag évangélique d´Allemagne. Depuis 1999, elle est évêque luthérienne de Hanovre. Divorcée il y a deux ans après 26 ans de mariage, elle est mère de quatre filles adultes.

Mgr Robert Zollitsch, président de la Conférence des évêques catholiques allemands, a salué aussitôt l’élection de Margot Kässmann en l’invitant à travailler avec ces derniers. Une coopération que pourrait cependant compliquer cette accession d’une femme à la tête des protestants, estiment certains observateurs, à la veille du second Kirchentagœcuméniqueen 2010 à Munich.

Mais, « au-delà de nos profils particuliers, ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous sépare », estime Margot Kässmann, qui a derrière elle une longue expérience au sein du Conseil œcuménique des Églises(COE). (source : KNA)

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