Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 1 au 4 novembre 2009 (semaine 45)
 

-
2009-11-04 -
L'INFLUENCE FRANÇAISE AU VATICAN


La France conserve "des liens étroits" avec le Vatican, avec une "proximité" sur certaines "grandes questions", mais son influence est "en nette diminution", selon un rapport de la mission d'un groupe d'études parlementaire.

Ce groupe d'études de l'Assemblée Nationale française sur les relations avec le Saint-Siège a publié le lundi 2 novembre ses conclusions.

"De nombreux éléments témoignent de la perte d'influence de notre pays", écrit le député UMP Jacques Remiller, qui s'est rendu mi-septembre à Rome avec plusieurs de ses collègues.

"Il n'y a plus que deux cardinaux" français "au sommet de la hiérarchie de la Curie", à savoir les cardinaux le cardinal Mamberti (dont la fonction équivaut à celle de ministre des Affaires étrangères) et le cardinal Tauran. Les autres cardinaux français sont à la retraite.

Selon Jacques Remiller, "l'absence de tout Français dans les promotions de l'Ecole des nonces depuis quelques années entraînera à terme la disparition des 'voix' françaises dans la diplomatie vaticane".

L'élu UMP souligne aussi que "la longue vacance du poste d'ambassadeur" de France près le Saint-Siège fait partie des "mauvais signaux envoyés par la République française aux autorités de la Curie".

Le rapport note également que les relations franco-vaticanes "restent marquées par des divergences, en particulier dans les domaines de la bioéthique, des droits sociaux et de l'immigration clandestine".

Mais aussi dans les orientations actuelles concernant les nominations des nouveaux évêques depuis quelques années.

La mission rappelle que la France gère un "patrimoine exceptionnel", dont les "Pieux établissements" à Rome et à Lorette, au premier rang desquels l'église Saint-Louis des Français, premier lieu de rassemblement de la communauté catholique francophone dans la capitale italienne, avec environ 5.000 membres.

Radio Vatican, dans la matinée du 4 novembre, s´est fait l´écho de ce rapport assez sombre en donnant la parole à son auteur, le député de l´Isère Jacques Remiller. Dans l´interview accordée à la "radio du pape", il évoque en particulier la part de responsabilité de l´Eglise de France dans la perte d´influence de son pays au Vatican.

Quant au quotidien catholique La Croix, il a choisi de donner la parole à l´historien français Philippe Levillain. S´il reconnaît que "la présence française est moins visible" au Vatican, ce spécialiste de la papauté signale également que "c´est la France qui s´intéresse beaucoup moins au Saint-Siège qu´avant, ou seulement pour des questions franco-françaises" comme la "laïcité" ou le "fait religieux". (source : CEF)


Retour aux dépêches