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du 5 au 8 novembre 2009 (semaine 45)
 

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2009-11-08
POUR UN ART SACRÉ AUTHENTIQUEMENT CATHOLIQUE
      

Alors que la rencontre du 21 novembre entre le pape et les artistes approche, un appel adressé à Benoît XVI "pour le retour à un art sacré authentiquement catholique", a comme premier signataire le grand écrivain allemand Martin Mosebach.

Cet appel "au retour d’un art sacré authentiquement catholique" n’émane pas d’artistes mais de chercheurs et de gens passionnés à des titres divers par le destin de l'art chrétien. Entre tous : Nikos Salingaros, Steven J. Schloeder, Steen Heidemann, Duncan G. Stroik, Pietro De Marco, Martin Mosebach, Enrico Maria Radaelli.

Mosebach est un écrivain allemand confirmé que Joseph Ratzinger connaît bien. Son dernier ouvrage, "Eresia dell'informe. La liturgia romana e il suo nemico", a aussi été publié en Italie, cette année, aux éditions Cantagalli. C’est une étincelante apologie du grand art chrétien ou plutôt de la liturgie catholique elle-même en tant qu’art. Avec de piquantes invectives contre l’attitude iconoclaste qui règne aujourd’hui dans l’Eglise catholique elle-même.

Radaelli, disciple du philologue et philosophe catholique Romano Amerio, est un spécialiste raffiné de l’esthétique théologique. Son chef d’œuvre, "Ingresso alla bellezza", publié en 2008, est un magnifique parcours d'introduction au mystère de Dieu à travers cette "Imago" de Lui qu’est le Christ. La beauté comme manifestation de la vérité.

L'appel est né aussi de séminaires qui ont eu lieu ces mois derniers à la bibliothèque de la Commission pontificale des biens culturels de l’Eglise, où les accueillait le vice-président de cette commission vaticane, l'abbé bénédictin Michael J. Zielinski. Les P. Nicola Bux et Uwe Michael Lang, consulteurs du bureau des célébrations liturgiques pontificales et, pour le second, membre de la congrégation pour le culte divin, y ont participé.

Mais, parmi les promoteurs de l'appel, pas d’ecclésiastique ni de responsable du Vatican. Les signataires sont des laïcs aux compétences et professions diverses.

Après une brève introduction, le texte se présente en sept brefs chapitres consacrés aux causes de l'actuelle fracture entre l’Eglise et l’art, aux références théologiques, aux commanditaires, aux artistes, à l’espace sacré, à la musique sacrée, à la liturgie.

Il s’achève sur l'appel proprement dit, ainsi formulé :

"Pour toutes les raisons exposées ici, conscients de l’écoute paternelle de Votre Sainteté et de l’attention miséricordieuse du Vicaire du Christ, nous Vous supplions, Très Saint Père, de bien vouloir lire dans notre appel plein de tristesse la plus poignante préoccupation quant à la terrible situation actuelle de tous les arts qui ont toujours accompagné la liturgie sacrée, ainsi qu’une modeste et très humble demande d’aide à Votre Sainteté :

- pour que les arts et l’architecture sacrés puissent à nouveau être et se montrer vraiment et profondément catholiques ;

- pour qu’ensuite les foules de fidèles, même les plus simples et les moins savants, puissent à nouveau s’émerveiller et profiter de cette noble et multiforme beauté, encore et toujours présente de manière vivante dans la maison du Seigneur, et par elle recevoir à nouveau dans leur cœur les très hauts et toujours nouveaux enseignements ;

- pour qu’enfin l’Eglise puisse montrer qu’elle est, même à notre époque d’horreurs matérialistes, irrationnelles et anti-éducatives, la seule vraie, active et attentive promotrice et gardienne d’un art nouveau et vraiment 'original', c’est-à-dire capable même aujourd’hui de fleurir, comme il l’a toujours fait précédemment, à partir du passé, à partir de sa glorieuse et éternelle Origine, autrement dit à partir du sentiment le plus intime de la Beauté qui brille dans la Vérité du Christ". (source et texte de cet appel : Chiesa)


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