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du 15 au 18 novembre 2009 (semaine 47)
 

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2009-11-18 -
FACE A L'ABSOLUTISME DE LA TECHNIQUE


Dans la lutte entre "l´absolutisme de la technique" et "la responsabilité morale de l´homme", la défense de la vie "n´est pas la prérogative des seuls chrétiens ", a affirmé Benoît XVI devant des évêques brésiliens en visite Ad Limina.

Ce 14 novembre et quelques mois après ‘l´affaire de Recife´, au Brésil, le Pape a reconnu que la bioéthique était un domaine "extrêmement délicat et décisif" du fait des "découvertes scientifiques" et des possibilités "d´intervention technique" de notre époque.

Dans le contexte actuel, où la vie est parfois considérée "comme un simple produit de l´homme", la question de la défense et de la promotion de la vie "n´est pas la prérogative des seuls chrétiens" et "appartient à chaque conscience humaine qui aspire à la vérité", a ainsi estimé Benoît XVI.

Plus spécifiquement, selon le Pape, il appartient à la bioéthique, "domaine crucial de la lutte culturelle entre l´absolutisme de la technique et la responsabilité morale de l´homme", d´intervenir pour garantir "un développement humain intégral".

Aux yeux de Benoît XVI, il s´agit d´un "domaine extrêmement délicat et décisif", qui ramène à la "question fondamentale" de savoir "si l´homme est produit par lui-même ou s´il dépend de Dieu". "Les découvertes scientifiques dans ce domaine et la possibilité d´intervention technique semblent avancées au point d´imposer le choix entre les 2 rationalités, celle de la raison ouverte à la transcendance ou celle de la raison enfermée dans l´immanence".

Début 2009, l´affaire de la fillette brésilienne de Recife, ayant été avortée après avoir été violée, avait provoqué au sein même de l´Eglise de fortes dissensions, déclenchées par un article controversé publié en mars par Mgr Rino Fisichella.

Dans L´Osservatore Romano, le président de l´Académie pontificale pour la vie prenait la défense de la mère de la jeune fille et de l´équipe médicale ayant pratiqué l´intervention, excommuniées par l´archevêque de Recife, Mgr José Cardoso Sobrinho. Ce dernier avait démissionné le 1er juillet, dès le lendemain de ses 76 ans, alors que Benoît XVI attend généralement que les prélats aient dépassé de 2 ans l´âge de la retraite canonique - 75 ans - pour les remplacer.

Quelques jours plus tard, le 11 juillet, la Congrégation pour la doctrine de la foi avait confirmé dans L´Osservatore Romano que "la doctrine de l´Eglise sur l´avortement provoqué n´avait pas changé", en réponse à plusieurs lettres "l´informant de la confusion créée dans différents pays, surtout en Amérique Latine, par la manipulation et l´instrumentalisation" de l´article de Mgr Fisichella. (source : VIS et Apic)

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