Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 15 au 18 novembre 2009 (semaine 47)
 

-
2009-11-18
CES CLARIFICATIONS ÉTAIENT NÉCESSAIRES

A la veille de la visite à Rome de l'archevêque de Canterbury, le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, a révélé les "confusions" des services romains lors de la publication de la Constitution Apostolique.

Dans une interview accordée à L'Osservatore Romano, le 15 novembre, le cardinal Walter Kasper l'a reconnu : "Il y a eu un peu de confusion". Or, sans le vouloir, il avait contribué à cette confusion. Il y révèle le coup de téléphone nocturne qu'il reçu de l'archevêque de Canterbury, le Dr Rowan Williams, ainsi que certaines données inconnues de la publication de la Constitution "Anglicanorum cœtibus", non encore publiée en latin.

Mais par ailleurs, le cardinal Kasper, le moins romain des cardinaux et pour cela très apprécié dans les milieux oecuméniques par son amicale franchise, a estimé que, selon toute probabilité, le primat de la Communion anglicane - à Rome du 19 au 22 novembre - parlerait du "développement indiscutablement positif des relations entre anglicans et catholiques après le concile".

" Tenons-nous-en aux faits", dit le cardinal Kasper dans l'interview. "Un groupe d’anglicans a librement et légitimement demandé à entrer dans l’Eglise catholique. L’initiative ne vient pas de nous. Ils se sont d’abord adressés à notre conseil (pour l'unité des chrétiens) et, en tant que président, j’ai répondu que la question était de la compétence de la congrégation pour la doctrine de la foi.

" Le Conseil a été constamment informé par la Congrégation pour la doctrine de la foi et il n’est pas vrai qu’il ait été tenu à l’écart. Certes nous n’avons pas pris part directement aux conversations, mais nous avons été tenus au courant, comme il se doit. Le texte de la Constitution Apostolique a été préparé par la Congrégation pour la doctrine de la foi ; nous avons vu le projet et présenté nos propositions".

En tout cas la gestation d’"Anglicanorum cœtibus" a été secrète jusqu’au dernier moment, même vis-à-vis des plus hautes autorités de l’Eglise anglicane. Le cardinal Kasper était à Chypre quand l'archevêque de Canterbury, le Dr Rowan Williams, informé de sa publication imminente, lui a téléphoné en pleine nuit pour lui demander des explications.

Dans l'interview, le cardinal précise : " Nous avons parlé du sens de la nouvelle Constitution Apostolique. Je l’ai rassuré quant à la poursuite de nos dialogues directs, comme le prévoit le concile Vatican II et comme le veut le pape. Il m’a répondu que, pour lui, cette confirmation était un message très important".

Le président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens et donc sûrement qualifié pour traiter le dossier, était non pas à Rome mais à Chypre, occupé parce que cette île accueillait, du 16 au 23 octobre, la seconde session (la première a eu lieu à Ravenne en 2007) du dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes sur la manière de comprendre la primauté du pape. Un dialogue œcuménique d’une importance capitale, pour lequel Kasper dirigeait la délégation de Rome.à tout autre chose.

Certains en ont déduit que Kasper avait voulu prendre ses distances par rapport à une décision qui n’émanait pas de lui et qu’il n’approuvait peut-être pas tout à fait.

Le cardinal Kasper était à Chypre du 16 au 23 octobre, pour la seconde session du dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes sur la manière de comprendre la primauté du pape. Un dialogue œcuménique d’une importance capitale, pour lequel il dirigeait la délégation de Rome.

Son absence de Rome lors de l’annonce d’"Anglicanorum cœtibus", était donc justifiée. Mais fallait-il cette précipitation alors que la Constituion n'a été signée que le 4 novembre par le Pape le 4 novembre et rendue publique le 9.

A son retour de Chypre, le cardinal a préféré se taire à ce sujet donnant l’impression qu’il avait des réserves. Le 6 novembre dans l'après-midi le cardinal Levada, préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi, qui avait révélé la parution prochaine de la Constitution, et le cardinal Kasper, président du Conseil pour l'Unité des chrétiens, ont recontré la Pape en audience privée.

A la suite de quoi, le cardinal Kasper a mis fin à son silence dans l'interview accordée à "L'Osservatore Romano" et publiée le 15 novembre, une interview riche d’informations clarificatrices.

(précisions et texte de l'Osservatore Romano) (source : Service de presse du Vatican)


Retour aux dépêches