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du 1au 3 décembre 2009 (semaine 49)
 

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2009-12-03 - Chine
LES RELIGIEUSES CONTINUENT LEUR GRÈVE DE LA FAIM


A Tianjin, des religieuses catholiques, en grève de la faim pour protester au sujet d’une affaire foncière, ont été hospitalisées menant une grève de la faim pour protester contre l’accaparement par les autorités d’une propriété appartenant à l’Eglise.

Le 24 novembre, sept religieuses catholiques ont dû être hospitalisées à Tianjin, souffrant d'une déshydratation avancé. Sept d'entre elles ont été hospitalisées. Elles faisaient partie d’un groupe de vingt religieuses menant une grève de la faim pour protester contre l’accaparement par les autorités locales d’une propriété foncière appartenant à l’Eglise catholique.

La propriété en question est connue localement sous le nom de Charity Mansion. Elle appartient aux Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul, lesquelles y ont tenu, du XVIIIème siècle jusqu’en 1950, un important orphelinat. Reconstruit plusieurs fois, l’orphelinat recommençait chaque fois à fonctionner, toujours sous la direction des Filles de la Charité, jusqu’au début des années 1950, période où les missionnaires étrangers furent expulsés par le pouvoir communiste.

Sous le nouveau régime, le bâtiment sombre dans l’oubli. Jusqu’en 2003, date à laquelle un journal local publie un article à son sujet. En 2005, les Filles de la Charité réinvestissent les lieux, à peu près au même moment où la municipalité du district de Nankai les vend à un promoteur immobilier.

A partir de ce moment, les religieuses n’auront de cesse de faire valoir auprès des autorités leur titre de propriété sur le bien immobilier, multipliant les démarches pour empêcher le démarrage des travaux. En 2006, la municipalité fait couper l’eau et l’électricité, ce qui ne décourage pas les religieuses, qui se réapprovisionnent en eau potable auprès de l’église voisine et qui utilisent un groupe électrogène la nuit tombée. Mais, en septembre dernier, l’affaire s’envenime après qu’une religieuse ait été blessée par un ouvrier, membre d’une équipe de démolition envoyée sur place avec des bulldozers.

Soeur Yang, supérieure de la congrégation, a rencontré des représentants des autorités et des négociations ont été engagées. En échange de l’abandon de Charity Mansion, le gouvernement propose un terrain avec un droit de construction d’un bâtiment de 200 m². La supérieure a refusé l’offre, en soulignant que Charity Mansion occupait un terrain d’une surface de 6.000 m².

Depuis quelque temps, à la faveur des réformes, les litiges immobiliers se sont multipliés en Chine populaire. Là où l’arbitraire du pouvoir et de l’argent ne s’impose pas, la loi stipule que les biens fonciers doivent être utilisés conformément à leur usage social ; ceux qui ont été confisqués ou spoliés doivent être rendus à leur propriétaire légitime.

En 2005, une affaire similaire à celle de Tianjin avait eu lieu : des religieuses franciscaines missionnaires de Marie avaient été sévèrement frappées par les hommes de main d’un promoteur immobilier, avant qu’un arrangement financier ne soit finalement conclu. (source : EDA)


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