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2009-12-07 - Bolivie
SEMEURS DE JUSTICE ET D'ESPÉRANCE

Avec 61 % des voix et la majorité absolue au Sénat, l'élection de Morales, le premier président indien inquiète en raison d'un durcissement possible de son pouvoir. Une lettre des évêques trace ce que devrait être un avenir de paix sociale.

" Nous sommes des semeurs de justice et d’espérance sur le nouveau chemin qu’entame la Bolivie", tel était l'intitulé du message de l’archevêque de Cochabamba, Mgr Tito Solari, publié quelques jours avant les élections présidentielles, qui ont eu lieu dimanche 6 décembre.

" Il est arrivé le jour des élections. Tous, avec sérénité et responsabilité, nous nous disposons à remplir cette obligation d’exprimer notre préférence pour les candidats qui nous donnent l’espoir de promouvoir une Bolivie meilleure, plus unie et solidaire. Après viendra le jour des analyses et des perspectives politiques. Comment devrions-nous nous préparer, nous chrétiens, à vivre cette phase importante de notre histoire ? » demande dans sa lettre Mgr Solari.

« Les analystes politiques et les nouveaux élus nous parleront sur la base des résultats et de leurs programmes. Ils dessineront l’horizon du pays, ils nous indiqueront le chemin que probablement prendra la Bolivie dans les prochaines années. Dans ce but, ils utiliseront tous les instruments offerts par les sciences humaines, et mettront au service de la communauté leur disponibilité, leurs capacités et la richesse de leur cœur. C’est le maximum qu’ils peuvent nous offrir. Mais nous savons tous que ce n’est pas suffisant. L’histoire le montre abondamment."

A la question sur la contribution que peuvent apporter les chrétiens au bien du pays, l’archevêque répond par les paroles du bienheureux Pape Jean XXIII : " La tâche de l’Eglise est d’infuser l’énergie pérenne, vivifiante, divine, de l’Evangile dans les veines de la communauté humaine actuelle, qui célèbre ses succès dans le domaine de la science et de la technologie, mais qui subit les conséquences d’un ordre temporel que certains ont cherché à organiser sans Dieu."

" En d’autres termes – poursuit Mgr Solari – nous devons mettre l’esprit, vivre les grandes valeurs chrétiennes, être l’âme de la société, pour collaborer à l’unité de la Bolivie, à sa prospérité et à sa solidarité. Les chrétiens ne peuvent être porteurs de malheurs, ni membres d’une quelconque organisation violente, et encore moins semer le mépris, la haine et la division. Bien au contraire. Nous sommes des semeurs de justice et d’espérance."

Le message se concluait par une invitation: " Commençons dans cet esprit le nouveau chemin de la Bolivie". (source : Fides)

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