17.01.04
- Il faut discuter ouvertement du
célibat .
Le Père Radcliffe, ancien Maître général dominicain, souhaite que
l'on puisse discuter ouvertement afin de savoir si les prêtres doivent
continuer à s'y conformer et de quelle manière.
On peut ouvrir une discussion vaste et sereine sur le célibat sacerdotal,
basée sur le principe selon lequel celui-ci reste valable pour l'Eglise,
mais que dans des situations différentes on peut aussi adopter des critères
différents, écrit le P. Timothy Radcliffe, ancien Maître général
de l'Ordre Dominicain, dans un article sur cet argument publié ces jours-ci
en Angleterre par "London Times".
"Le célibat - fait remarquer le religieux - ne devrait point être une
discipline stérile qui enferme les prêtres dans une solitude suffocante.
Il donne plutôt la liberté d'aimer un grand nombre de personnes. Il
peut être lourd parfois, mais il peut être aussi une manière joyeuse
de vivre la vie". En Occident, le père Radcliffe reconnaît qu'à son
avis "la grande majorité des prêtres vit le célibat avec joie et honnêteté",
mais dans d'autres cultures la situation est différente.
En Afrique, par exemple, un homme qui n'est pas marié - même s'il est
adulte au point de vue de l'état civil - reste toujours un "enfant"
pour la société, tandis qu'en Amérique Latine "la culture du 'machisme'
rend incompréhensible l'abstinence sexuelle". Lors du Synode de l'Océanie
et de celui de l'Europe, auxquels le père Radcliffe a participé, "on
discuta l'idée d'une ordination pour hommes mariés jouissant d'une grande
maturité. Il n'y eut pas de consensus, mais le débat fut très intense".
La conclusion, selon le P. Radcliffe, est que "l'Eglise pourrait décider
que dans diverses cultures il puisse y avoir une discipline différente.
Ainsi, les hommes mariés pourraient être ordonnés sur un continent et
non sur un autre. Cela pourrait constituer une extension d'une différence
qui existe déjà", même s'il reste nécessaire de comprendre de quelle
façon concilier une vision universelle avec des manières différentes
de la vivre.
En revanche, "si l'Eglise décide que le célibat doit rester prédominant,
nous devons réfléchir sur la manière de soutenir les prêtres", surtout
ceux qui vivent seuls, par exemple en encourageant la diffusion de petites
communautés. Si, au contraire, la tendance est de s'orienter vers les
hommes mariés, il faudra tout d'abord "faire participer" les laïcs au
débat. En outre, cela implique "un autre type de sacerdoce. Nous devons
de toute façon discuter ce thème de façon ouverte, et sans plus tarder".
(source : vid)
Pour plus d'informations : Agence
VID
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