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01.03.04 - France : Nous nous sentons mieux compris .

A leur retour de leur visite "ad limina" les évêques des régions est de la France ont donné ont déclaré, optimistes, au quotidien "La Croix", " On a pris la mesure du réalisme de l'Église de France."

La province ecclésiastique de Besançon, qui compte les six diocèses de Besançon, Belfort-Montbéliard, Nancy et Toul, Saint-Claude, Saint-Dié et Verdun, et les deux diocèses concordataires de Strasbourg et Metz, qui relèvent directement du Saint- Siège, fermaient cette semaine le long cortège des évêques français en visite ad limina.

Ils ont confié leurs impressions au quotidien catholique "La Croix" qui d'ailleurs consacre à l'ensemble de ces visites de tous les diocèses, un remarquable compte-rendu par sa densité et sa clarté.

L'impression que leurs évêques de l'Est de la France ont gardée de cette semaine était d'autant plus intéressante que les différents services romains visités étaient déjà largement instruits de la situation de l'Église de France par les évêques déjà passés depuis huit semaines.

" Si, lors de précédentes visites [en 1992 et 1997], on avait pu faire sentir aux évêques français que la Fille aînée de l'Église avait démérité, note ainsi Mgr Joseph Doré, archevêque de Strasbourg, nos interlocuteurs sont peut-être en train de découvrir qu'elle reste fidèle à ses grandes vocations pastorale et spirituelle. Nous avons réagi et c'est peut-être, comme on nous l'a dit, dans les deux pays qui ont connu les premiers la crise de la sécularisation, les Pays-Bas et la France, que se dégagent des voies nouvelles. "

Comme beaucoup d'autres, Mgr Christian Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg, a été frappé par l'écoute de nombreux responsables de dicastères. " On donne du crédit aux chantiers que nous avons ouverts et à ce que nous proposons ", ajoute Mgr André Lacrampe, nouvel archevêque de Besançon, en rappelant le " rapport Dagens " sur la proposition de la foi dans la société actuelle ou le document, plus récent, Aller au cœur de la foi, qui repense la démarche catéchétique. " On a pris la mesure du réalisme de l'Église de France ", souligne Mgr Yves Patenôtre, évêque de Saint-Claude.

" On lit même ce que nous n'avons pas envoyé à Rome ", relève Mgr Doré, à la fois épaté et pas mécontent, lorsque le cardinal Ratzinger lui a dit avoir lu sur le site Internet du diocèse de Strasbourg ses " Orientations pastorales pour le sacrement de la réconciliation ".

" La confiance est au cœur de nos rencontres ", souligne Mgr Lacrampe dont le discours à Jean-Paul II, lors de l'audience collective vendredi, a voulu marquer cette confiance dans l'avenir, même si " les indicateurs traditionnels de la vie ecclésiale " ne sont pas bons. " On perçoit néanmoins, a-t-il ajouté, de réels signes de vitalité pour peu qu'on y prête attention. "

" Notre Église est en train de quitter les rivages connus sur lesquels elle a vécu pendant très longtemps, pour aller vers d'autres rives dont les caractéristiques demeurent encore floues, mais que nous devons travailler à définir avec l'aide de l'Esprit." (source : la croix)

Pour plus d'informations s'adresser à : La Croix

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