10.03.04
- Suisse : Pour l'ordination sacerdotale
d'hommes mariés.
Mgr Kurt Koch, évêque de Bâle, en Suisse, a affirmé lors d'une émission
de télévision, le dimanche 29 février, qu'il serait favorable
à l'accession d'hommes mariés à la prêtrise.
Dans cette émission, il a affirmé que les motifs sociaux
qui ont justifié dans le passé cette mesure, " ne sont plus d'actualité
". S'il considère le célibat obligatoire comme une " question de discipline
", que l'Église " peut changer si elle le veut ", il n'en est pas de
même pour l'ordination des femmes, qui, par contre, touche le
" domaine de la foi ". Ce sujet appartient à l'Église universelle.
Ces questions des ministères dans l'Église doivent être traités dans
leur ensemble et pour cela, il faut un concile. Mais, souligne Mgr Koch,
" réaliser les décisions d'un concile dure 100 ans ". Le vice-président
de la Conférence épiscopale suisse était interviewé lors de l'émission
"Sternstunde Religion" sur la chaîne suisse alémanique SF DRS.
Il répondait ainsi directement à la question posée
par les catholiques du canton de Lucerne, qui fait partie de son diocèse
de Bâle. Ils avaient demandé l'introduction du sacerdoce des femmes
et la suppression du célibat obligatoire des prêtres.
Mgr Koch reconnaît les principaux sujets d'inquiétude des fidèles
catholiques, et il cite entre autres, le manque de prêtres, la baisse
de la fréquentation de la messe et de la présence des jeunes dans l'Église.
Et de noter : "Il est difficile de donner des réponses claires
à ces préoccupations, et encore plus des recettes pour y faire face."
Si des solutions doivent être trouvées, cela doit se faire au niveau
universel. Le célibat obligatoire des prêtres a été adopté pour l'ensemble
de l'Église au 12e siècle, rappelle l'évêque de Bâle. La véritable question,
aujourd'hui, c'est: " L'obligation de renoncer au mariage est-elle la
seule possibilité à envisager s'il s'agit d'une véritable vocation?
".
" Un mariage vécu de façon crédible dans la foi chrétienne " constituerait
également un signe pour une vocation sacerdotale. " C'est la raison
pour laquelle nous devons chercher de nouvelles possibilités de témoigner
d'une telle vocation ", affirme Mgr Koch qui se dit prêt à
imaginer qu'à l'avenir il y ait des prêtres mariés. Seraient alors ordonnés
des " viri probati ", à savoir " des hommes qui ont déjà
fait leurs preuves dans le mariage, dans l'Église, au niveau professionnel
et dans la société ".
L'Église a pour devoir d'assurer la vie sacramentelle des croyants,
ajoute Mgr Koch, et dit-il alors, il est évident que l'eucharistie va
au-delà de l'obligation du célibat. Les besoins sacramentels constituent
un motif suffisant pour modifier les conditions d'accès à la prêtrise.
A ce propos, il établit une précision d'importance : entre
l'Église universelle et l'Église locale, il serait utile d'introduire
une dimension intermédiaire. Ce pourrait être une organisation de l'Église
au niveau continental. Si ces Églises " régionales " disposaient de
" davantage de liberté de décision, cela conduirait à un bon équilibre
entre la dimension universelle et le concret de la vie de l'Église ".
(source : apic)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
APIC
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