29.03.04
- Angola : La résolution
des conflits.
Les évêques d'Angola et de Sao-Tomé et Principe ont décidé de s'engager
"pleinement dans la résolution des conflits en Afrique".
Dans une déclaration finale rapportée dimanche 28 mars, ils ont précisé
que ces conflits sont la cause principale de la pauvreté qui s'accentue
dans le continent. Ils ont convenu de mener une négociation entre le
gouvernement angolais et les différentes factions indépendantistes du
Cabinda pour mettre fin à la lutte armée dans cette région.
Riche en pétrole et située non loin du Congo Brazzaville, la province
angolaise du Cabinda est secouée depuis plus de 30 ans par une rébellion
armée, menée par diverses mouvements qui réclament son indépendance.
Selon la conférence épiscopale, "le dialogue est l'unique solution pour
une paix totale dans le pays". Eduardo Paolo, membre de la conférence
épiscopale, a déclaré à "Africa n°1" que sans "la libre circulation
des personnes et des biens en Angola", il n'est pas possible d'organiser
des élections.
L'Angola a connu, entre les années 1960 et 2002, une guerre presque
permanente. Tout d'abord celle qui ont opposé les forces nationalistes
au colonisateur portugais pour l'indépendance du pays. Quand celle-ci
a été obtenue en novembre 1975, les affrontements se sont poursuivis
entre les différentes factions armées pour le contrôle du pouvoir.
Cette lutte armée a opposé le Mouvement Populaire pour la Libération
de l'Angola (Mpla, au pouvoir)- tendance marxiste-léniniste à l'époque-
à l'Union Nationale pour l'Indépendance Totale de l'Angola (Unita) pro-occidentale.
La mort de Jonas Sawimbi, dirigeant du Mpla au début 2002 lors de combats
entre ses hommes et les troupes gouvernementales ont mis fin à cette
longue guerre de plus de 40 ans.
Selon diverses estimations des organisations humanitaires internationales,
ce conflit a fait près de cinq millions de victimes, civiles et militaires.
Il a provoqué le déplacement de plus de plus de deux millions de personnes
à travers le pays et en dehors de ses frontières nationales. Des centaines
de milliers d'autres personnes ont été blessées dont une majorité par
des mines anti-personnel.
L'Angola est considérée comme étant le pays au monde qui a le plus grand
nombre de mines enfouies dans ses sols. Une conférence africaine sur
le déminage y est prévue en mai prochain.
La semaine dernière, le gouvernement angolais a réuni ses partenaires
au développement pour leur demander de participer "activement" au programme
de réinsertion sociale et de démobilisation des anciens combattants
du régime et de l'Unita. Il concerne près de 105.000 anciens rebelles
de l'Unita.
En outre, sont concernés par ce même programme les 33.000
soldats gouvernementaux devant être démobilisés, conformément à un accord
de paix signé au début des années 90 au Portugal et en Zambie. (source
: apic)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
APIC
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