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31.03.04 - Cameroun : Religion, tradition et modernité.

Un colloque s'est ouvert à Yaoundé, le 29 mars, sur la place la théologie dans un contexte de médiation sociale où l'Eglise est défiée par la mondialisation.

"Religion, tradition et modernité ". Tel est le thème de cette rencontre internationale de trois jours placée sous le haut patronage du ministre de l'Enseignement supérieur avec la participation de spécialistes de ces questions, venus d'Afrique, d'Europe et d'Amérique.

Pour le représentant du ministre de l'Enseignement supérieur à ces assises, le Pr Anaclet Fomete, il s'agit pour ces érudits, de " mieux situer les enjeux de la religion, mieux, de la foi chrétienne ". Le doyen de la Faculté de Théologie de l'Université catholique d'Afrique centrale, l'UCAC,, le P Antoine Babé, a d'entrée de jeu caractérisé la théologie comme " une médiation critique entre la foi chrétienne telle qu'elle est transmise dans la tradition et l'expérience vécue des hommes et des femmes d'un milieu et d'une période déterminée ".

On ne peut évangéliser les peuples de Dieu sans tenir compte de leur situation sur terre dit-il en citant Karl Rahner : " Tout discours sur Dieu implique une parole sur la réalité humaine et sur le monde." En ce début du 21e siècle, le monde traverse une " zone de turbulence ", et les incertitudes planent, sur une Afrique meurtrie par des siècles d'oppression et de misère.

L'équilibre du monde, constate-t-il, est au bout du compte menacé par la mondialisation et " l'Afrique se cherche péniblement dans ce vaste monde ". On ne peut dans ce contexte balayer du revers de la main le fondamentalisme religieux, islamique ou chrétien, qui utilise la religion comme prétexte pour la violence ou le mépris des autres peuples.

Pour les participants aux assises de Yaoundé, il est donc question de réfléchir sur les conditions actuelles de la pratique religieuse et de l'expérience de la foi à travers les continents. Les défis lancés aux Eglises deviennent immenses. " La globalisation du monde va de pair avec l'universalisation de certaines valeurs ", constate le recteur de l'UCAC, le Pr Oscar Eone Eone.

Le processus s'avère inéluctable et, si pour certains la mondialisation est porteuse d'espoir, pour l'Afrique en particulier, elle suscite plus que jamais des interrogations. (source : allafrica)

Pour plus d'informations s'adresser à : Agence Allafrica

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