03.04.04
- L'Afrique face aux silences des
médias .
Les missionnaires comboniens lancent un appel à la communauté internationale
et disent leur "amertume face aux silences des médias" en ce qui concerne
l'Ouganda.
Après l'assassinat d'un missionnaire en Ouganda, mercredi, les comboniens
adressent un appel à la communauté internationale pour l'inviter à ne
plus se voiler la face, à réagir et à se mobiliser en faveur de la population
civile de l'Ouganda, à bout de forces et soumise quotidiennement aux
attaques des nombreuses bandes armées.
Durant ces vingt dernières années, 14 missionnaires comboniens
et une missionnaire ont été tués en Ouganda dans diverses circonstances.
"Nous ressentons la responsabilité d'adresser un appel à la communauté
internationale, dans ses multiples composantes, afin qu'elle se mobilise".
Les religieux s'adressent au gouvernement de Khartoum pour l'enjoindre
d'empêcher les livraisons en armes et munitions destinées aux rebelles
nord-ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), et de remettre
à la justice internationale ceux qui commettent des crimes contre l'humanité.
Le premier d'entre eux étant le leader de la LRA, Joseph Kony, responsable
de l'enlèvement de plus de 25.000 enfants recrutés de force dans les
rangs de son mouvement et d'un terrible bain de sang qui a coûté la
vie à plus de 100.000 personnes.
Les missionnaires s'adressent aussi au Conseil de sécurité des Nations
Unies, à l'Union Africaine (UA) et à la Commission de l'Union européenne
pour leur demander d'insérer dans leurs agendas respectifs cette "guerre
oubliée" en envisageant des initiatives diplomatiques opportunes qui
puissent interrompre ce cycle absurde de violence.
Dans une déclaration faite il y a peu, le secrétaire général de l'ONU,
Kofi Annan, avait fait son mea culpa devant la "réaction tardive" des
Nations Unies lors du génocide du Rwanda. Et c'en est resté là
pratiquement.
Les religieux constatent enfin avec "amertume" le grand manque d'attention
de la presse internationale à l'égard des guerres africaines. (source
: misna)
Pour plus d'informations s'adresser à : Agence
Misna
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