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03.04.04 - Venezuela : Nous rejetons la violence.

"Nous rejetons la violence, quelle que soit sa provenance" a déclaré le président de la Conférence épiscopale vénézuélienne (CEV), à propos du climat de tension et de violence qui sévit dans le pays.

Lors de sa brève intervention, l'évêque vénézuélien a dénoncé "les répressions disproportionnées de la part des forces de sécurité et le nombre tragique de morts, de personnes privées de liberté, torturées et humiliées", suite à la décision du Conseil national électoral (CNE) de soumettre à une révision environ 870.000 signatures recueillies pour convoquer un référendum sur la destitution du président de la République.

Le président Hugo Chávez met ainsi sérieusement en cause le déroulement de la consultation électorale et en provoquant une nouvelle division non seulement entre "chavistes" et "anti-chavistes" mais également au sein du système judiciaire national.

Des affrontements de rue qui ont fait suite à la communication du président du CNE, Francisco Carrasquero, de vouloir soumettre à la révision environ un quart des signatures recueillies. Pendant une semaine des centaines de milliers de manifestants proches de l'opposition - réunie dans la Coordinadora democrática (CD) - se sont déversés dans les rues; nombre d'entre eux étaient armés.

Les affrontements avec les forces de l'ordre ont provoqué au moins 9 morts et des dizaines de blessés et de personnes arrêtées. Par le biais de Mgr Baltazar Enrique Porras, la CEV - qui n'a jamais caché ses positions critiques à l'égard du "gouvernement révolutionnaire" de Chávez - déclare soutenir la consultation populaire.

Il estime que "la détérioration progressive des institutions, la menace d'un effondrement national, la tentation de recourir à la violence pour régler les différences politiques et sociales, nous poussent à soutenir la consultation populaire afin d'apporter une solution pacifique, démocratique et électorale à al crise que vit le pays".

La Conférence épiscopale la soutient donc la demande de tenir "de façon transparente" le référendum pour la destitution du chef de l'Etat en remettant le destin du pays à la volonté des citoyens. Chávez a toujours refusé d'accepter la validité des signatures recueillies par la CD et a souvent parlé de "méga fraude" en faisant référence à la requête de soumettre son maintien au pouvoir à une consultation populaire. (source : misna)

Pour plus d'informations s'adresser à : Agence Misna

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