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29.03.04 - Ce film est le reflet de notre époque .

"Quand on regarde un film, on ne peut pas méditer, on ne peut qu'être fasciné par l'image. Le propre du message évangélique, c'est qu'il ne déchaîne pas les passions. Il éveille les coeurs".

Questionné par les journaliste lors d'une émission de la radio française "Europe 1", le cardinal Lustiger, archevêque de Paris, s'est voulu nuancé : "Je ne veux pas entrer dans la polémique" autour du film "car je ne tiens pas à être récupéré par le service de publicité ou la campagne médiatique autour du film".

Rappelant pourquoi il est plus particulièrement sensible à la violence démesurée de ce film, il déclare : "Personnellement, je suis de la génération qui sait ce qu'est la violence plus que d'autres, et je n'aime pas qu'on joue avec ça".

Questionné sur la possibilité d'utiliser ce film pour contribuer à l'évangélasation, sa réponse est directe : " Evangéliser, c'est annoncer le message du Christ. Or la force de l'Evangile est telle que le sujet dépasse celui qui le met en scène. Par ce film quelque chose du Christ traverse."

Et de préciser à l'un de ses interlocuteurs :" Quand on regarde un film, on ne peut pas méditer, on ne réfléchit pas. Quand on est devant un rétable, même extraordinairement réaliste, on peut fermer les yeux. Or, c'est cela la vraie question : est-ce que le cinéma permet de faire l'équivalent de l'icône ? Le propre du message évangélique, c'est qu'il éveille les coeurs."

L'un des journalistes évoque le chemin de croix du Vendredi-Saint lorsqu'il porte lui-même la croix dans les rues de Paris :"Ce n'est pas une mise en spectacle. Participer au chemin de croix, c'est faire soi-même le chemin. Il y aura peut-être des spectateurs. Mais il n'y aura personne déguisé en soldats romùains ni en grand-prêtre. Il n'y aura pas d'hémoglobine."

Interrogé sur les accusations d'antisémitisme portées contre le film, le cardinal Lustiger a répété que celui-ci ne pourrait "entamer ni de près ni de loin ce que l'Eglise catholique a dit et fait sur ce sujet" depuis le concile Vatican II. Il a rappelé la déclaration qu'il a signée à ce sujet le 24 février avec le président du Congrès juif mondial Israël Singer. Ce texte disait notamment: "Nous ne laisserons pas la controverse entourant le film "La Passion" endommager les relations religieuses respectueuses entre les catholiques et les juifs". (source : diocèse.paris)

Pour plus d'informations s'adresser à : Diocèse de Paris

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