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03.04.04 - L'OTAN est accusée de terrorisme.

L'Otan est accusée par les Serbes bosniaques de "terrorisme" et d'avoir battu un prêtre orthodoxe et son fils qui étaient dans le coma le vendredi 2 avril.

Ces faits ont eu lieu au lendemain d'un raid ayant visé sans succès à arrêter l'ex-chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic. "Il s'agit d'un crime de terrorisme dans ce cas précis. Cela a un poids particulier car il a été commis par ceux qui se présentent comme les principaux combattants contre le terrorisme", a affirmé l'Eglise orthodoxe serbe bosniaque dans un communiqué publié par l'agence Srna.

Pour sa part, Dragan Cavic, le président de Republika Srpska (RS, entité serbe) - qui forme avec la Fédération croato-musulmane la Bosnie d'après-guerre (1992-1995) -, a laissé entendre que les soldats de l'Otan ont battu les victimes.

"L'hôpital a confirmé que les blessures n'ont pas été infligées par balles ou par une explosion", a déclaré à la presse M. Cavic. "On pense que les blessures ont été causées par des coups donnés avec des objets contondants", durant l'opération de l'Otan jeudi à Pale, à une quinzaine de kilomètres de Sarajevo.

"C'est absolument faux", a réagi Dave Sullivan, un porte-parole de la Force de stabilisation de l'Otan (Sfor). Selon lui, les deux hommes ont été blessés lorsque la Force a fait sauter à l'aide d'engins explosifs les portes de leur maison afin d'entrer dans le logement.

Mais un prêtre orthodoxe a appuyé les propos du président Cavic. "Après que les deux hommes ont été admis à l'hôpital, les médecins nous ont dit qu'ils étaient grièvement blessés et que des coups de crosse étaient très probablement à l'origine des blessures", a affirmé à l'AFP le prêtre Vanja Jovanovic, dépendant de l'évêché de Dabro-Bosanska où l'opération de l'Otan s'est déroulée.

Vendredi, les médecins de l'hôpital de Tuzla, dans le nord-est du pays, ont affirmé que le prêtre serbe orthodoxe Jeremija Starovlah et son fils Aleksandar, 28 ans, étaient dans le coma, tout en refusant de se prononcer sur "la manière dont les blessures ont été infligées". La présidence tripartite de Bosnie a appelé vendredi la population au "calme et à faire preuve de dignité". (misna)

Pour plus d'informations s'adresser à : Service orthodoxe de presse

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