22.05.04
- L'avenir de l'Afrique est entre
ses mains.
"L'Afrique
n'est pas un continent de désespérés mais une terre peuplée de personnes
qui combattent pour résoudre les vieux problèmes et relever les défis
actuels, de façon à bâtir un avenir plein d'espoir et d'opportunités."
C'est l'espérance qui a marqué le "Symposium
sur le développement économique et social de l'Afrique à l'époque de
la globalisation", organisé à Rome par le Conseil pontifical
"Justice et Paix", du 21 au 22 mai.
"Ce n'est pas un continent immobile mais un continent en marche",
a souligné
le cardinal Renato Martino, présiden de "Justice et Paix".
"Après
l'attaque terroriste subie par les Etats Unis le 11 septembre 2001,
a fait remarquer de son côté Mgr
Giovanni Lajolo, Secrétaire aux rapports avec les Etats du Saint-Siège,
les conditions de vie de nombreux Africains
ont beaucoup empiré... l'Afrique subsaharienne est la région du monde
qui paie le prix le plus élevé, avec ses millions de pauvres et l'absence
d'un réseau efficace d'assistance".
Pour lui, l'Afrique souffre d'une grave carence de culture politique,
ce qui à la base de l'échec de nombreux processus démocratiques sur
le continent. "Un des défis de l'Afrique se nomme citoyenneté : il faut
transformer les sujets en citoyens". Et d'ajouter : "Le monde occidental
doit être conscient que les peuples exclus finiront par croire qu'ils
n'ont pas d'autre choix que le terrorisme si l'on ne prend pas le chemin
d'un véritable développement. Et cela pourrait devenir une nouvelle
façon de faire la guerre".
Mais l'analyse de Mgr Lajolo tient également compte de la positivité
de l'Afrique : "Ce continent est le berceau de l'humanité, parsemé de
sites classés au patrimoine mondial de l'UNESCO"... "L'Afrique
n'est pas un continent de désespérés mais une terre peuplée de personnes
qui combattent pour résoudre les vieux problèmes et relever les défis
actuels, de façon à bâtir un avenir plein d'espoir et d'opportunités.
Ce n'est pas un continent immobile mais un continent en marche".
Pour lui, il
est impératif de donner un futur d'espoir à l'Afrique, afin que le continent
réussisse à vaincre une ses saisons les plus dramatiques de son histoire,
marquée par des affrontements armés qui déciment sa population, par
une démocratie incertaine et une corruption dévastatrice, par des conflits
ethniques qui l'enserrent et par des maladies épouvantables qui la déstabilisent.
Le cardinal Martino a conclu son intervention en soulignant que "donner
un futur d'espoir à l'Afrique signifie donner un futur d'espoir et de
civilisation au monde entier".
Jean Paul II a adressé un "salut affectueux" aux participants de ce
SymposiumIl y évoque "les nombreux foyers de violence qui ensanglantent
l'Afrique, le Sida et autres pandémies, ainsi que les drames de la misère
et des injustices qui continuent de peser sur l'avenir du Continent".
Le Pape constate avec douleur que ces facteurs produisent "des effets
négatifs qui hypothèquent le développement solidaire de l'Afrique, et
l'établissement durable de la paix et d'une société juste et équitable".
Il rappelle "le besoin urgent de paix, de justice et de réconciliation"
du continent africain et s'adresse aux pays industrialisés "appelés
à soutenir son développement, pour que les peuples d'Afrique soient
vraiment protagonistes de leur avenir, les acteurs et les sujets de
leur destinée" et "à contribuer, avec détermination et générosité, à
promouvoir une société de justice et de paix".
Le Pape lance enfin un appel aux communautés catholiques du monde entier
"invitées à soutenir leurs frères d'Afrique pour leur permettre de mener
une vie plus humaine et plus fraternelle". (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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