23.06.04
- RD Congo : Hommage aux victimes de Bukavu.
A la suite des récents massacres qui ont eu lieu, du 2 au 9 juin
à Bukavu, une messe a été célébrée le samedi 19 juin en la Cathédrale
Notre Dame du Congo en mémoire des victimes de Bukavu, à la demande
de l'entité Mai-Mai.
Cette messe a été célébrée de concert
avec la Démocratie Chrétienne et l'Apostolat des Dirigeants, Entrepreneurs
et Cadres Chrétiens Catholiques. En l'absence du ministre Eugène Diomi
Ndongala empêché, son parti a été représenté par des cadres de Kinshasa.
Dans son message, Marcel Munga, député et Secrétaire Général du Mouvement
des Mai-Mai Congolais pour la Révolution à l'Africaine (MCRA) a indiqué
que ce culte religieux s'inscrivait dans l'optique de la reconnaissance
des vivants à l'égard des compatriotes morts ou sinistrés lors des événements
du 2 au 9 juin 2004 à Bukavu. "La paix ne doit plus être au bout du
canon", a-t-il lancé à l'intention de tous , " mais dans la capacité
de construire un espace de dialogue...".
" La paix sans Jésus -Christ n'est pas une vraie paix ", a-t-il poursuivi
, invitant dès lors chaque Congolaise et chaque Congolais à cultiver
"l'esprit Mai-Mai" . Dans son entendement, c'est cela le patriotisme
sans calcul, celui-là même qui a toujours habité les résistants Mai-Mai
dans leur combat permanent pour la sauvegarde de l'intégrité du territoire
national , de l'unité nationale, des richesses naturelles de la patrie
.
C'est " l'esprit Mai-Mai ", a-t-il souligné , qui a amené les étudiants
ainsi que toutes les couches de la population de Kinshasa à manifester
les 3 et 4 juin derniers contre l'occupation de Bukavu par les hommes
du général Nkunda et du colonel Mutebusi, contre la MONUC (Nations Unies)
et contre certains animateurs des institutions de la transition fichés
comme des fossoyeurs du processus de démocratisation, de pacification,
d'unification et de reconstruction en cours.
Marcel Munga a demandé à tous ses compatriotes de se mobiliser pour
réécrire désormais une histoire propre pour la RDC, de prendre les armes
pour réaffirmer la dignité du grand Congo, qu'il veut riche avec des
populations riches et non pas riche avec des populations traquées par
la misère . C'est le moment où jamais , pense-t-il , de développer une
pédagogie du civisme, du nationalisme sincère pour la reconstruction
nationale.
Il a mis en garde tous ceux qui cherchent à noyauter l'esprit Mai-Mai
car le front intérieur né lors des journées du 3 et 4 juin 2004 représente
une force irrésistible contre toutes les pesanteurs négatives qui planent
sur les institutions de la transition.
Il est à noter que dans son homélie de circonstance, le célébrant a
recommandé au peuple congolais la vertu du pardon, tel le Christ sur
la croix. Toutefois, a-t-il insisté, il appartient aux Congolais de
prendre conscience du fait qu'à cause des richesses de leur sol et sous-sol,
ils n'auront jamais la paix face aux Etats sans ressources naturelles
qui les entourent et aux appétits gloutons de lobbies internationaux
qui sont les véritables tireurs de ficelles.
Les véritables droits des Banyamulenge que prétendent défendre Nkunda
et Mutebusi sont en réalité, a-t-il souligné, la recherche du contrôle
des mines de coltan , d'or, de diamant de la Rdc. Si chaque Congolais
intègre dans son quotidien l'esprit Mai-Mai , " la seule armée nationale
jusque-là invaincue", a dit le prélat catholique, Rwandais et autres
prédateurs cesseront de jouer avec le Congo et les Congolais . (source
: allafrica)
Pour plus d'informations : Allafrica
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