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31.07.04 - France : Divorcés-remariés, mes frères.

En 1998, sous ce titre, Mgr Armand Le Bourgeois publiait ses réflexions dans un livre qui provoqua des réactions négatives de l'épiscopat français. Aujourd'hui, Mgr Doré, achevêque de Strasbourg reprend ces mêmes réflexions.

" Aucun texte épiscopal n'avait été jusque-là," s'exclame le P. Guy de Lachaux, prêtre du diocèse de Paris, dans La Croix du 26 juillet, ignorant sans doute les textes épiscopaux de l'évêque d'Autun, aujourd'hui en retraite, qui avait proposé les mêmes orientations que les "Orientations pour une pastorale des personnes divorcées et divorcées remariées", signées par l'archevêque de Strasbourg, Mgr Joseph Doré, le 1er mai dernier, qui, entrant en vigueur dès le 1er septembre 2004, ouvrent des pistes pour l'accompagnement de ces fidèles.

Pour Mgr Le Bourgeois comme pour ces "Orientations" : "Les baptisés divorcés et divorcés remariés continuent d'être chrétiens", même si leurs situations ecclésiales sont différentes, c'est pourquoi l'on peut envisager un temps de prière à l'église pour les divorcés/remariés à l'occasion d'un second mariage civil, mais selon certaines conclusions.
 
Les orientations pastorales de l'ancien évêque d'Autun, même si elle étaient critiquées, avaient rencontré bien des adhésions épiscopales discrètes et depuis plusieurs années déjà, une réflexion s’était engagée en France. Le document de Strasbourg qui entrera en vigueur en septembre est le fruit de ce travail au sein du diocèse.

 
Comme Mgr Le Bourgeois,
Mgr Kratz, évêque auxiliaire de Strasbourg, explique : "Un certain nombre de prêtres (et d'évêques, ndlr) avaient senti ce douloureux problème et la nécessité d'une réponse d'Eglise, entre ceux qui sont très à cheval sur les normes et ceux qui font n'importe quoi au risque d'entretenir l'ambiguïté",
 
Regrettant "la mentalité de condamnation encore tenace" dans bien des communautés chrétiennes, l'évêque auxiliaire de Strasbourg demande "un travail d'information pour rappeler que les personnes divorcées remariées ne sont pas exclues de l'Église".

Le texte aborde le problème délicat des temps de prière à l'église à l'occasion d'un second mariage civil. "Je demande aux prêtres
d'accueillir à la fois avec discernement et bienveillance la demande de prière adressée à l'Eglise par des personnes divorcées à l'occasion de la formation d'un nouveau couple", écrit Mgr Doré. "Il fallait sortir du tout ou rien, entre l'ersatz de mariage et l'impossibilité de dire que rien n'est possible", explique-t-il. D'où certaines conditions, énumérées dans le texte : jour différent de la cérémonie civile, autre lieu que l'église paroissiale, pas d'échange de consentements ni bénédiction d'alliance, de bénédiction nuptiale ni de signature de registre. (source : cef)
 
Pour plus d'informations : Conférence des évêques de France

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