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26.07.04 - Russie : Les relations des Eglises et de l'Etat.

Action en justice. L'Eglise orthodoxe russe ouvre une action en justice pour récupérer ses biens et ses propriétés, car l'Etat russe possède toujours la plupart des églises du pays, après la chute du communisme en Russie. De très nombreuses églises avaient été saisies par les bolcheviques, suite à la Révolution d'octobre, en 1917, et transformées en silo à gains, en usines, ou destinées à toute autre affectation non religieuse. La première action en justice concerne l'Eglise du Prophète Ilia, à Moscou, qui date du 15e siècle, et qui est aujourd'hui un musée d'Etat. Cette action sera considérée comme "un cas d'école", qui pourrait ouvrir la porte à un flot de demandes de restitution allant d'aristocrates
spoliés par la Révolution à des gouvernements étrangers ou autres propriétaires privés. La demande de restitution des biens appartenant autrefois à l'Eglise orthodoxe pourrait atteindre un tiers des propriétés et terres aujourd'hui en possession de l'Etat, rien que pour la capitale. 14.07) (source : eor)
 
Contrôle étatique.
Chrétiens comme musulmans sont en butte à un fichage administratif de leurs paroissiens. Les organisations religieuses doivent fournir au département local de Justice les noms, âges et adresses des membres des différentes Eglises enregistrées sur le territoire de Samara, région de la Volga-est. Des requêtes similaires ont été faites dans les régions de Irkutsk, Perm, Tambov, Udmurtia et Yekaterinburg. Le
porte-parole de l'Eglise pentecôtiste a déclaré que si l'Etat continue à demander des détails personnels aux fidèles, son Eglise se retirerait
dans la  clandestinité. Le curé catholique de Samara refuse de donner des noms de paroissiens. L'archevêque orthodoxe Sergi Poljotkin, de Samara et Syzran, tout en reconnaissant qu'"il faut maintenir l'ordre", a commenté la nouvelle en stipulant qu'une telle mesure ne doit pas être de mise "si cela viole les droits de l'homme et les libertés". La communauté musulmane n'obtempérera pas non plus. Les autorités locales précisent : "Nous avons seulement besoin du nom de dix membres fondateurs d'une organisation religieuse, qui prennent les responsabilités légales ", faisant allusion à la loi de 1997 sur les activités religieuses en Russie, article 25, qui donne au département local de justice la compétence d'enregistrer les buts et activités des organisations religieuses, au moyen d'une charte. De plus, chaque année, selon l'article 8 de cette loi, l'organisation religieuse doit informer l'administration locale du suivi de ses activités, donnant des informations qui vont dans un registre central d'Etat. (18.07) (source : apic)

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