Infocatho - Mise à jour des informations des 02 et 03 octobre

A L'OCCASION DU PRIX DU "COURAGE POLITIQUE", JEAN PAUL II DÉNONCE LE MARCHANDAGE DES VIES HUMAINES.
ECHOS DES CINQ BÉATIFICATIONS DU DIMANCHE 3 OCTOBRE.
DÉCOUVERTE D'UN ROULEAU BIBLIQUE DATANT DU 7ÈME SIÈCLE Av. JÉSUS-CHRIST.
AU SYNODE DES ÉVÊQUES RUSSES : L'UNITÉ, LE TERRORISME ET LE PROSÉLYTISME.
BURKINA-FASO : UNE NOUVELLE UNIVERSITÉ CATHOLIQUE EN AFRIQUE.
ITALIE : LES LÉGIONNAIRES DU CHRIST OUVRE UNE UNIVERSITÉ EUROPÉENNE À ROME.
SUISSE : POUR UNE DÉMARCHE OECUMÉNIQUE RESPECTUEUSE DE CHAQUE ÉGLISE.
SERBIE : L'ÉGLISE ORTHODOXE SERBE RÉCUSE LES ÉLECTIONS AU KOSOVO.
BANGLADESH : MUSULMAN CONVERTI AU CHRISTIANISME, IL EST ASSASSINÉ.
INDE : NOUVEAUX ACTES DE VIOLENCE ANTI-CHRÉTIENS.
INDE : UN SITE POUR DÉCOUVRIR LA VIE DE L'ÉGLISE EN INDE.
USA : ON NE PEUT PAS RÉDUIRE L'IDENTITÉ CATHOLIQUE À UN SEUL ENJEU.
CANADA : LES PAYS LES PLUS RICHES DOIVENT ANNULER LA DETTE DES PAYS LES PLUS PAUVRES.
COLOMBIE : VIOLENCE, ESPÉRANCE ET DYNAMISME DE LA FOI.
CHILI : UNE SEMAINE DE LA FAMILLE : QUE CHAQUE MAISON SOIT COMME "UNE PETITE ÉGLISE".
IRAK : SEPT CHRÉTIENS TUÉS AU SUD DE BAGDAD.
IRAK : IL N'Y A PAS QUE DES BOMBES ET DES ATTENTATS, IL Y A AUSSI LA VIE .

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A L'OCCASION DU PRIX DU "COURAGE POLITIQUE", JEAN PAUL II DÉNONCE LE MARCHANDAGE DES VIES HUMAINES.

Le pape Jean Paul II a dénoncé le samedi 2 septembre à Rome le marchandage autour des otages et a rendu hommage au travail risqué des journalistes dans les zones de conflits armés. Dans son discours de remerciements pour le "Prix du courage politique", qu’on venait de lui remettre, le pape a souligné qu'"aucune revendication ne peut aboutir par un marchandage sur des vies humaines". "Le chemin de la violence est une voie sans issue".

"Je pense aussi aux otages et à leurs familles, victimes innocentes de la violence et de la haine, invitant tous les hommes de bonne volonté au respect de la vie des personnes", a-t-il poursuivi. "Ma pensée va aux journalistes, qui, par leurs témoignages et leurs publications, sont des artisans de la paix et de la liberté, et qui paient un lourd tribut aux conflits", a encore relevé le pape, qui est apparu en meilleure forme que ces derniers jours et a lu l'ensemble de son texte.

Jean Paul II a ainsi voulu lancer "un nouvel appel à la paix, pour construire une société de fraternité entre les peuples". Enfin, il a souligné que ce prix montrait "l'attention à la mission de paix de l'Eglise dans un monde où les conflits sont malheureusement trop nombreux".

Traditionnellement décerné par la publication "Politique Internationale" et "l'Association de Politique Étrangère" de la Sorbonne, ce Prix français lui a été remis conjointement, cette année, avec la chaîne catholique française KTO. Le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, Mgr Jean-Michel di Falco, évêque de Gap, le P. Thierry de l’Epine, curé de Saint Roch à Paris, Edouard Michelin, et Lilane Bétancourt étaient présents à cette cérémonie privée qui s’est déroulée au Vatican dans la salle Clémentine.

En décernant ce Prix à Jean-Paul II, les organisateurs ont souhaité rendre hommage au combat inlassable du Saint-Père pour la paix et contre toutes les formes d'injustices ou d'iniquités dans le monde. C'est la première fois qu'un Prix de cette nature récompense l'œuvre diplomatique et humanitaire du pape Jean-Paul II. Ce prix est décerné chaque année depuis près de vingt-cinq ans, à une personnalité non française, qui a fait preuve de courage dans son action et sa réflexion politique Le roi Abdallah II de Jordanie en a été le lauréat en 2003. (source :Apic - information : Service de presse du Vatican-VIS)

ECHOS DES CINQ BÉATIFICATIONS DU DIMANCHE 3 OCTOBRE.

Le pape Jean Paul II a présidé dimanche Place Saint-Pierre à Rome la 147e cérémonie de béatification de son pontificat devant environ 20.000 pèlerins, dont un imposant parterre de têtes couronnées. En béatifiant Charles de Habsbourg, le dernier empereur d'Autriche-Hongrie, il l'a "donné en exemple aux dirigeants européens". Il a aussi élevé à la gloire des autels, deux religieux Français, Pierre Vigne et Joseph Cassant, la mystique allemande Anne Catherine Emmerick et l'Italienne Maria Ludovica De Angelis.

Le pape a lu avec beaucoup d'efforts les lignes introductives et conclusives de son homélie. Les membres de la secrétairerie d'Etat, qui ont lu le texte pontifical, se sont arrêtés sur chacun des cinq nouveaux béatifiés. Pour la première fois cette année, il n’a pas célèbré pas lui-même la messe ni  donné la communion, qu'il a reçu à genoux sur son prie-dieu. C'est le cardinal portugais José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, qui a célébré la messe.

"L'empereur Charles a compris dès le début que son rôle de souverain sanctifiait le service rendu à ses peuples. Il était guidé par sa foi chrétienne qu'il a aussi suivie dans son action politique. Il est pour nous tous un modèle, particulièrement pour ceux qui assume aujourd'hui en Europe une responsabilité politique.» Anne-Catherine Emmerick (1774-1824), a été qualifiée par le pape de "mystique du pays de Münster", touchée par la grâce de Dieu. La religieuse italienne Maria Ludovica De Angelis(1880-1962), administratrice d'un hôpital pédiatrique de La Plata en Argentine - qui porte aujourd'hui son nom -, a été donnée  comme un "modèle de joie et de responsabilité" dans son engagement pour les jeunes victimes de la maladie."

"Que l'Eglise de France trouve dans le père Pierre Vigne (1670-1740) un modèle, pour que se lèvent de nouveaux semeurs de l'Evangile", Le pape a aussi souhaité que "nos contemporains, notamment les contemplatifs et les malades, découvrent à l'exemple du frère Jospeh Cassant (1878-1903) le mystère de la prière, qui élève le monde à Dieu et qui donne la force dans les épreuves". Lors de la prière de l'Angélus qui a suivi la cérémonie, Jean Paul II a salué les pèlerins venus assister à la béatification des cinq nouveaux bienheureux. "Que les Bienheureux contribuent à donner un nouvel élan à vos communautés ecclésiales, dont j'ai pu constater à Lourdes le renouveau spirituel", a-t-il lancé aux Français présent sur la place Saint-Pierre.

Michel Barnier, ministre des Affaires étrangères français, qui devait rencontré le pape le 2 octobre 2004, et assister à la messe de béatification le 3 octobre, n’a pu être présent. La France était représentée par . La France était représentée par Serge Lepeltier, ministre de l'écologie et du développement durable. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

DÉCOUVERTE D'UN ROULEAU BIBLIQUE DATANT DU 7ÈME SIÈCLE Av. JÉSUS-CHRIST.

Une découverte archéologique en 1979 avait révélé  deux rouleau miniatures contenant un verset du Pentateuque, rouleaux contemporain  du premier temple de Jérusalem, soit des sixième-septième siècle avant Jésus-Christ.  La "bénédiction sacerdotale", comme on nomme ces versets du livre des Nombres, ch. 6 versets 24-26, est le passage biblique le plus ancien jamais trouvé par les fouilles. Deux minuscules bandes d'argent, chacune présentée comme un rouleau miniature, ont été découvertes dans un tombeau en dehors de Jérusalem et daté initialement du sixième ou septième siècle avant Jésus-Christ, quelques 400 ans avant les rouleaux de la Mer Morte.

Cependant les doutes n'avaient jamais quitté la recherche scientifique. L'argent était fissuré et corrodé et de nombreux mots étaient devenus illisibles. Certaines critiques affirmaient que les objets ne dataient que du second ou troisième siècle avant Jésus-Christ, leur donnant ainsi moindre importance.

Or les chercheurs de l'Université de la Californie du Sud ont examiné à nouveau les inscriptions en utilisant les nouvelles techniques de la photographie et du traitement de l'image à l'ordinateur. Dans un rapport scientifique publié ce mois-ci, l'équipe de chercheurs a conclu que la lecture améliorée des inscriptions a confirmé l'antériorité des inscriptions. Selon les chercheurs, ces inscriptions datent de la période précédant la destruction de Jérusalem par Nabuchodonosor et l'exil des Israélites en Babylone, en 586 avant Jésus-Christ.

Certaines des lignes, illisibles avant ce nouvel examen, semblent retirer tous les doutes concernant le but de ces rouleaux argentés, il s'agissait d'amulettes. Déroulées, l'une des amulettes fait près de 4 pouces de long et un de large, et l'autre 1 pouce et demi de long et 1 pouce de large. Concernant les mots inscrits, les chercheurs disent  qu'ils "avaient pour utilité de fournir une bénédiction qui pourra être employée pour protéger le porteur contre les forces du mal".

Le rapport, présenté dans le bulletin des écoles américaines de la recherche orientale, a été écrit par le Dr. Gabriel Barkay, l'archéologue à l'université de Barre-Ilan en Israel qui a découvert ces objets façonnés, ainsi que par les collaborateurs liés au projet et venant de la Californie méridionale.

Selon la tradition, les cinq livres de Moïse ont été livrés à Moïse au Mont Sinaï, mais de nombreux érudits bibliques attribuent le Pentateuque à quatre sources distinctes qui ont été compilées ensemble. La source la plus importante est "le code sacerdotal". Il comporte plus de 50% du Pentateuque, incluant les versets inscrits sur les amulettes. Depuis la fin du 19ème siècle, l'érudition biblique traditionnelle a daté le code sacerdotal à la deuxième période du temple Juif, alors qu'une minorité d'érudits affirment qu'il avait été déjà compilé pendant la première période du temple. (source et information : université Barre-Ilan)

AU SYNODE DES ÉVÊQUES RUSSES : L'UNITÉ, LE TERRORISME ET LE PROSÉLYTISME.

L'Eglise orthodoxe russe tient à partir du dimanche 3 et jusqu'au 8 octobre son synode des évêques, une assemblée convoquée une fois tous les quatre ans, réunissant laïcs et évêques. 160 évêques orthodoxes participent à cette réunion qui se déroule en la cathédrale du Christ-Sauveur. Le thème principal en est principalement le rapprochement amorcé avec l'Eglise orthodoxe russe de l'étranger, appelée aussi "Eglise russe hors-frontière", créée par des émigrés ayant quitté la Russie après la révolution de 1917 et l'avènement du communisme.

Le patriarche Alexis II a souligné la nécessité d'"éviter les actions qui pourraient nuire au processus d'un rapprochement ultérieur"... "Nous plaçons nos espérances dans le dialogue avec l'Eglise orthodoxe russe de l'étranger pour le rétablissement d'une prière commune", Ce rapprochement, souhaité par Alexis II, risque d'être un processus long et difficile en raison de la méfiance d'une partie du clergé émigré à l'égard du patriarcat de Moscou, considéré comme trop proche, dans le passé, des autorités communistes. Le chef de l'Eglise russe de l'étranger, le métropolite Lavr, qui vit aux Etats-Unis, s'était rendu à Moscou en mai dernier.

Dans son discours d’ouverture, le patriarche a également appelé à l'émergence d'une nouvelle "idéologie" dans la lutte contre le terrorisme : Il y a "urgence dans le besoin de développer une idéologie qui donnerait une réponse appropriée aux idées terroristes guidées par leur haine de l'humanité", a-t-il déclaré, revenant sur la série d'attentats qu'a connu la Russie en août et en septembre, notamment la prise d'otages de l'école de Beslan (au moins 342 morts). "Et nous, les orthodoxes, avons beaucoup à offrir à l'Etat et à la société", a-t-il ajouté. "Le XXIe siècle nous oblige à mettre à l'ordre du jour des questions telles que l'altération irréversible de la conscience spirituelle qui conduit à la baisse générale de la moralité, au développement d'un néo-paganisme du terrorisme",

Dans le même temps, le patriarche orthodoxe a renouvelé ses critiques contre le Vatican en appelant le Pape Jean-Paul II à en finir avec le "prosélytisme (catholique) sur le territoire canonique de l'Eglise orthodoxe russe". "Nous espérons que les faits de prosélytisme, constatés dans plusieurs régions (de Russie), vont inciter la direction du Vatican à prendre des mesures réelles qui lèveraient les préoccupations de nos croyants", a souligné Alexeï II. (source : EOR -Information : SOP)

BURKINA-FASO : UNE NOUVELLE UNIVERSITÉ CATHOLIQUE EN AFRIQUE.

L’Eglise au Burkina-Faso se dote d'une université catholique, l'Université Saint-Thomas d'Acquin, l'USTA, qui ouvrira ses portes le 18 octobre.Basée à Saaba, dans la région de Ouagadougou, elle offrira notamment des formations dans les domaines de l'économie, du droit, du secrétariat de direction et de bureautique. Selon le Conseil National de l'Enseignement Catholique (Snec) qui a porté le projet, la structure étant religieuse, aucun aspect dans le domaine de formation de l'homme ne sera négligé. L'ambition de l'Usta est d'assurer une formation intégrale.

Il a été fait appel à des enseignants expérimentés, provenant de l'Université de Ouagadougou (UO) et des Eglises des pays voisins. Les étudiants seront au nombre de 100 par classe et les diplômes seront reconnus par le CAMES (Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur), en raison du volume horaire et la qualité des enseignants à l'Usta. Cette université catholique est le résultat de deux années de travail d'une commission d'études, composée d'universitaires et d'hommes d'Eglise.

Elle permettra d'aider à réduire la surpopulation estudiantine de l'UO et facilitera l'accès  des jeunes diplômés à l'enseignement supérieur. Selon les statistiques officielles, au Burkina-Faso, seul 1% de la population des quelques 8 millions d'habitants que compte le pays, est en âge d'entrer dans l'enseignement supérieur. (source et information : Agence APIC)

ITALIE : LES LÉGIONNAIRES DU CHRIST OUVRE UNE UNIVERSITÉ EUROPÉENNE À ROME.

Poursuivant leurs créations d’Universités, les "Légionnaires du Christ" ouvrent une nouvelle université à Rome afin de "renouveler le contenu de l'Education chrétienne en Europe". Elle pourrait acceuilllir 7000 étudiants. Cette nouvelle université, reconnue par l'Etat italien et dont les diplômes seront ainsi reconnus, s'adresse avant tout à des étudiants "chrétiens" ou "ouverts aux valeurs transcendantes", avec "un intérêt particulier pour vivre leur vie comme un service" et "visant à l'excellence", a souligné le recteur, le P. Scarafoni.

La nouvelle université, qui absorbera lautre université romaine des Légionnaires, la "Regina Apostolorum", offrira aux étudiants quatre cursus, philosophie, sciences historiques, psychologie, sciences juridiques, et tous répondent à des demandes très actuelles comme la nécessité d’une législation des valeurs, regarder vers le passé, vers l’histoire, pour s’inspirer, et la formation avec une attention toute spéciale à la famille. L'université entend ainsi offrir "une formation intégrale" à ses étudiants, a expliqué le P. Scarafoni. Elle tendra "à relever le défi de collaborer à la création d'une culture européenne, avec une attention particulière à l'apport du savoir chrétien dans tous les domaines".

Le titre même "d’Université Européenne de Rome", met en évidence le lien entre l’ancien qui reste et le nouveau qui se construit. Il fait voir que l’horizon de cette Université est un horizon européen international. "Nous sommes en Europe, et l’effort culturel ne peut plus être actuellement adressé à la nation ou au lieu concret, mais doit aussi avoir ce nouvel horizon. Elle est appelée Européenne dans la mesure où c’est l’avenir qu’il faut construire ; de Rome, parce qu’elle recueille tout le trésor du passé que nous avons derrière nous, c’est-à-dire la culture classique, et aussi le christianisme qui a su interpréter la culture classique et de nombreuses cultures, et a offert à l’Occident des expressions très élevées qui peuvent être un point de référence valable pour la construction de l’Europe. (source : fides – informations : Légionnaires du Christ)

SUISSE : POUR UNE DÉMARCHE OECUMÉNIQUE RESPECTUEUSE DE CHAQUE ÉGLISE.

Dans le domaine des relations œcuméniques, les fidèles des Eglises chrétiennes se trouvent souvent dans des situations ou des décisions qu'ils ont peine à comprendre ou à assumer. Par exemple, les discussions sur les célébrations communes entre réformés et catholiques ont désécurisé beaucoup de chrétiens. Il est intéressant de donner le point de vue Conseil synodal des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure. Dans une lettre adressée à ses paroisses, pasteurs et collaborateurs pastoraux, il renonce à donner des recommandations concrètes concernant l'œcuménisme, mais il manifeste son opposition à toute tendance vers une "recatholisation".

Même si le climat œcuménique paraît avoir changé en Suisse, le Conseil synodal entend poursuivre le dialogue avec tous les groupes et personnes bien intentionnés dans l'Eglise catholique. "Nous ne nous retirons pas", précise le message. L'ensemble de la collaboration entre réformés et catholiques ne doit pas être remis en question à cause des discussions sur l'Eucharistie, et sur la Sainte Cène. Le Conseil synodal recommande de laisser la place à l'esprit œcuménique, à la reconnaissance réciproque, à l'ouverture et à la tolérance lors des prières et actions communes.

"Nous reconnaissons et considérons l'Eglise catholique-romaine comme elle se comprend elle-même et non comme nous aimerions qu'elle soit", affirme la lettre. "En conséquence, nous attendons de l'Eglise catholique-romaine qu'elle nous reconnaisse comme Eglise réformée." Pour le Conseil synodal, "l'oecuménisme n'est pas un retour en arrière, mais un effort en vue d'un cheminement commun". C'est pourquoi il s'oppose à toute tendance à la "recatholisation" dans ses communautés.

Le Conseil synodal Berne-Jura-Soleure recommande une grande retenue au sujet de l'intercélébration (célébration commune du culte et de l'eucharistie). "Les pasteurs réformés ne doivent pas entraîner leurs collègues catholiques-romains dans une situation de conflit avec leur Eglise", affirme-t-il dans sa lettre, qui propose plutôt de développer la collaboration oecuménique dans les nombreuses activités diaconales. Il ouvre toutefois des perspectives d'intercommunion: "Nous sommes conscients que les prêtres catholiques-romains ne doivent pas inviter des non-catholiques à l'Eucharistie. Si des croyants réformés participent à l'Eucharistie catholique-romaine, c'est sous leur propre responsabilité. L'intercommunion est possible pour des réformés baptisés et même indiqué dans beaucoup de cas". (source : apic - information : Union synodale Berne-Jura)

SERBIE : L'ÉGLISE ORTHODOXE SERBE RÉCUSE LES ÉLECTIONS AU KOSOVO.

L'Eglise orthodoxe serbe vient de prendre position en ce qui concerne les élections législatives du  23 octobre au Kosovo, la sécurité de la la communauté serbe n’y étant pas garantie. "Le Saint Synode appelle les partis politiques en Serbie à ne pas encourager les Serbes à participer aux élections au Kosovo tant qu'ils n'auront pas obtenu des garanties" pour leur sécurité. Le Saint Synode a estimé que les autorités internationales dans la province (MINUK, KFOR) n'ont rien fait pour améliorer la situation des Serbes et des non-Albanais au Kosovo, formellement une province de Serbie-Monténégro mais qui est administré depuis juin 1999 par l'ONU.

 "Rien de ce qui dans le monde civilisé s'appelle droits de l'Homme, droits démocratiques et de citoyens, n'existe pour les Serbes au Kosovo", affirme le Saint Synode. L'Eglise orthodoxe précise que son appel est l'expression d'une "responsabilité spirituelle et pastorale et non une intention de se poser en arbitre à propos d'une question politique".

Quelque 95 % de la population de Serbie-Monténégro est considérée comme étant de religion orthodoxe. Belgrade considère que la sécurité de la communauté serbe du Kosovo n'est pas garantie après des émeutes anti-serbes en mars dernier au cours desquelles 19 personnes ont été tuées tandis que de nombreux monastères et maisons serbes ont été incendiés. L'ONU a de son côté appelé à plusieurs reprises les autorités de Belgrade à revenir sur leur décision. (source et information : Agence APIC)

BANGLADESH : MUSULMAN CONVERTI AU CHRISTIANISME, IL EST ASSASSINÉ.

Un médecin, musulman converti au christianisme, a été assassiné au Bangladesh, sans doute par des islamistes, indique "Eglises d’Asie". Dans la nuit du 18 au 19 septembre dernier, le docteur Gani Mondol regagnait son domicile après avoir quitté son cabinet médical. Marchant dans la nuit, il a été attaqué et tué. L’incident s’est produit dans le district de Jamalpur, à 140 km. au nord de Dacca.

Selon la presse locale, le mobile du crime est à rechercher du côté de la conversion, il y a quinze ans, du médecin : musulman, le docteur Gani Mondol s’était en effet converti au christianisme au sein d’une dénomination baptiste. Pour le Janakantha, quotidien en langue bengalie, le mode opératoire des assassins  – le docteur est mort égorgé – est celui utilisé habituellement par ceux que le journal qualifie de "combattants islamiques". Les funérailles de Gani Mondol ont été célébrées par un pasteur protestant le 21 septembre et son corps inhumé sur le terrain de la ferme que possédait le médecin. Des chrétiens et des musulmans ont assisté à la cérémonie.

A ce jour, aucun suspect n’a été interpellé et la police a placé un garde en faction devant le domicile de la veuve et des deux filles du médecin. Selon Sabita Ignatia Gomes, une catholique qui a bien connu le docteur Gani Mondol, certains musulmans de Jamalpur n’avaient pas accepté la conversion au christianisme du médecin et faisaient courir des rumeurs sur son compte. Pour autant, cette conversion n’avait pas empêché Gani Mondol de maintenir de bonnes relations avec sa famille, avec ses deux frères aînés notamment.

Dernièrement, tout en restant fidèle à l’Eglise Baptiste, Gani Mondol s’était rapproché de l’Eglise catholique au point, souligne Sabita Ignatia Gomes, qu’il dirigeait la prière des catholiques à Pâques ou à Noël lorsque aucun prêtre catholique ne pouvait se rendre à Jamalpur à l’occasion de ces fêtes. Il était par ailleurs engagé dans de nombreuses activités sociales et s’efforçait autant qu’il le pouvait de ne pas demander d’honoraires à ses patients économiquement démunis. Ces dernières semaines, il s’était fortement impliqué dans les soins d’urgence aux personnes touchées par les inondations, parmi les plus importantes que le pays ait connues ces dernières années. (source et information : EDA

INDE : NOUVEAUX ACTES DE VIOLENCE ANTI-CHRÉTIENS.

Le 30 septembre, des individus non identifiés ont pénétré par effraction dans une église de l'Etat de Kerala au sud de l'Inde. Ils ont mis à sac l'intérieur de l'église, et ont brûlé des rideaux, des chaises et le tapis de l'autel. L'évêque local, Mgr  Geevargheese Mar Thedosius, a visité le bâtiment et a appelé au calme. Pour le prélat, "cet acte pourrait être une tentative de provoquer le peuple."

Cinq jours plus tôt, trois religieuses et un frère des Missionnaires de la Charité de Mère Teresa avaient été rudoyés par des présumés militants hindouistes. Les assaillants avaient allégué que la congrégation essayait de convertir des hindous au christianisme.

L'Etat de Kerala est une des régions de l'Inde abritant la plus grande diversité religieuse. Les chrétiens y représentent 19% de la population, les musulmans 25% et les hindous 56%. (source : apic - information : EDA)

INDE : UN SITE POUR DÉCOUVRIR LA VIE DE L'ÉGLISE EN INDE.

Le Bureau pour les Moyens de communication de Masse et l’Information de la Conférence Episcopale de l’Inde a présenté et lancé le 1° octobre un nouveau site Internet qui recueillera et divulguera des nouvelles sur la communauté catholique, en Inde et dans le monde Ce site est en langue anglaise. On y trouve des informations utiles sur l’histoire, les activités, la Mission des catholiques des trois rites catholiques:  latin, syro-malabar, syro-malankar existant dans le sous-continent indien qui compte un milliard d’habitants.

La navigation sur le site est simple et claire, et les utilisateurs du réseau peuvent accéder avec facilité à des informations précieuses, d’actualité et d’histoire, pour comprendre toujours mieux la nature et la mission de l’Eglise en Inde. Le site se propose d’informer avec exactitude et en toute vérité toutes les personnes intéressées, les fidèles et les non-chrétiens, étant donné que la communauté catholique est souvent l’objet d’attaques de la part de groupes fondamentalistes hindous qui l’accusent faussement de mener une œuvre de prosélytisme cachée sous le service social.

Le Bureau pour les Moyens de communication de Masse et l’Information a été créé en 1992, pour apporter la présence de l’Eglise dans les moyens catholiques et laïcs d’information. Il veut présenter le visage authentique de l’Eglise dans la société et travailler en étroite et amicale relation avec tous ceux qui, dans les moyens d’information, contribuent à répandre les valeurs de la personne, de la liberté religieuse et les droits des minorités. (source : fides - information : site indian catholic)

USA : ON NE PEUT PAS RÉDUIRE L'IDENTITÉ CATHOLIQUE À UN SEUL ENJEU.

Au lendemain du premier débat télévisé Bush/Kerry, "Pax Christi US" a publié dans plusieurs journaux une déclaration sur les enjeux du prochain vote du 2 novembre. Sous le titre : "La vie ne s'arrête pas à la naissance", le communiqué déclare : "La foi chrétienne est une unité intégrale : il est donc incohérent d'isoler un seul élement au détriment de l'ensemble de la doctrine catholique. Un soutien politique à un seul aspect de la doctrine sociale de l'Eglise n'épuise pas la responsabilité de chacun vis à vis du bien commun."  Pour Pax Christi, si l’on condamne l’avortement comme un meutre, il faut aussi condamner d’autres meurtres comme le sont les bombardements et les représailles en Irak ou en Afghanistan.

Au beau milieu du débat alimenté par certains évêques pour ex-communier les hommes politiques soutenant l'avortement légal ainsi que les catholiques qui votent pour eux, Pax Christi poursuit : "Certains responsables catholiques ainsi que des media rendent le pire service à l'Eglise en essayant de réduire l'identité catholique à un seul enjeu".  L'Evêque auxiliaire de Los Angeles, Mgr Gabino Zavala président de Pax Christi USA précise : "La tradition de la foi catholic nous enseigne que toute vie est sacrée et les catholiques sont appelés à se prononcer sur les nombreux enjeux où la dignité humaine est en cause : la guerre, la pauvreté, la protection sociale, l'avortement, la peine capitale, les mauvais traitements aux immigrés, le racisme pour n'en citer que quelques uns. L'implication d'un homme politique vis à vis du caractère sacré de la vie doit être apprécié en fonction de ses actions pour défendre la vie sous toutes ses formes."

En effet dans une lettre pastorale publiée le 1er octobre, au lendemain du premier rendez-vous télévisé Kerry/Bush, l'archevêque Burke de St Louis avait restreint cette identité catholique aux seuls problèmes de l’avortement et de la vie morale, appuyant indirectement le président Bush et donnant ainsi  à nouveau des consignes de votes pour les prochaines élections : "Rien ne peut justifier, écrivait-il, que l'on vote pour un candidat qui soutient l'avortement, le meurtre délibéré d'un innocent, la recherche sur les embryons, l'euthanasie, le clonage humain et la reconnaissance légale mariage homosexuel".

Pour la grande majorité des évêques américains, cette lettre pastorale est trop restrictive et n'exprime nullement la pensée de l'épiscopat américain. "Pax Christi" et l’évêque de Los Angeles rappelle ce que veut dire "défendre la vie sous toutes ses formes," et veulent "exprimer la conscience et l'âme de l'Amérique". (source et information : CNS)


CANADA : LES PAYS LES PLUS RICHES DOIVENT ANNULER LA DETTE DES PAYS LES PLUS PAUVRES.

Au nom de la Conférence des évêques du Canada, Mgr Blaise Morand, évêque de Prince Albert et président de la Commission épiscopale des affaires sociales, a demandé au gouvernement canadien de faire tous ses efforts pour que soit annulée la dette des pays les plus pauvres.

" A l’Honorable Ralph Goodale, Ministre des Finances.

"Monsieur le Ministre,
Je vous écris aujourd’hui pour vous encourager à faire tout ce qui vous sera possible pour apporter le soutien du Canada à la reprise des efforts internationaux en vue d’annuler en totalité les dettes multilatérales considérables et impossibles à rembourser des pays les plus pauvres du monde.

"Je sais que, le 1er octobre prochain, vous siégerez, à Washington, avec les ministres des Finances des pays les plus riches du monde pour discuter de questions urgentes touchant à l’économie internationale. Lors d’une rencontre aussi importante, il serait de mise que vous mettiez de l’avant votre rôle de membre de la Commission du G8 sur l’Afrique en annonçant de nouvelles initiatives d’annulation de la dette bilatérale. De plus, il serait très important de plaider pour que les institutions financières multilatérales adoptent des plans complets d’effacement de la dette.

"Dans le programme électoral du Parti Libéral, préparé pour les élections de 2004 (Aller droit devant), on peut lire que votre gouvernement compte «réduire ou annuler la dette des pays pauvres et méritoires dans le cadre d’une stratégie visant à permettre aux pays déchirés de prendre la route du rétablissement durable». En fait, le Canada a montré qu’il peut procéder rapidement lorsqu’il a remis à l’Irak sa dette de 750 millions de dollars. Je suis aussi encouragé par l’annulation de la dette relativement modeste de 9 millions $ du Sénégal, du Ghana et de l’Éthiopie envers le Canada, que nous apprenait votre communiqué du 22 septembre dernier.

"Je vous invite à vous rappeler les 640 000 signatures de citoyens canadiens au bas de la pétition pour la remise de la dette dans le cadre du Grand Jubilé, en 1999-2000. Nombre de ces signataires étaient des pratiquants et des catholiques. Ils attendent toujours de voir remises en totalité les dettes multilatérales des pays pauvres lourdement endettés, sans que soient imposées à des populations parmi les plus vulnérables des conditions d’ajustement structurel rigoureuses et injustes.

"Plus tôt ce mois-ci, le pape Jean-Paul II déclarait que "la contribution généreuse et concrète du Canada à l’édification d’un monde de paix, de justice et de prospérité est largement reconnue par la communauté internationale. En fait, la solidarité avec les nations en développement est un trait reconnu et admirable de votre peuple."

"
Je vous exhorte, Monsieur le Ministre, à donner encore plus de relief à la vérité de ces propos en faisant preuve de leadership dans le dossier de l’annulation de la dette des pays pauvres lors des prochaines rencontres du G8, et vous prie d’accepter l’expression de mes sentiments les meilleurs. (source et information : CCCB)

COLOMBIE : VIOLENCE, ESPÉRANCE ET DYNAMISME DE LA FOI.

Le 30 septembre, en recevant les évêques colombien à l'occasion de leur visite "ad limina" à Rome, Jean Paul II s’est réjoui du dynamisme de la communauté ecclésiale et des "facteurs décisifs" qui existent en Colombie pour l'évangélisation de ce pays, et en particulier dans le domaine des vocations sacerdotales et religieuses. Il est vrai que certains séminaires et noviciats religieux connaissent un nombre croissant de jeunes étonnant en Europe. Par exemple, pour les seuls franciscains, plus de 12 postulants se sont présentés cette année.

Jean Paul II a encouragé l'Eglise colombienne dans "ses efforts pour éradiquer la violence, en éliminer les causes et atténuer ses effets", par une attention spéciale aux victimes. Il a appelé  "à abandonner le langage des armes et entreprendre un chemin de dialogue pacifique". leur demandé de continuer leurs efforts pour lutter contre la violence en Colombie, la séquestration des personnes, le trafic de drogue et toutes ses conséquences.

 "La séquestration des personnes est un phénomène notoire qui a pris une grande ampleur et détruit des milliers de famille", a déploré le pape ajoutant que "ce fléau démontre, encore une fois, la perversion que peut atteindre la bassesse humaine, lorsque l'on perd, au nom d'intérêts sinistres, la perspective morale."... "La plupart de ces maux ont pour origine le trafic de drogue et ses ramifications dans de nombreux secteurs qui, depuis tant d'années, affligent ce pays, avec des conséquences négatives incalculables dans tous les domaines de la vie sociale".

Abordant ensuite "un phénomène réellement préoccupant", à savoir "la perte de la morale", le souverain pontife a regretté "les idéologies qui nient la nature humaine" et les "fausses valeurs" qui "mettent également en danger l'authenticité même de la foi" dans son engagement cohérent pour la vie. Pour le pape, il est donc du devoir des évêques de "proclamer la justice, la vérité, la fidélité et l'amour du prochain" et de "dénoncer les hypocrisies et les excès", même s'il faut parfois aller à contre-courant et "ne pas être tenté de rechercher la facilité".

Le cardinal de Bogota, Mgr Pedro Rubiano Saenz, pour sa part, a insisté sur la construction de la paix en Colombie et le chemin de réconciliation et de la justice sociale. L'Eglise locale joue en effet un rôle de négociateur entre le gouvernement et les différents groupes rebelles. Interrogé par Radio Vatican le 23 septembre, l'évêque de Tunja, Mgr Luis Augusto Castro Quiroga, avait quant à lui souligné la "difficulté de dialoguer avec les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie), qui ont enlevé une soixantaine de personnes, outre les trois mille personnes encore séquestrées pour des motifs économiques."

. "Le choix du gouvernement est de ne pas dialoguer directement, mais de le faire par le biais d'intermédiaire". Il a encore précisé que c'est ainsi "l'Eglise locale qui a facilité les discussions ayant amené à un rapprochement des deux parties". "Il est urgent de trouver une solution", a-t-il ajouté. (source et information : Agence APIC - Service de presse du Vatican-VIS)

CHILI : UNE SEMAINE DE LA FAMILLE : QUE CHAQUE MAISON SOIT COMME "UNE PETITE ÉGLISE".

L’Eglise du Chili se prépare à vivre une "Semaine de la Famille 2004", du 3 au 10 octobre ; elle a pour thème " Il nous a aimés jusqu’au bout". Elle est organisée par la Commission Nationale de Pastorale de la Famille de la Conférence Episcopale du Chili et elle sohaite que chaque famille fasse de sa maison une "petite église" où le Crucifix soit le signe principal de sa propre foi.

Par cette initiative, explique la Commission, on veut atteindre toutes les familles du pays, croyantes et non croyantes, en situation régulière ou irrégulière, en mettant en pratique l’Exhortation du Pape Jean Paul II qui incite à "un engagement pastoral encore plus généreux, intelligent et prudent… vis-à-vis des familles qui doivent affronter des situations objectivement difficiles". (cf. « Familiaris Consortio »).

La Commission propose en particulier que chaque famille vive un moment de proximité, de dialogue et de communion spirituelle avec Jésus, qu’elle fasse de sa maison une "petite église" et ait le Crucifix comme symbole principal de sa propre foi, car elle représente un rapport permanent de l’amour de Dieu, et une invitation à répondre avec amour à la consigne inconditionnelle de Jésus-Christ. A ce sujet, on propose aux familles quatre questions, sur lesquelles elles pourront réfléchir et discuter : quel sens y a-t-il de placer le Crucifix dans un endroit visible de notre maison ? Comment pouvons-nous le transformer en une invitation quotidienne à prendre en charge notre style de vie comme famille catholique ? Comment pouvons-nous cultiver l’amour dans notre maison ? Comment pouvons-nous prendre, de la Croix du Christ, la part de souffrance que comporte la vie de la famille ?

Les activités de la Semaine de la Famille 2004 ont commencé le dimanche 3 octobre : pendant la Messe d’ouverture, il y eut le renouvellement des promesses conjugales, et la remise de la Croix à apporter dans les maisons. Le mardi 5, une rencontre est prévue avec les enfants, et, le jeudi 7, avec les jeunes, pour réfléchir sur le thème de la famille. Le samedi 9, on a prévu la "Cène de la Famille", et le dimanche 10, la Messe de clôture avec la Bénédiction des Familles. (source : Agence Fides - information : ACI-prensa)

IRAK : SEPT CHRÉTIENS TUÉS AU SUD DE BAGDAD.

Le jeudi soir 30 septembre, sept chrétiens chaldéens, leur chauffeur musulman et son fils ont été tués dans une embuscade tendue à leur minibus par des inconnus dans le sud de Bagdad.  Leur véhicule a été visé par des tirs d'inconnus qui ont tué tous ses occupants." Selon des informations recueilies par la policie, c’est sans aucun doute en tant que chrétiens qu’ils ont été attaqués.

Début août, des attentats avaient visé des églises à Bagdad, faisant 10 morts. A la suite de ces attaques et en raison d’une situation de plus en plus difficiles pour eux dans certaines régions de l’Irak, 40.000 chrétiens irakiens ont quitté le pays, avait indiqué la ministre des Déplacés et des Emigrés, Pascale Icho Warda.

Les chrétiens représentent environ 3% de la population d'Irak estimée à 26 millions. Les Chaldéens forment la principale communauté chrétienne d'Irak. (source : apic - information : patriarcat)

IRAK : IL N'Y A PAS QUE DES BOMBES ET DES ATTENTATS, IL Y A AUSSI LA VIE.

Les medias se concentrent la plupart du temps sur les attentats, les bombardements et les situations difficiles que connaissent certaines régions de l’Irak. Il est bon d’entendre d’autres échos de la situation, et c’est ce que fait l’agence vaticane Fides en rapportant ce qu’en dit le P. Nizar Semaan, un prêtre irakien : "Il y a plusieurs problèmes, mais nous ne voulons pas perdre l’espérance d’un avenir meilleur. Le premier problème est celui de la sécurité, suivi par le manque de travail".

"L’œuvre de reconstruction se poursuit, reconstruction des maisons, des écoles, des routes, mais en plus de cela, il y a de nombreuses autres occasions de travail en dehors du travail public, où l’on enregistre des notes positives. Le salaire des employés d’Etat est en effet meilleur qu’au temps de Saddam, où il était de 3.000 dinars par mois (2 dollars, tout juste suffisants pour acheter 2 kilos de viande). Actuellement, ils sont de 250.000 à 500.000 dinars, ce qui permet de vivre de manière digne… Grâce au salaire plus élevé, il s’est créé un effet dynamique pour l’économie locale ; en effet, plusieurs fonctionnaires aménagent leurs maisons, alors que pendant 15 ans, ils n’avaient pu acheter ni meubles ni appareils électrodomestiques".

Pour ce qui concerne la vie sociale, le Père Semaan trace le cadre suivant : "La vie continue, les étudiants se préparent pour la nouvelle année scolaire, même si des voix courent qui alimentent la peur de possibles attentats contre les écoles. Ma ville est plongée dans la fête des mariages, on en célèbre de 4 à 6 par jour ; nous en avons eu 25 pour cette seule semaine. Cette année, il y a eu ainsi 200 nouvelles familles". " Il n’y a pas de problèmes d’approvisionnement en nourriture : les marchés sont pleins d’un peu de tout ; même les fruits que l’on trouvait rarement auparavant, comme les bananes. Les prix des denrées sont acceptables et accessibles à tous".

Pour ce qui concerne la situation de l’Eglise, le Père Semaan déclare : " L’activité ecclésiale continue régulièrement avec des rencontres de jeunes, le catéchisme, l’ouverture de nouveaux centres sociaux, des cours de langues et d’ordinateurs".. . " Les chrétiens pensent et veulent un avenir meilleur pour l’Irak, même si la peur de l’extrémisme islamique se fait plus grande. En effet, à Mossoul, par exemple, où les mouvements islamiques sont forts, nos filles ne peuvent marcher dans la rue parce qu’elles sont menacées... Toutes les personnes qui travaillent avec les Américains et avec les organisations humanitaires sont menacées, et en particulier les chrétiens qui travaillent avec ces organisations."

"Les gens, même à Bagdad, vivent désormais avec les attentats qui, ici, ne surprennent plus. Une heure ou deux après les attentats, tous retournent à leur travail et reprennent la vie normale. Tous ont des armes en mains, certains s’en servent pour se défendre, d’autres pour se faire voir. Le grand problème, c’est les nouvelles bandes criminelles qui n’ont rien à voir avec la politique, qui enlèvent les gens qui ont des activités commerciales et demandent une rançon. Cela s’est produit 3 ou 4 fois dans ma ville. On enlève les médecins, les ingénieurs, les professeurs d’université, les avocats. Ces personnes sont menacées par les bandes criminelles et par les extrémistes islamiques." (source et information : Agence Fides)

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