Infocatho - Mise à jour des informations des 19, 20 et 21 octobre (43)

OMBRES SUR LES RELATIONS ENTRE L'ÉGLISE CATHOLIQUE ET LE JUDAÏSME.
LA COMMUNION ANGLICANE CONNAIT DES COURANTS DIFFICILES À CONCILIER.
L'ÉVANGÉLISATION DES GRANDES MÉTROPOLES EN EUROPE.
22 DÉCEMBRE : UNE JOURNÉE DE PRIÈRE ET DE JEÛNE POUR LA PAIX EN TERRE SAINTE.
L'ÉTOILE DE L'ÉPIPHANIE SUR L'AFFICHE DES JMJ DE COLOGNE EN 2005.
LE SYMPOSIUM DES ÉVÊQUES D'EUROPE ET DES ÉVÊQUES D'AFRIQUE.
GRÈCE : UNE RÉPÉTITION D'AFFIRMATIONS SANS NUANCES, DE LA PART DU MÉTROPOLITE CHRISTODOULOS.
POLOGNE : LE 20ème ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DU P. POPIELUSZKO.
FRANCE : L'ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE LUTHÉRIENNE D'ALSACE ET L'EUROPE.
UNE AGENCE OECUMÉNIQUE DE COMMUNICATIONS DÉNONCE UNE SAISIE FAITE À LA DEMANDE DE WASHINGTON
SIERRA LEONE : L'INNOCENCE BRILLE ENCORE DANS LEURS YEUX D'ENFANTS DES RUES.
ZANZIBAR : QUATRE ÉGLISES ATTAQUÉES EN UN MOIS.
BURUNDI : L'ASSASSINAT D'UN PRÊTRE CATHOLIQUE.
COLOMBIE : LES FARC ACCEPTENT DE DIALOGUER AVEC L'ÉGLISE CATHOLIQUE.
CHILI : LA MISSION DES JEUNES, UN DÉFI POUR 2005 A VIVRE COMME UNE JMJ.
USA : "MÉGA-ÉGLISES", SHOW-BIZ" ET MULTIMEDIAS.
USA : UNE ASSEMBLÉE DES ÉVÊQUES SUR FOND DE POLÉMIQUE ET DE PRÉSIDENTIELLES.
THAÎLANDE : LES COMMUNAUTÉS ECCLÉSIALES DE BASE, UNE NOUVELLE MANIÈRE D'ÊTRE ÉGLISE.
AUSTRALIE : ON LUI REFUSE LE DROIT DE RÉFUGIÉ ET IL EST RENVOYÉ EN IRAN.

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OMBRES SUR LES RELATIONS ENTRE L'ÉGLISE CATHOLIQUE ET LE JUDAÏSME.

Si le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens juge positif le dialogue entre juifs et catholiques, comme il l’a fait remarquer devant les 12 membres de la Commission de dialogue du Saint-Siège et du Grand Rabbinat d'Israël, réunis dans les environs de Rome du 17 au 19 octobre, il n’en est pas de même pour le Grand-rabbin de Rome, qui, lui, lors de l'inauguration du séminaire universitaire de l’université pontificale grégorienne, il a souligné les limites existant dans les progrès du dialogue entre catholiques et juifs.

Le rabbin de Rome, qui ne participe pas à la Commission de dialogue du Saint-Siège et du Grand Rabbinat d'Israël, a demandé que le dialogue entre catholiques et juifs "ne soit pas qu'un respect de façade", car "l'idéal est loin de la vérité"... "Il faut construire un espace de liberté qui ne soit pas arrogant et agressif pour nos fois. Le dialogue peut suivre la règle de la courtoisie diplomatique, mais ne pas être une tractation diplomatique fondée sur des concessions réciproques", a-t-il estimé.

"L'Eglise a inévitablement mené le dialogue avec son propre langage, avec sa propre mentalité et sa propre culture, sa vision de monde et ses exigences", a-t-il insisté, soulignant ainsi "l'asymétrie des rapports" et la "fragilité des conquêtes". Ces durs propos à l'égard de Rome ont fait dire à un haut prélat de la curie : "Nous avons pris une douche froide", estimant que le rabbin Riccardo Di Segni  avait été "peu courtois" et "peu diplomatique".

Riccardo Di Segni a illustré très concrètement ses propos en rappelant la canonisation d'Edith Stein en 1998, et en parlant un éventuel procès en béatification d'Israele Eugenio Zolli, rabbin de Rome durant la seconde guerre mondiale qui s’est converti au catholicisme. A cette occasion, il a déploré que l'on n’affirme pas encore assez clairement "qu'un juif converti n'est plus un objectif pour l'Eglise.

Mais il s’est également félicité des relations existant actuellement entre les deux religions. "Il y a quelques années ce dialogue aurait été impossible". Aujourd'hui "l'implication d'une partie du monde rabbinique orthodoxe est probablement l'un des signes les plus importants d'une mutation", a-t-il expliqué en référence aux milieux les plus conservateurs de la religion juive.

Le cardinal Kasper a quant à lui insisté sur "l'extraordinaire développement au 20e siècle des relations entre catholiques et juifs" et "son immense impact sur le monde entier". Il a aussi souligné que le conflit en Terre Sainte ne "marque pas la fin de ce dialogue, mais au contraire rappelle l'urgence de ce dernier entre les trois religions issues du judaïsme"..."Il n'y a pas d'alternative au dialogue" et la Commission de dialogue entre le Saint-Siège et le Grand Rabbinat d'Israël est "un petit signe d'espérance dans ce conflit. Celle-ci n'a pas pour but de traiter des aspects politiques du conflit, mais "d'aborder des questions éthiques et religieuses".

Le dialogue passe par des "contacts en tête-à-tête, réguliers et amicaux, positivement conflictuels", a-t-il aussi précisé, soulignant que les Eglises locales avaient leur responsabilité propre en ce domaine. Ainsi le cardinal Kasper a invité les conférences épiscopales à travailler dans le sens du dialogue. Il a ainsi relevé les points qui restent encore à aborder pour le poursuivre : l'histoire commune entre catholiques et juifs, la shoa, et enfin la définition d'une "théologie chrétienne du judaïsme". "Il faut d'abord comprendre pour en parler et lutter contre l'ignorance réciproque".

Les 12 membres de la Commission de dialogue devraient se retrouver pour une cinquième rencontre, à Jérusalem cette fois-ci, au mois de juin 2005. Contrairement au Comité international de Liaison (ICL) entre le Vatican et la communauté juive mondiale, dont la dernière rencontre remonte au mois de juillet 2004, les discussions entre le Grand Rabbinat de Jérusalem et le Saint-Siège portent uniquement sur des thèmes strictement religieux. (source : apic – information : Service de presse du Vatican-VIS)

LA COMMUNION ANGLICANE CONNAIT DES COURANTS DIFFICILES À CONCILIER.

Quelque 300 évêques anglicans africains se réuniront du 26 octobre au 1er novembre, à Lagos, capitale économique du Nigeria, pour la première fois depuis une crise qui a menacé l'Église de scission après l'ordination en 2003 d'un évêque homosexuel. De nombreuses branches de l’Église dans le monde avaient alors exprimé leur désapprobation après la nomination, et regretté d'avoir été placées devant le fait accompli.

Les primats africains sont généralement considérés comme appartenant à l'aile conservatrice de la Communion anglicane et la plupart d'entre eux sont opposés à l'ordination d'évêques gays, comme ce fut le cas en novembre dernier pour Gene Robinson, ouvertement homosexuel, nommé évêque du New Hampshire (nord-est des Etats Unis), décision entérinée par l'Église épiscopalienne des Etats-Unis, la branche américaine de l'Église anglicane. Selon le communiqué publié par l’Eglise nigériane : "Cette conférence doit établir une plate-forme commune aux évêques africains, leur permettant de débattre de problèmes et de poser des questions touchant particulièrement le continent africain".

Simultanément, le lundi 18 octobre, l'Eglise anglicane avait appelé en Grande-Bretagne sa branche américaine à s'excuser d'avoir nommé un évêque homosexuel, Gene Robinson, l'an dernier, et à ne pas en ordonner d'autres. Mais si le ton du diocèse du New Hampshire (nord-est) se veut conciliant, à la veille de cette rencontre à Lagos, le communiqué publié par le diocèse américain réaffirme son soutien à Gene Robinson.

"Nous confirmons le ministère de notre évêque et applaudissons ses efforts pour aller à la rencontre de manière sensible et humaine de ceux qui sont profondément bouleversés par son élection et sa consécration," … "Nous avons l’expérience de chrétiens homosexuels et l’Esprit parle aussi à travers eux."

"Jusqu’où peut-on différer ce genre de question quand les divergences portent sur des points graves  tout en restant en communion ?", se demande la théologienne Suzanne Martineau, dans le quotidien français "La Croix". "La commission Lambeth vise à trouver une voie de réconciliation. Mais peut-on réconclier les contraires," ajoute-t-elle. (source et information : Communion anglicane)  

L'ÉVANGÉLISATION DES GRANDES MÉTROPOLES EN EUROPE.

Le lundi 25 octobre s'ouvre à Paris, le Congrès international "Toussaint 2004" dont le thème est une réflexion théologique et pastorale pour l'Évangélisation des grandes métropoles. Se sont unies pour cela, Bruxelles, Budapest, Lisbonne, Paris et Vienne. Les cardinaux archevêques de ces capitales et les spécialistes de l'évangélisation se retrouveront ensemble pour en approfondir les exigences et les défis que lancent à l'Église la société contemporaine.

Ce vaste programme s'insère dans un ensemble de rencontres dans les paroisses et les diverses communautés locales du diocèse de Paris, car il ne pouvait être question de couvrir l'ensemble de la mégapole parisienne qui représente une population de 11.367.000 habitants alors que le diocèse de Paris ne couvre que "Paris-ville", "Paris intramuros", c'est-à-dire 2.116.000 habitants. Ce qui rétablit ainsi un certain équilibre avec Lisbonne (2.267.000h), Vienne (2.487.000h) Bruxelles (2.513.000h) et Budapest (2.930.000h) ; même si pour ces quatre capitales, la population de la mégapole correspond à celle du diocèse, alors que celle de la mégapole parisienne se répartit sur huit diocèses.

Cette difficulté n'est pas négligeable, car chaque jour les statistiques donnent un flux de plus 1.500.000 "banlieusards"
qui, le matin viennent pour leur travail à Paris et retournent en fin d'après-midi à 30 kms, voire 40 kms pour rejoindre leur domicile. Les activités multiples prévues pour la Toussaint 2004 se situent soit pendant leur temps de travail, soit en fin d'après-midi à l'lheure où la vie familiale rend nécessaire la présence des parents, d'autant que les dates correspondent à celles des vacances scolaires.

Les responsables de "la Toussaint 2004" en ont eu conscience et ont, dans la mesure des possibilités, cherché à pallier à cette situation. Le programme considérable mis en place en est significatif quand on le consulte sur le site remarquable qui informe des diverses initiatives. Les responsables des diocèses voisins seront attentifs aux problèmes soulevés durant ces journées de congrès, chacun adaptant les données pastorales et sociologiques qui sont les leurs, comme c'est déjà le cas dans le diocèse d'Evry ou de Créteil.

La dynamique mise en oeuvre à Paris rejoindra également tôt ou tard les métropoles internationales proches des problèmes de l'Ile-de-France, tant par l'importance de la population que par le tissu sociologique qui est le leur : Londres (10.300.000h), Madrid (5.100.000h), Berlin (4.100.00h), Milan (4.100.000h) de même que Barcelone, Naples, si l'on reste en Europe. Par-delà les océans, citons : Mexico avec ses 21.000.000 d'habitants, Sao Paulo (19.000.000h), Buenos Aires (14.000.000h),

Mais Paris apporte aussi un tissu urbain tout particulier avec son quartier chinois, qui sans doute compte plus de 100.000 habitants, ses quartiers africains, au nord de la capitale, avec le rassemblement des chrétiens dispersés dans la banlieue et qui se regroupent dans une communauté vivante, à Paris, dans leur église libanaise, chaldéenne, polonaise, portugaises, etc ....

L'initiative parisienne et celle des quatre autres métropoles européennes ne peuvent rester sans écho dans la pastorale de l'évangélisation, de la mission des communautés humaines non chrétiennes et de la revitalisation des communautés humaines de souche chrétienne. L'avenir de l'Église s'entrouvre dans ce congrès de la Toussaint 2004. (information : diocèse de Paris)


22 DÉCEMBRE : UNE JOURNÉE DE PRIÈRE ET DE JEÛNE POUR LA PAIX EN TERRE SAINTE.

Les 24 évêques de Terre Sainte, Liban, Irak, Jordanie, Koweit, Syrie, Djibouti, et de la péninsule arabique, ainsi que les évêques de Tunisie, Algérie, Maroc, Libye, Mauritanie et Sahara occidental, proposent que le vendredi 22 décembre 2004 "soit un jour de jeûne et de prière". Ils regrettent que "le sang continue à couler à Bethléem et dans toute la Terre Sainte", alors qu'approche le temps de l'Avent, les quatre semaines de préparation à la fête de Noël.

"Tous nos pays sont menacés par l'instabilité au Proche-Orient", ont-ils déploré dans un communiqué adressé aux évêques du monde entier et publié au terme de leur assemblée plénière qui s'est déroulée à Rome du 11 au 16 octobre 2004. Ils proposent de faire du 22 décembre 2004, un jour de prière et de jeûne pour la paix et la réconciliation entre Palestiniens et Israéliens en Terre Sainte. Pour ces évêques, "le conflit en Terre Sainte est l'affaire de tous les chrétiens qui sont conscients que leurs racines spirituelles reposent sur la terre du Christ rédempteur".

"Nous croyons que les Eglises doivent toujours faire plus", ont-ils déclaré. "Si toutes les Eglises du monde se rassemblent en une action commune et concertée pour sensibiliser leurs gouvernements, leur peuple et la communauté internationale, leur intervention deviendra un facteur décisif dans la conquête de la paix, de la justice et de la réconciliation en Terre Sainte", ont insisté les évêques après avoir remercié le pape "pour ses mots et ses initiatives en faveur de la paix" et "toutes les Eglises pour leurs nombreux messages et gestes de solidarité". (source : Agence Fides)


L'ÉTOILE DE L'ÉPIPHANIE SUR L'AFFICHE DES JMJ DE COLOGNE EN 2005.

Dans quelques jours, 75 000 exemplaires de l'affiche officielle française pour les JMJ de Cologne en août 2005 arriveront directement dans tous les diocèses. Réalisée par un jeune graphiste, cette identité visuelle qui se déclinera sur les tracts et divers supports de communication (fonds d'écran, T-Shirt, veilleuses, banderoles...) se veut être un des éléments de cohésion entre les différents groupes français qui se rendront en Allemagne du 11 au 21 août 2005.

Plusieurs "messages" sont associés à cette affiche.
Tout d'abord le continent européen mis en évidence souligne le contexte dans lequel se dérouleront ces Journées Mondiales. Bien sûr, l'invitation concerne les jeunes des cinq continents, les cotes de l'Afrique sont ainsi visibles pour manifester l'invitation universelle aux JMJ. Les silhouettes qui convergent sur un lever de soleil évoquent quant à elles la dynamique du rassemblement et illustrent la phrase de la lettre aux Philippiens, reprise aux JMJ de 2000 à Rome par Jean Paul II : "Vous êtes les sentinelles du matin".

La comète, élément central de l'affiche, qui arrive à Cologne rappelle l'itinéraire des mages, qui sont tout particulièrement vénérés à Cologne et la poursuite de l'étoile qui les mena vers le Christ : "Nous avons vu se lever son étoile". La forte présence de la couleur or de la comète (couleur de la présence divine) fait allusion au thème de cette rencontre et aux présents des mages : "Nous sommes venus pour l'adorer", (St Matthieu 2, 2)

Cette trainée de feu qui illumine le ciel et l'Europe veut manifester l'idée que les JMJ ne sont pas un feu de paille mais un feu de joie qui se répandra au retour des pélerins. (source et information : JMJ2005)

LE SYMPOSIUM DES ÉVÊQUES D'EUROPE ET DES ÉVÊQUES D'AFRIQUE.

Le mercredi 10 novembre 2004, débutera à Rome le Symposium des évêques européens et africains, organisé par le Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE) et le Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM) sous le patronage de la 'Congrégation pour l'Évangélisation des Peuples', en collaboration de divers "œuvres d'entraide caritative".

Des évêques de 30 pays européens et de 32 pays africains seront présents ainsi que des délégués d'œuvres caritatives, de représentants des différents services du Vatican, concernés par cette rencontre. Dans le même temps, des délégués d'Asie, d'Amérique latine et d'Amérique du Nord, seront présents et en suivront les travaux. « C'est la première fois qu'un nombre aussi important d'évêques des deux continents se réunit pour s'interroger sur leur responsabilité commune vis-à-vis de l'Église et des peuples qu'ils représentent », souligne le CCEE.

Le Symposium est organisé en trois « étapes ». La première, sur la base d''Ecclesia in Africa' et 'Ecclesia in Europa' étudiera situations, défis et attentes. Les travaux commenceront par une réflexion de base sur la situation culturelle, sur la vision de la personne, sur la conception des rapports sociaux et sur la situation de l'Évangélisation qui caractérisent aujourd'hui l'Europe et l'Afrique.

C'est ensuite la collaboration entre Afrique et Europe qui sera étudiée : fondements théologiques, perspectives et engagement pour une société plus juste et solidaire. Les perspectives de collaboration entre l'Europe et l'Afrique seront approfondies dans les groupes linguistiques à partir d'une série de problèmes pastoraux et sociaux particulièrement actuels :
- « Évangélisation et sécularisation »,
- « Le rôle des laïcs dans l'Église »,
- « Le rôle des Congrégations religieuses »,
- « La formation des prêtres »,
- « Le ministère des prêtres africains en Europe »,
- « La contribution des missionnaires et des bénévoles »,
- « La collaboration entre les Églises locales et les organismes de solidarités »,
- « Les migrations »,
- « Le rapport avec l'Islam »,
- « Santé et SIDA ».

Le dernier volet de ce symposium se tournera vers le futur et les devoirs qui attendent les Églises. Une table ronde sur les expériences en cours « permettra d'offrir des signes d'espérance et de stimuler une Eglise qui veut marcher toujours plus ensemble », explique le CCEE. Ce dernier thème est important - « Afrique et Europe ensemble pour la communauté mondiale des peuples » - car il veut veut ouvrir l'horizon sur le devoir que les Églises d'Europe et d'Afrique ont envers le monde entier.

Le "Conseil des Conférences épiscopales d'Europe" (CCEE) est composé de 34 membres et rassemble toutes les conférences épiscopales d'Europe. Le secrétariat se trouve à Saint-Gall, Suisse. Le "Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar" (SECAM) comprend les conférences épiscopales nationales, les dix conférences épiscopales régionales et les assemblées des hiérarques catholiques de rite oriental présents en Afrique. Le siège du secrétariat est situé au Ghana. (source et infomation : CCEE et SECAM)


GRÈCE : UNE RÉPÉTITION D'AFFIRMATIONS SANS NUANCES, DE LA PART DU MÉTROPOLITE CHRISTODOULOS.

"Les Chrétiens d'Occident ont trahi la chrétienté, en vue de servir et de promouvoir des buts idéologiques et politiques. Nous avons aujourd'hui une dénaturation et un dénigrement de la chrétienté de la part d'une Église précise qui veut exercer le pouvoir et se trouver dans les bras de la ploutocratie", aurait déclaré le 15 octobre Mgr Christodoulos, métropolite d’Athènes et de toute la Grèce dont les propos ont été relayés par la presse locale et nationale.

Ces "accusations nous ont surpris et nous ont vraiment attristés", a répondu l'Église catholique de Grèce, dans un communiqué publié le lundi 18 octobre. "La hiérarchie catholique de Grèce ne peut pas comprendre la logique des expressions et le moment choisi" (par Mgr Christodoulos) "pour attaquer avec des paroles si dures l'Église catholique qui le respecte et l'honore" . Elle demande au dignitaire orthodoxe de "mieux contrôler ses propos, extrêmement provocateurs".

"Le contenu et le sens des discours de Mgr Christodoulos ne peuvent pas être jugés sur la base d'extraits publiés par la presse", a rétorqué le porte-parole de l'Église orthodoxe, le père Epiphanios Oikonomou. Il a affirmé que Mgr Christodoulos, "dans un geste courageux d'autocritique" avait désigné "l'ensemble des ecclésiastiques, qu'ils appartiennent à la chrétienté occidentale ou orientale, qui ont embrassé le pouvoir séculier". "Ce fait ne signifie en aucun cas que les Églises ne doivent pas coopérer et trouver des moyens de communication (...) comme le font tant l'Eglise catholique romaine que l'Eglise orthodoxe de Grèce, a-t-il conclu.

Le lundi 17, celui qui est le Chef de l'Eglise orthodoxe grecque, a raillé l'arriération des "races barbares" qui peuplaient l'Europe au temps du Parthénon, dans un discours visant à gonfler la fierté nationale de ses compatriotes.
"Pourquoi avons-nous un complexe d'infériorité face aux étrangers ? Quand nous construisions le Parthénon (au 5ème siècle avant notre ère), ce sont des races barbares qui vivaient en Europe, des êtres humains qui non seulement n'avaient pas commencé à créer de civilisation, mais dont je ne sais même pas s'ils marchaient sur deux jambes ou à quatre pattes", a-t-il déclaré. (source : apic – information : SOP)

POLOGNE : LE 20ème ANNIVERSAIRE DE L'ASSASSINAT DU P. POPIELUSZKO.

Le 20e anniversaire de l'assassinat par la police politique communiste (SB) de l'aumônier de Solidarité, le P. Jerzy Popieluszko, a été célébré mardi 18 octobre en Pologne avec des prières pour sa béatification, des concerts et des expositions. Assassiné à 37 ans, il symbolise aux yeux des Polonais la lutte commune de l'opposition démocratique et de l'Eglise catholique contre un régime totalitaire.

Un office religieux suivi de récitations de poèmes a été célébré mardi soir par le cardinal-primat de Pologne Jozef Glemp à l'église Saint-Stanislas de Varsovie, paroisse du père Popieluszko et endroit où se trouve sa tombe. Un concert d'oeuvres de Mozart y a été donné par la Philharmonie Nationale lundi soir, et un musée consacré au père Popieluszko a été inauguré dans la crypte de l'église, lieu de pèlerinages de nombreux catholiques polonais et étrangers.

Engagé aux côtés de Solidarnosc, il s'est rendu célèbre en Pologne par ses "messes pour la patrie" qui réunissaient des milliers de fidèles autour de l'église Saint-Stanislas après l'instauration de la loi martiale décrétée contre le syndicat par le général Wojciech Jaruzelski en décembre 1981. Le père Popieluszko a été enlevé par trois officiers de la SB le 19 octobre 1984 près de Wloclawek, à 120 km au nord de Varsovie. Ses ravisseurs l'ont torturé à mort avant de le jeter dans les eaux de la Vistule. (source : Église de Pologne)

FRANCE : L'ÉGLISE ÉVANGÉLIQUE LUTHÉRIENNE D'ALSACE ET L'EUROPE.

Dans son message au Consistoire Supérieur de l'Église de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine (ECAAL), réuni à Strasbourg du 16 au 17 octobre 2004, Jean-François Collange, président du Directoire a invité l'Église à entrer résolument dans le débat européen. L'Église a, selon lui, un message original à faire entendre dans les domaines de l'identité européenne qui doit être "toujours en chemin ou en exode"; de la recherche de la justice, de la solidarité et du droit; en développant les occasions de rencontres vraies entre les cultures européennes et en créant les possibilités d'une "réconciliation" plutôt que d'une confrontation des mémoires. 

Dans le contexte de l'adoption de la Constitution et de l'élargissement de l'Union européenne, il souhaite que chaque inspection organise au courant de l'année 2005 un débat "serein" sur la question européenne. Plus largement, l'ÉCAAL est appellée à développer sa dimension européenne par le biais de la "Conférence des Églises Riveraines du Rhin" (CERR) et ses relations privilègiées avec les Églises en Europe en valorisant à leur juste valeur les actions transfrontalières locales, en imaginant une célébration festive de la journée de l'Europe le 9 mai de chaque année et en organisant des évènements culturels et cultuels le long du Rhin, occasion de témoignage. (source et information : EPAL)

UNE AGENCE OECUMÉNIQUE DÉNONCE UNE SAISIE DE DOCUMENTS FAITE À LA DEMANDE DE WASHINGTON.

Dans un communiqué, envoyé aux gouvernements italien, suisse et au directeur du FBI, l'AMCC ou WACC, "Association Mondiale pour la Communication Chrétienne" dénonce la saisie de disques durs, saisie faite à Londres chez le média indépendant Indymedia  à la demande du département américain de la Justice. Un acte que l'organisation œcuménique qualifie « d'attaque inadmissible contre la liberté de la presse, la liberté d'expression et la vie privée ». En effet cette saisie a interrompu la diffusion d'une station de radio Indymedia et d'une vingtaine de sites internet d'Indymedia dont ceux desservant l'Amazonie, la Pologne, l'Italie, l'ouest du Massachusetts, Nice, Lille et, en Belgique, Liège et Anvers.

L'AMCC condamne cette action « en tant que violation des droits à la communication » et exprime sa préoccupation au sujet de « l'usage croissant des cadres internationaux de coopération par les gouvernements et des services chargés de l'application des lois pour opacifier les procédures juridiques, saper les libertés civiques et éroder les droits à la communication ». « Nous appelons à la transparence et à la clarté dans les accords internationaux de coopération, et que ces accords garantissent une application de la loi selon les procédures prévues, protègent la vie privée et la liberté d'expression et respectent les droits à la communication », déclare ce communiqué.

L'AMCC, qui se trouve à Londres, regroupe 850 membres collectifs et individuels dans 115 pays. Elle se veut œcuménique, tant dans la composition de ses membres que dans ses activités de communication, encourageant la coopération entre communicateurs protestants, orthodoxes et catholiques. (source et information : WACC)


SIERRA LEONE : L'INNOCENCE BRILLE ENCORE DANS LEURS YEUX D'ENFANTS DES RUES.

De Freetown,au Sierra Leone, le Père Bepi Berton, missionnaire xaviériens, nous envoie ce message qui est tout autant celui de la misère des jeunes que celui du défi de l’espérance.

“ Le nouveau défi, pas vraiment nouveau, dit-il, mais aujourd'hui plus que jamais important que nous devons relever, est celui des enfants dans les rues. Pas tant les enfants des rues, à savoir les petits nomades qui savent comment s'en sortir, difficiles à saisir car la liberté de s'en sortir tous seuls est un appel continu. Pour eux, nous tenons toujours la porte ouverte. Les faire rester dans une structure est pratiquement impossible, mais ils réussissent à survivre. L'enfant dans la rue est en revanche celui laissé à la traîne, abandonné suite au démantèlement des camps de réfugiés, qui, aidé par la générosité des adultes, peut survivre.

" A présent que les adultes sont partis, il est tout seul et ne sait plus comment faire. Il mendie durant le jour et la nuit s'abrite où il peut. J'ai trouvé plus d'une ribambelle d'enfants et j'aimerais pouvoir arriver à temps pour leur donner une famille, ou pouvoir retrouver leur propre famille avant qu'ils ne deviennent des enfants des rues. Ils sont là, ils attendent, bons, pas encore corrompus et prêts à coopérer. Nombre d'entre eux forment déjà en quelque sorte une famille avec un autre plus grand qu'eux qui est devenu le responsable du groupe. Elles ont de 6 à 14 ans, et ne représentent pas un problème aujourd'hui, mais d'ici deux ans les fillettes se trouveront avec un "fardeau" à nourrir.

" On ne peut pas les appeler "filles des rues" car l'innocence brille encore dans leurs yeux; toutefois leur enfant est là et il doit être traité avec soin. Leur jeunesse s'en est allée et l'école, si désirée, devient un mirage impossible. Tu as beau essayer mais les liens sociaux, les rapports affectifs perdus ne peuvent pas être récupérés. Il est nécessaire de le faire, car le grand problème actuel n'est pas tant la reconstruction physique et structurelle du pays, mais la reconstruction des liens affectifs, des appartenances, de tout cet univers social que la guerre a annulé. Sans cela on ne peut que s'attendre aux crimes des mineurs, aux maladies incurables, à des remèdes plutôt qu'à des préventions." (source : misna – information : Missionne oggi)

ZANZIBAR : QUATRE ÉGLISES ATTAQUÉES EN UN MOIS.

Pour la quatrième fois en un mois, une église a été attaquée dans l'archipel de Zanzibar : un groupe d'hommes armés et aux visages masqués a incendié un lieu de culte catholique, après l'avoir saccagé. La nouvelle a été transmise à l'agence Misna par le Père Vincent Shiyo, responsable de la paroisse de Saint Antoine de Padoue à Mchangani, à une quinzaine de kilomètres du centre d'Unguja, l'île principale de l’archipel semi-autonome situé face à la Tanzanie.

"Les faits se sont produits le vendredi 15 octobre" a précisé don Shiyo, contacté par téléphone à Zanzibar, "il n'y a pas de blessés mais l'église est complètement détruite". La police n'a encore procédé à aucune arrestation. "Cette attaque n'est que la dernière d'une série qui a touché les lieux de culte du sud de l'île d'Unguja, après celles de Tungwu et de Bandi". Selon des sources locales, une église luthérienne a également été incendiée il y a quelques jours.

Les neuf prêtes de l'archipel ont été convoqués par la police pour une réunion de concertation. La majorité de la population locale est musulmane, mais elle compte près de 15.000 catholiques. Les soupçons se concentrent sur des formations militantes islamistes. En avril dernier, trois églises et une école catholique avaient déjà été attaquées à l'explosif. Zanzibar s'est unie au Tanganyika après le renversement du sultan d'Oman en 1964, donnant le jour à la Tanzanie. Des élections présidentielles et législatives auront lieu début décembre au Zanzibar. (source et information : Agence Misna)

BURUNDI : L'ASSASSINAT D'UN PRÊTRE CATHOLIQUE.

"Encore une fois, on répand le sang d’un témoin de l’Evangile", titre le quotidien de la Cité du Vatican. P. Gérard Nzeyimana était vicaire épiscopal du diocèse de Bururi. Ce prêtre était apprécié pour son engagement en faveur des jeunes et, à plusieurs reprises, il avait dénoncé les violences contre les civils. "Ce meurtre a été ciblé" a en effet déclaré à l'agence Misna l'évêque de Muyinga, au Burundi, Mgr Joaquim Ntaondereye au sujet de l'agression meurtrière subie lundi soir par le P. Gérard Nzeyimana, 65 ans, près de Nyanza-lac, dans le sud du Burundi.

De l'avis général, ce n'est pas un simple braquage ayant mal tourné. "Le Père Nzeyimana était une personne franche et directe, il a toujours parlé très clairement quand il s'agissait de défendre les gens ou les enfants victimes de la violence répandue dans le pays depuis plus de 10 ans."

Selon la reconstitution des faits basée sur des témoignages recueillis par Misna, lundi entre 17h et 18h, des hommes armés ont arrêté la voiture du P. Nzeyimana, qui revenait de Bujumbura. Après avoir forcé les occupants du véhicule - trois religieuses et une jeune fille – à descendre, il les ont braqués et leur ont volé leur argent. Les agresseurs ont laissé partir les quatre femmes, puis ils ont contrôlé le passeport du Père et l'ont tué d'une balle dans la tête.

La mort de Père Nzeyimana a ravivé dans les mémoires le souvenir du meurtre du nonce apostolique Mgr Michael Courtney, tué le 29 décembre 2003.

COLOMBIE : LES FARC ACCEPTENT DE DIALOGUER AVEC L'ÉGLISE CATHOLIQUE.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), le plus important groupe de guérilla, ont accepté de se réunir avec des représentants de l'Eglise catholique du pays, à l'intérieur ou à l'extérieur du territoire national. Selon le journal télévisé "Noticias Uno, qui cite un document parvenu à cette chaîne de télévision, signé Raul Reyes, alias Luis Edgar Devia, porte-parole des FARC, des représentants de la guérilla ont accepté de rencontrer une délégation de l'Eglise, "autant de fois que cela sera nécessaire".

Les FARC maintiennent en revanche leur position face au gouvernement, à savoir leur refus de négocier, en Colombie ou à
l'extérieur. Selon le document cité par cette même télévision, les FARC refusent également la médiation de la Suisse, sur des questions liées à des échanges humanitaires, dans le cas des prisonniers détenus par la guérilla et le gouvernement. (source : apic - information : Agence ACI)   

CHILI : LA MISSION DES JEUNES, UN DÉFI POUR 2005 A VIVRE COMME UNE JMJ.

Du 27 mars au 15 mai 2005, au temps des fêtes de la Pentecôte, les jeunes catholiques du Chili seront engagés dans une Mission des Jeunes, pour annoncer aux jeunes de leur âge Jésus-Christ Vivant, en partant de leur propre expérience et en leur faisant part de leur témoignage. L’idée! de la Mission des jeunes est née à l’occasion de la XXV° Rencontre Nationale de Pastorale des Jeunes en 2002, et fut approuvée par les Evêques du Chili lors de leur Assemblée Plénière au mois d’avril 2004. On a choisi l’année 2005 parce que c’est l’étape finale des orientations pastorales actuelles des évêques, et c’est aussi l’Année des Journées Mondiales des jeunes à Cologne en Allemagne. La Mission veut annoncer avec une vigueur nouvelle Jésus-Christ à tous les jeunes, et en particulier à ceux qui sont le plus loin de l’Eglise.

La célébration de la Mission comprend trois étapes : préparation à la Mission, temps de la Mission, et après la Mission. Le temps de la préparation a commencé avec la première Assemblée Pastorale des jeunes qui s’est terminée le 11 octobre dernier ; elle sera suivie de temps de formation du mois de novembre 2004 au mois de février 2005 ; ce sera enfin un temps de préparation spirituelle intense pendant le Carême 2005. La Mission, le 26 mars, avec la Veillée pascale, verra l’envoi missionnaire. Les missionnaires iront rencontrer les jeunes dans les Instituts, les Universités, les centres récréatifs et sportifs, les entreprises, les lieux de travail, les centres de rééducation, ou directement chez eux.

La Première Assemblée Nationale de Pastorale des Jeunes, avec la devise « Disciples de Jésus pour un Chili nouveau » a réuni les jeunes représentants de Diocèses et de mouvements du 8 au 11 octobre. Organisée par la Commission Nationale de Pastorale des jeunes, la Rencontre a analysé à la lumière de la foi, la réalité dans laquelle vivent les jeunes générations ; on a réaffirmé les options fondamentales, et l’on a présenté les nouveaux problèmes à résoudre.

Dans le communiqué final, les jeunes déclarent que leur plus grand problème pour l’an prochain, est "d’aller à la rencontre de tous les jeunes dans leurs réalités distinctes, en ayant ainsi la possibilité merveilleuse d’annoncer Jésus-Christ Vivant par notre expérience, et leur faisant part de notre témoignage". Cologne est trop loin et le déplacement trop cher pour que les jeunes du Chili puissent de rendre aux JMJ 2005. La Pentecôte 2005 à Santiago en sera comme "le relais". (source et information : Agence Fides)  


USA : "MÉGA-ÉGLISES", SHOW-BIZ" ET MULTIMEDIAS.

Après les grosses voitures, les autoroutes à 8 pistes, les immenses centres commerciaux, voici les "méga-églises", ces "communautés chrétiennes" qui  accueillent plus de 10.000 personnes chaque week-end pour leurs services religieux. La visite de la « Willow Creek Community Church », fondée il y a 29 ans, un de ces lieux de spiritualité à South-Barrington, dans la banlieue de Chicago est instructive, et mérite à elle seule le reportage que lui consacre un article de "Protestinfo".

Samedi 7h 30 : dans le hall d'entrée, Marti Lansu, une psychologue dans la cinquantaine, détaille le programme qu'offre ce samedi. Elle est accoudée à l'une des bornes informatiques du hall d'entrée de cette « méga-église ». Avec ses escaliers roulants, ses jeux d'eau, son bar à café, son restaurant... on se croirait dans un hall d'embarquement d'aéroport. Dans les programmes qu'elle propose, à 8h 30, c'est un cours de préparation au mariage, à 9h30, un groupe de soutien aux personnes atteintes d'un cancer et, jusqu’à 17h30, ce samedi, plus d'une cinquantaine d'autres activités sont proposées par cette Eglise évangélique d'une banlieue "classe moyenne" de Chicago, dont une quinzaine d’activités pour les enfants.

Et c'est ainsi que "chaque fin de semaine, plus de 20.000 personnes participent aux activités de notre communauté chrétienne", relève Marti Lansu. La plupart participeront au culte et dans la joie chanteront Jésus-Christ. Un nouvel amphithéâtre de 7.300 places assises, le plus grand de la région de Chicago, a dû être inauguré en septembre dernier. L'auditorium a tout d'une excellente salle de concert, dotée de balcons, avec même sur l'arrière de gros écrans TV plats, adossés aux derniers sièges, pour permettre aux personnes en chaise roulante ou malvoyantes d'assister à l'ensemble du service religieux.

3 rencontres identiques ont lieu chaque fin de semaine. Une le samedi soir et deux le dimanche matin. "Depuis sa création, il y a 29 ans, nos rencontres du week-end sont conçues pour les personnes en quête de spiritualité." D'où des programmes bien léchés, sans jargon d'initiés et conçus par des professionnels très affûtés. "Je ne sais pas si les Eglises fonctionnent comme cela en Europe", lance Marti Lansu.

"
Les personnes qui assistent à nos cultes sont sensibles à la diversité des activités que nous proposons, explique Bill Hybels, le pasteur principal. Certaines viennent pour les activités avec les enfants, d'autres pour ce qui est proposé pour les ados ou les jeunes, d'autres encore pour l'accompagnement que nous proposons aux couples ou aux divorcés".

Du point de vue politique, la "Willow Creek Community Church" tient à rester en dehors des débats. Même si Bill Hybels a été le conseiller spirituel de Bill Clinton, pendant ses années de présidence, et qu'il l'a invité à une rencontre de formation pour responsables d'Eglise, ce pasteur se défend de faire de la politique. Il situe son Eglise au centre de l'échiquier évangélique et récuse tout lien avec les ténors de la droite religieuse que sont Pat Robertson ou Jerry Falwell. "Par rapport à la présidentielle du 2 novembre, nous encourageons nos membres, ajoute Bill Hybels, à regarder l'ensemble du programme politique des candidats avant de glisser leur bulletin dans l'urne." Un indice de méfiance à l'endroit d'un unanimisme des évangéliques qui voteront en grand nombre George W. Bush à cause de son refus de l'avortement et du mariage homosexuel. (source et information : protestinfo)

USA : UNE ASSEMBLÉE DES ÉVÊQUES SUR FOND DE POLÉMIQUE ET DE PRÉSIDENTIELLES.

La rencontre annuelle des évêques américains se tiendra du 15 au 18 novembre. L’ordre du jour comporte l'adoption d'un "Catéchisme américain pour adultes ", reprenant  la structure générale du "Catéchisme de l'Eglise catholique" rédigé par Jean Paul II en 1992, tout en l’adaptant au contexte religieux et social des Etats-Unis.

Plusieurs autres thèmes sensibles seront également abordés comme les mariages homosexuels ou les abus sexuels commis par des prêtres. Les évêques voteront en outre pour savoir s'ils veulent rejoindre, pour la première fois, une nouvelle association œcuménique nationale "Christian Churches together in the USA" (CTTUSA)".

Un des points les plus controversés des débats portera, selon l’agence CNS sur un rapport spécial établi par la "Task Force" de l'Eglise catholique américaine. Le document aborde en effet la position que doivent prendre les évêques à propos des dirigeants dont la politique contredit les principes fondamentaux de l'enseignement catholique. Ce sujet fait l'objet d'un vif débat entre catholiques dans le cadre de la campagne présidentielle actuelle. En cause, le candidat démocrate et catholique John Kerry qui défend le droit à l'avortement et à la recherche sur les cellules souches.

A cause de ces prises de position, certains évêques catholiques ont même récemment appelé ouvertement à voter pour son concurrent Georges Bush, créant la controverse et provoquant plusieurs interventions du Vatican, en particulier celle de Jean Paul II recevant les évêques de New York. Un nouveau président de la "Conférence des Evêques Catholiques" devra également être élu pendant la session pour un mandat de trois ans. (source et information : CNS)

THAÎLANDE : LES COMMUNAUTÉS ECCLÉSIALES DE BASE, UNE NOUVELLE MANIÈRE D'ÊTRE ÉGLISE.

Pour susciter un nouvel élan pastoral, l'Eglise catholique de Thaïlande travaille à mettre sur pied des "communautés ecclésiales de base" (CEB), inaugurant ainsi "une nouvelle manière d'être Eglise".  Dans un pays très majoritairement bouddhiste où les catholiques sont un peu moins de 300 000, soit 0,46 % de la population, l'objectif est de susciter un nouvel élan pastoral en donnant toute leur place aux laïcs. Selon le P. Thinaratana Komkris, responsable du Service national de pastorale de la Conférence des évêques, cette démarche ne va pas sans difficultés. "Mieux vaut tard que jamais, explique-t-il, précisant que l'objectif des évêques est de promouvoir "une Eglise participative" pour "bâtir une vraie communauté chrétienne" et répondre ainsi au plan pastoral arrêté pour les années 2000-2010.

Pour le P. Thinaratana Komkris, la volonté de mettre sur pied des CEB a pris un tour concret à l'occasion d'un voyage d'études récemment organisé auprès de l'Eglise catholique de Malaisie. Du 17 au 25 septembre dernier, une délégation de 51 personnes, des prêtres, des religieuses et des laïcs venus de neuf des dix diocèses thaïlandais, a parcouru la Malaisie, de Kota Kinabalu en Malaisie orientale jusqu'à l'archidiocèse de Kuala Lumpur. Dans un contexte certes différent - la Malaisie étant un pays à majorité musulmane -, les délégués thaïlandais ont observé les méthodes et façons de faire des catholiques malaisiens.

Le dernier jour, a raconté le P. Thinaratana, les participants ont mis en commun leurs découvertes et leurs impressions et ont conclu qu'ils avaient à s'inspirer de ce qu'ils avaient vu pour "vivre davantage en disciples du Christ à l'exemple des premières communautés chrétiennes". Dans un document final, ils déclarent vouloir davantage faire prendre conscience à tous, laïcs ou prêtres, quelles que soient leurs responsabilité dans l'Eglise, de l'importance "d'une nouvelle manière de faire Eglise". Ils disent aussi espérer former des animateurs compétents, nourris de l'esprit évangélique et renforcer ainsi la communauté chrétienne en privilégiant la construction d'une Eglise participative.

Soeur Sompong Thabping, qui était du voyage, raconte que les délégués thaïlandais se sont rendus dans les paroisses malaisiennes pour voir comment les catholiques lisaient la Bible, priaient, réfléchissaient et partageaient leur vie de foi. La religieuse, qui travaille dans une province du sud thaïlandais, dit avoir été impressionnée par la collaboration qu'elle a constatée dans tous les secteurs de l'Eglise de Malaisie ainsi que par la formation continue donnée aux animateurs. Cette formation est la condition indispensable pour promouvoir une Eglise participative telle qu'elle est prévue par le Bureau des laïcs de la Fédération des Conférences des évêques d'Asie (FABC-OL), affirme-t-elle.

P
our réussir, dit-elle, l'accent doit être mis sur la formation des animateurs d'une part mais aussi sur l'évolution des mentalités. Il est nécessaire en premier lieu d'aider les laïcs à se forger "une culture biblique". Ensuite, les prêtres et les religieuses tout comme les laïcs doivent être convaincus que les laïcs ont toute leur place dans l'animation des CEB en particulier et de l'Eglise en général.

Pour le P. Thinaratana, ce dernier point sera central pour le succès ou l'échec des CEB. "La prédominance du clergé" dans l'Eglise de Thaïlande est pour l'heure un obstacle à une telle réforme. Les prêtres n'apprécient pas nécessairement "la nouvelle manière d'être Eglisepas plus que la vision d'une Eglise participative. Changer leur état d'esprit ne sera pas facile  estime-t-il, mais le nombre de personnes qui ont montré un intérêt pour les CEB est encourageant et indique que "l'Esprit Saint est à l'oeuvre et qu'une nouvelle Pentecôte se prépare dans l'Eglise locale. Dans le diocèse de Nakhon Sawan, l'évêque du lieu, Mgr Louis Chamniern Santisukniran, a fait part à ses prêtres de son intention de vouloir lancer dans son diocèse cette pastorale fondée sur les communautés ecclésiales de base. (source et information : EDA)

AUSTRALIE : ON LUI REFUSE LE DROIT DE RÉFUGIÉ ET IL EST RENVOYÉ EN IRAN.

Le gouvernement fédéral australien a renvoyé de force un chrétien iranien en Iran, soulevant les critiques des groupes chrétiens à cause des dangers qu'il encoure. Un porte-parole du département australien de l’immigration a dit qu’il n’y avait pas d'obstacle au retrait du permis de séjour en Australie pour cet homme de 36 ans qui s’est converti au christianisme dans le centre de détention Curtin de l’Australie de l’ouest.

Une religieuse catholique qui travaille au centre de détention et d’immigration Baxter dans le sud de l’Australie a déclaré qu’elle était avec cet homme lors de la messe juste avant qu’il ne soit convoqué par un bureau de l'immigration. Il a ensuite "disparu". Le représentant du gouvernement a confirmé qu’un avion charter l’avait emmené à Perth où il a été embarqué sur un vol commercial à destination de l’Iran. Il s’agit du second retour forcé d’un chrétien en Iran où la conversion au christianisme est un délit.

L’avocat de "l’Eglise unie des chrétiens" en Australie de l’Ouest, Rosemarie Hudson-Miller, a dit que l’Australie était "le seul pays à déporter des gens vers l’Iran". Le département d’Etat américain a mis l’Iran dans la liste des pays où beaucoup de gens sont en danger, particulièrement les minorités religieuses, a-t-elle ajouté. (source : iranfocus)

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