Infocatho - Mise à jour des informations des 25, 26 et 27 octobre (44)

L'INTRONISATION DU NOUVEAU PATRIARCHE D'ALEXANDRIE, THÉODORE II.
LA DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE DOIT ÊTRE CONNUE, VÉCUE ET DIFFUSÉE
CE "COMPENDIUM" N'EST NI UN CATÉCHISME NI UNE INSTRUCTION APOSTOLIQUE.
UNE SEULE FAMILLE DE DIEU DANS LA DIVERSITÉ DES CULTURES.
LE PROCHAIN PAPE SERA-T-IL AFRICAIN, CONVENTIONNEL OU PROCHE DES NOUVELLES COMMUNAUTÉS ECCLÉSIALES.
FRANCE : "NOTRE FRÈRE EST PARTI DANS LA GLOIRE DU CIEL.
SUISSE : LES ÉGLISES PROTESTANTES APPROUVENT LA LOI FÉDÉRALE SUR LES SOUCHES EMBRYONNAIRES.
ESPAGNE : L'ÉGLISE ORGANISERA-T-ELLE UNE "GRANDE MANIFESTATION" CONTRE LE GOUVERNEMENT ?
TERRE SAINTE : LA "CUSTODIE" RÉITÈRE SES APPELS PRESSANTS POUR QUE L'ON VIENNE EN PÈLERINAGE.
LES ÉVÊQUES ANGLICANS D'AFRIQUE S'ENGAGENT POUR INITIER UN RENOUVEAU.
DARFOUR : L'INQUIÉTUDE GRANDIT DEVANT L'INDIFFÉRENCE DES ÉTATS AFRICAINS.
PÉROU : NOUS NE POUVONS RESTER INDIFFÉRENTS DEVANT LES BESOINS DE NOS FRÈRES.
USA : LE VATICAN ENTEND RESTER NEUTRE DANS LA CAMPAGNE ÉLECTORALE.
USA : UN SERVITEUR DE L'ÉVANGILE, INFATIGABLE ET ENGAGÉ.
INDE : ÉLIMINER LA DISCRIMINATION RELIGIEUSE DANS LES ADOPTIONS D'ENFANTS.
CHINE : UNE NOUVELLE POLITIQUE DANS LE CONTRÔLE DES MOUVEMENTS RELIGIEUX, MAIS LAQUELLE ?

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L'INTRONISATION DU NOUVEAU PATRIARCHE D'ALEXANDRIE, THÉODORE II.

Le patriarche grec-orthodoxe Théodore II, 50 ans, patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique, a été intronisé dimanche à Alexandrie. La cérémonie s'est déroulée à l'église de Raml à Alexandrie, siège du patriarcat grec-orthodoxe, en présence de deux mille fidèles. Plus de deux mille autres fidèles suivaient le déroulement de la cérémonie à l'extérieur de l'église. L'Egypte compte quelque 50.000 grec-orthodoxes.

Le patriarche copte-orthodoxe égyptien Chenouda III, le gouverneur d'Alexandrie Abdel Salam el-Mahgoub, ainsi que des représentants du Vatican, ont assisté à la cérémonie. Le président grec Constantinos Stefanopoulos était également présent.

Théodore II, ancien métropolite du Zimbabwe, avait été élu le 9 octobre, à l'unanimité des treize métropolites du Saint-Synode du patriarcat d'Alexandrie, patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique, deuxième dans la hiérarchie orthodoxe derrière le patriarche oecuménique d'Istanbul. Il succède à l'ex-patriarche orthodoxe d'Alexandrie Pétros VII, décédé le 11 septembre avec 16 autres personnes dans un accident d'hélicoptère en mer Egée, alors qu'il se rendait dans le nord de la Grèce.

Né sur l'île de Crète (sud) en 1954, Théodore II a été sacré diacre en 1975 et évêque en 1978. Après des études de théologie à l'Université de Salonique, il a servi l'archevêché de Sfakia en Crète avant de quitter la Grèce en 1985 pour être affecté au patriarcat d'Alexandrie en Egypte. (source et information : SOP)

LA DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE DOIT ÊTRE CONNUE, VÉCUE ET DIFFUSÉE.

En présentant, le lundi 25 octobre le « compendium de la doctrine sociale de l’Église », le cardinal Renato R.Martino, Président du Conseil pontifical « Justice et Paix » a souligné que cette doctrine "doit être connue, vécue et diffusée". La rédaction de cet ouvrage, publié actuellement en italien et anglais, a commencé il y a cinq sous la présidence du défunt cardinal François-Xavier Nguyen Van Thuan.  Le cardinal a précisé que le livre  répond au souhait de Jean Paul II qui, dans l'Exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in America » (1999) avait écrit qu'il "serait utile d'avoir un compendium ou une synthèse approuvée de la doctrine sociale catholique, comprenant un catéchisme qui mettrait en évidence son lien avec la nouvelle évangélisation".

Ce volume, de plus de 500 pages, comprend trois parties et une conclusion intitulée "Pour une civilisation de vie". 'La première partie, composée de quatre chapitres, traite des points fondamentaux de la Doctrine sociale... La deuxième partie, composée de sept chapitres, expose les contenus et les thèmes classiques que sont la famille, le travail, la vie économique, la communauté politique, la communauté internationale, l'environnement et la paix. La troisième partie, plus brève avec un seul chapitre, contient une série de recommandations sur l'usage de la Doctrine sociale dans les activités pastorales de l'Eglise et dans la vie de tous les chrétiens, surtout des fidèles laïcs".

Le Président du Conseil pontifical a précisé que le Compendium, cet abrégé, "est accessible à tous- catholiques et autres chrétiens, personnes de bonne volonté". C'est "un instrument utile pour le discernement moral et pastoral des événements complexes qui caractérisent notre temps, un guide...une aide sur la moralité sociale des enseignements de l'Eglise à la disposition des fidèles". C'est également "un instrument pour renforcer le dialogue œcuménique et inter-religieux pour les catholiques avec tous ceux qui recherchent sincèrement le bien de l'humanité".

Au terme de sa conférence de presse, le cardinal Martino a fixé la liste "de certains défis décisifs, de grande pertinence et importance" auxquels le Compendium devrait répondre : "Premièrement le défi culturel, auquel la Doctrine sociale est liée par sa dimension constitutive interdisciplinaire... Deuxièmement le défi né de l'indifférence éthique et religieuse et la nécessité d'un renouveau de la coopération inter-religieuse...Troisièmement le défi pastoral, l'avenir de la Doctrine sociale de l'Eglise dans le monde moderne dépendra de l'ajournement de la compréhension de son enracinement dans la mission propre à l'Eglise...Cela dépend du renouvellement de la compréhension, et donc, de comment cette doctrine est intégrée à tous les aspects de la vie et des actions de l'Eglise". (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

CE "COMPENDIUM" N'EST NI UN CATÉCHISME NI UNE INSTRUCTION APOSTOLIQUE.

Le "Compendium de la doctrine sociale" (abrégé) de l'Eglise qui a été publié lundi au Vatican, est un document de 525 pages, édité par le Conseil Pontifical « Justice et Paix. ». Certes les thèmes liés au terrorisme, à la notion de "guerre juste", à l'homosexualité et aux unions libres y sont abordés. Tout comme les problèmes qui gravitent autour des génocides, ou encore de l'environnement et des techniques de biotechnologies. Mais ce document n’aborde pas que ces thèmes, qui sont souvent ceux que relevent surtout les médias. Pas plus qu’il n’est "un catéchisme" proposant un enseignement "fixe et valide".

En fait il est une synthèse systématique des documents déjà publiés par le Magistère catholique sur l'ensembl des thèmes de société. C'est ce qu'a expliqué le cardinal Renato Martino lors de sa présentation à la presse. C’est un document "qui n'a pas de précédent dans l'histoire de l'Eglise", car il est la "revue concise de l'enseignement social de l'Eglise mais complète" depuis le pontificat de Léon XIII (1878-1903). L’appellation 'compendium' reflète le fait que la doctrine sociale "accompagne" le monde – donc évolue - et peut "affronter des problèmes qui n'existaient pas hier". Il manifeste "l'interdisciplinarité" du magistère de l'Eglise, et c’est pourquoi il est proposé "comme un instrument pour alimenter le dialogue œcuménique et interreligieux des catholiques avec tous ceux qui désirent sincèrement le bien de l'homme". Selon le professeur Anderson, des "Chevaliers de Colomb", il devrait être aussi "un outil de formation pour les hommes d'affaire et les hommes politiques".

Divisé en trois parties, en 12 chapitres, et en 582 points ou paragraphes, le "Compendium" comprend un index pratique de 192 pages, subdivisé en un index de références - allant des références bibliques à celles des chartes internationales - et un index analytique - rassemblant par ordre alphabétique les grands thèmes, comme l'avortement ou le travail -. Il a été relu par les autres congrégations romaines concernées par la doctrine sociale de l'Eglise, dont la Congrégation pour la doctrine de la foi. Son prix modique de 15€ veut en faire un ouvrage de grande diffusion.

Ouvert par une introduction portant sur "l'humanisme intégral et solidaire", le recueil se poursuit par une première partie qui traite des présupposés fondamentaux de la doctrine sociale. La seconde partie, plus longue et en sept chapitres, traite des contenus et des thèmes classiques de la doctrine sociale. Enfin, une troisième partie, composée d'un seul chapitre, doctrine sociale et action ecclésiale, contient une série d'indications pour l'utilisation de la doctrine sociale dans la pratique pastorale de l'Eglise et dans la vie des chrétiens, surtout des fidèles laïcs. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)


UNE SEULE FAMILLE DE DIEU DANS LA DIVERSITÉ DES CULTURES.

Le Conseil pontifical pour la culture organise à Johannesburg, en Afrique du Sud, une rencontre sur la pastorale de la culture, du 27 au 30 octobre 2004. Les membres et consulteurs africains du Conseil présidé par le cardinal français Paul Poupard, seront invités à se pencher sur le thème "Une seule famille de Dieu dans la diversité des cultures". "L'Eglise est consciente de la dimension fondamentalement culturelle d'un développement soutenu, indispensable à l'avenir de l'Afrique", déclare le communiqué de presse daté du 25 octobre 2004.

Dans "le contexte actuel fortement marqué par le phénomène de la globalisation, l'Eglise s'efforce de promouvoir la diversité culturelle et la diffusion d'une culture de la solidarité et de la fraternité".

Quatre cardinaux participeront à cette réunion, le Français Paul Poupard et le Tanzanien Polycarpo Pengo, archevêque de Dar-es-Salaam, ainsi que le Camerounais Christian Tumi, archevêque de Douala, et le président de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique du Sud, le cardinal Wilfred Fox Napier. Les évêques responsables de la pastorale de la culture en Afrique Méridionale (Angola, Sao Tomé, Botswana, Lesotho, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland et Zimbabwe) seront présents lors de cette rencontre.

Cette conférence fait partie d'une série d'initiatives du Conseil pontifical pour la culture afin de promouvoir la pastorale de la culture partout dans le monde. La dernière rencontre de ce type en Afrique s'était déroulée à Yaoundé, au Cameroun, en l'an 2000. (source : apic – information : Service de presse du Vatican-VIS)

LE PROCHAIN PAPE SERA-T-IL AFRICAIN, CONVENTIONNEL OU PROCHE DES NOUVELLES COMMUNAUTÉS ECCLÉSIALES ?

Les livres et les articles de presse se multiplient pour cerner le profil du successeur de Jean Paul II. Chacun y va de son hypothèse selon ses souhaits ou ses sources. L'idée d'un pape africain fait son chemin, mais, pour la plupart des cardinaux appelés à élire un jour le successeur de Jean Paul II, la question de la nationalité du prochain pape reste "ouverte", selon le livre d'un vaticaniste italien réputé, Giuseppe De Carli, responsable d'un département spécial de la télévision publique italienne RAI. En accord avec le Vatican, il a interviewé 23 membres du Sacré Collège originaires du monde entier et a condensé les réponses dans un livre intitulé "Eminence, vous-permettez ?", qui vient d'être publié.

Cet ouvrage est un véritable guide pour orienter les pronostics sur le successeur de Jean Paul II, même si les grands électeurs font preuve d'une prudence toute ecclésiastique. Voici quelques aperçus. "Les cardinaux africains, les cardinaux commencent à avoir un poids dans l'Eglise", fait valoir le cardinal Antony Olubunmi Okogie, fils d'un couple princier du Nigeria. Pour un autre prélat africain, le cardinal ghanéen Peter Kodwo Appiah Turkson, "si un pape noir sortait du prochain conclave, ce serait l'oeuvre et le travail du Saint Esprit". "Nous, les Africains, nous avons peut-être à offrir la joie de vivre, l'espoir dans la vie, une façon à nous de faire face aux situations négatives ou à celles qui nous angoissent. Un pape noir pourrait apporter à l'Eglise ses "vertus africaines", affirme-t-il.

Mgr Okogie estime cependant que la nationalité ou l'origine géographique ne sera pas déterminante dans le choix du prochain chef de l'Eglise catholique. Le cardinal archevêque de Lyon (France), Philippe Barbarin, juge pour sa part "possible" un pape venant d'Amérique latine où vivent 50% des catholiques du monde. "Il s'agirait peut-être d'une bonne idée, mais, a-t-il ajouté, il y a sûrement d'autres idées auxquelles vous, les journalistes, n'avez pas pensé". Et c’est ainsi que certains "politologues religieux" évoquent l’influence croissante des nouveaux mouvements ecclésiaux, en particulier charismatiques, qui pourraient influencer le choix des cardinaux, car ces mouvements ont montré l’efficacité et le dynamisme de leurs initiatives

Interrogé sur l'éventualité d'un pape asiatique, le cardinal indonésien Julius Riyadi Darmaatmadja, a rappelé qu'il n'y a qu'une seule Eglise. "Il n'y a pas une Eglise romaine ou une Eglise asiatique. Il y a seulement l'Eglise catholique", dit-il. En revanche, le cardinal indien Telesphore Placido Toppo a tenu à affirmer que "le troisième millénaire sera asiatique". Mais, "cela ne veut pas dire que le successeur de Pierre doive venir de l'Asie. C'est une décision que nous laissons à Saint Esprit", a-t-il ajouté.

Un hebdomadaire belge donne des éventualités différentes. Caroline Pigozzi, chargée des informations religieuses de l’hebdomadaire français "Paris-Match" y brosse la physionomie du prochain conclave et des cardinaux "électeurs", faisant l'inventaire des capacités demandées au prochain pape et soulevant un problème sans précédent que connaîtra peut-être la future élection : l'introduction de téléphones portables au sein du conclave, quasi impossibles à détecter, et qui rompraient le "secret" de rigueur. "On ne peut pas par ailleurs fouiller constamment les "conclavisti", souligne l'article. "Le pire n'est jamais certain", affirme pourtant Mgr Kasteel, membre de la Chambre Apostolique et grand ordonnateur du vote ajoutant que "seule la loi divine prévaut sur la loi de la technologie".

Tout en rappelant l'adage "Qui entre Pape au conclave en ressort Cardinal", Caroline Pigozzi présente les grandes "tendances" qui sont couvertes par une quinzaine de cardinaux parmi les 124 votant du Sacré Collège : des plus conventionnels, qui comptent "ne rien bousculer des traditions de l'Eglise romaine" aux progressistes dont le discours est "plus rassembleur, voire social". L'article met en exergue deux noms : le "très actif" patriarche de Venise, le cardinal Scola, présenté comme une personnalité "plutôt intellectuelle et progressiste" et le "populaire" archevêque de Milan, le cardinal Tettamanzi.

Mais elle donne aussi quelques autres noms. A savoir : Mgr Godfried Danneels, archevêque de Malines Bruxelles (Belgique), Mgr José da Cruz Policarpo grand chancelier de l'université catholique portugaise, Mgr Fransisco Javier Errazuriz Ossa, archevêque de Santiago du Chili, Mgr Dario Castrillon Hoyos, préfet de la congrégation pour le clergé (Colombie), Jaime Lucas Ortega y Alamino, archevêque de San Cristobal (Cuba), Mgr Oscar Andres Rodrigues, archevêque de Tegucigalpa (Honduras), Mgr Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico (Mexique), Mgr Ennio Antonelli, cardinal de Florence (Italie), Mgr Claudio Hummes, cardinal (Brésil), Mgr Philippe Barbarin, archevêque de Lyon et primat des Gaules (France), Mgr Antonio Maria Rouco Varela, membre de la Congrégation pour le clergé et de la congrégation pour l'éducation catholique (Espagne), Mgr Francis Arinze, responsable de la liturgie au Vatican (Nigéria). (source : apic - information : Paris-Match)

FRANCE : "NOTRE FRÈRE EST PARTI DANS LA GLOIRE DU CIEL".

La Fédération des Églises baptises de France, la FEEBF annonce la mort du pasteur Jules Thobois qui était le fondateur de la "Communauté Chrétienne du Point du Jour". Cette Église est un des phares du mouvement charismatique en France, et à Paris, avec plus d'un millier de membres.

Le pasteur Philippe Auzenet a déclaré : « Notre Bien-Aimé Frère et Pasteur Jules Thobois est parti dans la Gloire du Ciel, ce jeudi 21 octobre 2004, vers 15 heures, des suites de sa maladie, à l'âge de 82 ans. Prions pour toute sa famille et unissons-nous à elle.
Nous demandons au Seigneur sa bénédiction sur cette communauté qui a traversé des mois difficiles, ainsi que sur la famille Thobois. Merci au Seigneur de nous avoir donné ce patriarche de la foi, et pour tout le fruit qu'il a porté durant son long ministère fécond. (source et information : FEEB)

SUISSE : LES ÉGLISES PROTESTANTES APPROUVENT LA LOI FÉDÉRALE SUR LES SOUCHES EMBRYONNAIRES.

La Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS) approuve la Loi fédérale relative à la recherche sur les cellules souches embryonnaires qui passera en votation populaire le 28 novembre. De l’avis du Conseil de la FEPS, une régulation dans ce domaine est absolument nécessaire. De manière générale le Conseil de la FEPS est favorable à l’idée d’encadrer les différents domaines de la recherche par des dispositions légales.

Dans sa prise de position, la FEPS souligne que « l’extension du pouvoir de l’homme sur la nature nous offre l’occasion d’améliorer nos conditions de vie et de lutter contre certains maladies ou fléaux naturels. Elle trouve par ailleurs sa légitimité théologique dans le commandement divin de cultiver et de garder la terre. Pour le christianisme, le pouvoir de l’être humain sur la nature n’est toutefois pas illimité : l’homme doit en rendre compte devant Dieu, qui est le Créateur de toute chose. C’est à l’intérieur de cette tradition religieuse que s’inscrit la FEPS".

Selon le Conseil, le cadre suffisamment contraignant fixé par la loi et la place donnée au consentement du couple concerné répondent de manière satisfaisante aux considérations théologiques et éthiques formulées la FEPS. (source et information : ProtestInfo)


ESPAGNE : L'ÉGLISE ORGANISERA-T-ELLE UNE "GRANDE MANIFESTATION" CONTRE LE GOUVERNEMENT ?

"Au mois de décembre aura lieu à Madrid une grande manifestation convoquée par tous les diocèses, mouvements, associations et groupes chrétiens", peut-on lire sur le site du diocèse d'Alcala de Henares (30 km à l'est de Madrid) sous la rubrique "Education". La manifestation se déroulera autour de "trois thèmes fondamentaux: la famille, la vie et l'éducation, à propos desquels le gouvernement actuel légifère d'une manière si peu empreinte de dialogue", indique le texte, signé par Juan Carlos Burgos, secrétaire diocésain en charge de l'éducation. L'objectif est également "d'empêcher la discrimination que ce gouvernement veut pratiquer avec les cours de religion", ajoute le texte.

L’annonce par ce diocèse de la banlieue de Madrid d’une telle manifestation provoque la confusion dans l’Église espagnole. Le lundi 25 octobre, le porte-parole de la Conférence épiscopale espagnole déclarait : "Ni la Conférence épiscopale, ni les diocèses ne convoqueront de manifestations. Mais les associations ou organisations catholique peuvent le faire." La Conférence épiscopale n’exclut pas une telle éventualité en décembre ou janvier. Elle  avait été évoqué fin septembre par un haut responsable de la hiérarchie catholique, une semaine avant que le gouvernement socialiste n'entérine l'avant-projet de loi sur le mariage homosexuel.

De son côté, le diocèse d’Alcala, qui est à l’origine de ces éventualités, précisait lundi ne pas convoquer de manifesations mais soutenir celles qui auraient lieu.

Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero a approuvé une réforme de la loi sur le divorce et un avant-projet de loi qui codifie le mariage entre partenaires homosexuels et a modifié la place que le gouvernement conservateur précédent avait accordée à la religion dans les écoles publiques. (source et information : Conférence épiscopale espagnole)


TERRE SAINTE : LA "CUSTODIE" RÉITÈRE SES APPELS PRESSANTS POUR QUE L'ON VIENNE EN PÈLERINAGE.

Un appel à " reprendre " les pèlerinages en Terre Sainte, bloqués par la nouvelle Intifada, a été lancé une fois de plus par le P. Pierbattista Pizzaballa, religieux franciscain, Custode de Terre Sainte. " Les chrétiens de la Palestine, explique-t-il, ont surtout besoin de ne pas se sentir abandonnés. Ils demandent un soutien moral. Les besoins matériels n’arrivent qu’ensuite, bien qu’ils soient urgents ". Donc, reprendre la tradition des pèlerinages serait la meilleure aide. Il faut le faire sans rien craindre.

" Pour les pèlerins qui viennent en Terre Sainte il n’y aucun problème, aucun danger – soutient le père Pizzaballa. Les Lieux saints ne constituent pas l’objectif de l’Intifada. Les chrétiens qui vivent là savent bien qu’ils ne sont pas en danger et les destinations religieuses ne se trouvent pas dans les localités touristiques, même si la question n’est pas là : en réalité il est dramatique de voir des lieux touristiques si durement frappés par le terrorisme, comme nous l’avons vu il y a quelques jours à Taba ".

Selon le religieux, il est vraiment possible de mener une vie normale dans une région tellement marquée par la violence. " Les gens sont conditionnés par tout ce qu’ils voient à la télévision, mais les choses ne se passent pas ainsi – raconte le Custode. Il existe des structures collatérales où règne la paix : jumelages entre églises et églises, entre écoles palestiniennes et écoles israéliennes.

Il y a des Israéliens qui aident sans réserve les enfants palestiniens qui ont besoin de soins. Certes, il s’agit d’un pays difficile, mais extrêmement beau pour les cultures et les rites qui s’y enchevêtrent et où des efforts sont accomplis pour faire coexister les différences ". (source et information : VID)


LES ÉVÊQUES ANGLICANS D'AFRIQUE S'ENGAGENT POUR INITIER UN RENOUVEAU.

Réunis à Lagos (Nigéria) à partir du mardi 26 octobre, quelques 300 évêques anglicans africains affichent leur intention de constituer un réseau de facultés de théologie destiné à promouvoir leurs convictions, après une crise avec certaines Églises anglicanes occidentales concernant l'homosexualité, qu'ils qualifient d'"abomination". "Le monde occidental est en train de s'engager dans une nouvelle religion, à laquelle nous ne pouvons nous associer, et nous devons chercher le moyen d'établir notre propre théologie", a déclaré lundi l'archevêque du Nigeria, Mgr Peter Akinola, au cours de la  conférence de presse qui présentait cette session.

Ces évêques africains sont généralement considérés comme appartenant à l'aile conservatrice de l'Église anglicane et pour la plupart d'entre eux, ils sont opposés à l'ordination d'évêques "gays". L'archevêque du Nigeria, qui compte la plus importante communauté anglicane du monde avec 17 millions de fidèles (sur 70 millions au total), avait pris la tête de l'opposition à la nomination d'un évêque homosexuel, décidée par l'Église épiscopalienne des Etats-Unis, branche anglicane américaine.

Mgr Akinola resté catégorique dans sa dénonciation des diocèses occidentaux qui autorisent l'ordination de prêtres gays ou bénissent les unions homosexuelles. "Nous disons seulement que la Bible dit que c'est (l'homosexualité) une abomination". Mais il a également souligné que la question de l'homosexualité ne dominerait pas toute leur réunion, assurant que "nous, Africains, avons bien d'autres problèmes". La réunion de Lagos, qui doit durer une semaine, abordera en effet les questions des rapports des Africains et de l'Église, évoquant les guerres, les maladies comme le HIV-Sida, la pauvreté et le rôle des femmes dans la société africaine. (source : ) allafrica

DARFOUR : L'INQUIÉTUDE GRANDIT DEVANT L'INDIFFÉRENCE DES ÉTATS AFRICAINS.

Une rencontre de plus, des propositions sans cesse reprises mais jamais mises à exécution, et tout cela pour tergiverser tandis que la situation s'agrave de jour en jour. L'opinion internationale s'intéresse à l'Irak et se désintéresse du Darfour.

Des représentants du gouvernement soudanais et des deux mouvements rebelles actifs au Darfour, la région occidentale du Soudan théâtre de violences depuis février 2003, ont repris ce matin les colloques formels organisés par l'Union Africaine (UA) au Nigeria, rapporte la presse. L'envoyé de l'UA au Soudan, Hamid Algabid (qui préside les négociations) a rencontré séparément et à huis clos les deux délégations, leur présentant deux protocoles d'accord: l'un sur la question humanitaire et l'autre sur la sécurité. La session qui se tient aujourd'hui à Abuja est la seconde session formelle des colloques entamés en août dernier et elle devrait durer environ 2 semaines.

On rappelle que le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) et le Mouvement-Armée de libération du Soudan (SLA-M) se sont soulevés contre le gouvernement arabo-soudanais l'accusant de négliger la région, principalement habitée de populations noires, et de soutenir les bandes de pillards arabes (janjawid) considérés comme les principaux auteurs de violences dans la région. La crise au Darfour a fait plus d'un million de réfugiés et des milliers de morts (les bilans sont divergents). (source et information : Agence Misna


PÉROU : NOUS NE POUVONS RESTER INDIFFÉRENTS DEVANT LES BESOINS DE NOS FRÈRES.

Le cardinal Juan Luis Cipriani, archevêque de Lima et Primat du Pérou, a invité les Péruviens à travailler activement dans les activités d’organisation, de sensibilisation et de réalisation de la Journée Mondiale des Missions 2004. La cardinal a déclaré : "Même si les besoins de l’Eglise locale sont multiples, nous ne devons pas rester indifférents face aux innombrables besoins spirituels et matériels des autres frères qui doivent affronter des difficultés plus grandes ». Il a invité ensuite tous les fidèles à faire en sorte que le Dimanche des Missions soit vraiment une « journée de la solidarité universelle, du partage avec ceux qui s’efforcent de transmettre la foi jusqu’aux endroits les plus impénétrables de la terre", et donc, à la vivre en communion réelle et authentique avec toute l’Eglise Universelle. Rappelant ensuite le Saint-Père, il a déclaré : "L’engagement missionnaire de l’Eglise est une urgence, y compris en ce début du troisième millénaire".

"Chaque baptisé est appelé à collaborer avec l’activité missionnaire de l’Eglise, parce que le mandat missionnaire de Jésus ne concerne pas seulement les missionnaires hommes et femmes, mais bien tous les baptisés. Aussi, durant la Journée Mondiale des Missions, les catholiques doivent prendre en charge l’engagement missionnaire : Dieu appelle certains au don total en faveur des Missions, d’autres à collaborer par la prière, par l’aide économique et par le sacrifice."... "A tous, il demande de transformer la vie de foi dans une annonce permanente du Christ Rédempteur de toute créature humaine" (Message du Saint-Père pour la Journée Mondiale des Missions de 2004). Le Primat du Pérou a demandé enfin à tous les fidèles d’apporter leur contribution, "chacun dans la mesure de ses possibilités". (source et information : Agence Fides)

USA : LE VATICAN ENTEND RESTER NEUTRE DANS LA CAMPAGNE ÉLECTORALE.

"Le Saint-Siège ne s'est jamais prononcé et n'entend pas se prononcer sur le mérite des choix politiques, en ce qui concerne les élections américaines", a affirmé M. Joaquin Navarro-Valls, directeur de la Salle de presse du Vatican. Il répondait à un journaliste qui lui demandait s'il était licite pour un catholique de voter pour John Kerry "un homme politique qui a toujours appuyé les lois permettant l'avortement". "Il peut éventuellement être de la compétence de la hiérarchie locale, si elle le juge nécessaire, de fournir des éléments d'éclairage éthique pour permettre (au fidèle) de se former un jugement moral", a-t-il ajouté, parlant en marge de la conférence de presse, au cours de laquelle avait été présenté l’abrégé sur la doctrine sociale de l'Eglise.

Déjà, la semaine dernière, Mgr Pietro Parolin, qu’on peut appeler le vice-ministre des Affaires étrangères du Vatican, avait déclaré que la position de l'Eglise sur les élections consistait à rappeler aux catholiques américains la doctrine sociale de l'Eglise. "Mais nous évitons de nous pencher sur d'autres aspects concrets des élections qui ne sont pas de notre compétence".

Les catholiques représentent, avec un peu plus de 65 millions de baptisés, environ 23% de la population américaine. Composée à l'origine de nombreux immigrants irlandais, italiens et polonais, la communauté catholique a évolué et compte de plus en plus d'hispaniques et d'asiatiques, ce qui change l'évaluation habituelle que l'on faisait de cette importante communauté religieuse aux USA. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

USA : UN SERVITEUR DE L'ÉVANGILE, INFATIGABLE ET ENGAGÉ.
La cardinal James Aloysius Hickey, ancien archevêque de Washington vient de quitter la terre, après avoir servi l'Église avec passion et ténacité. Originaire du Midland où il était né en octobre 1920, il avait gardé ses racines de l'Amérique profonde. Il se voulait proche de ses prêtres et de ses fidèles, tout en étant un conseiller discret et efficace auprès des instances gouvernementales, en raison même de sa situation d'évêque de la capitale des Etats-Unis.

Le pape Jean Paul II a fait savoir, par l'intermédiaire du cardinal Theodore McCarrick, l'actuel archevêque de Washington, son union de prière et de pensée :

"Profondément peiné par cette disparition, je vous offre mes condoléances ainsi qu'au clergé, religieux et laïcs de votre diocèse. Me souvenant avec gratitude de l'engagement infatigable du Cardinal Hickey à diffuser l'Evangile, à enseigner la Foi et à former les futurs prêtres, je m'unis à vous pour demander à Dieu d'accueillir sa noble âme dans la joie et la paix de son Royaume. J'accorde bien volontiers ma bénédiction apostolique en marque de réconfort et de force dans le Seigneur à tous ceux qui se réuniront pour la Messe des funérailles". (source : Service de presse du Vatican-VIS - information : CNS)

INDE : ÉLIMINER LA DISCRIMINATION RELIGIEUSE DANS LES ADOPTIONS D'ENFANTS.

Les chrétiens de l’Inde demandent une profonde révision et une modification de la loi sur les adoptions, considérée injuste et discriminatoire. En effet, d’après une mesure en vigueur depuis plus d’un siècle, seuls les fidèles de la religion hindoue peuvent adopter légalement un enfant ; pour les membres des autres religions, les démarches sont longues et difficiles. Dans le pays, il y a 44 millions d’enfants mineurs abandonnés et indigents.

D’après l’ancienne loi sur les adoptions, toujours en vigueur, c’est seulement si un enfant est adopté par un hindou, qu’il obtient les mêmes droits qu’un enfant naturel, né d’une union matrimoniale régulière. Si, en revanche, l’adoption est faite par des membres appartenant à des communautés de religions différentes, (sikhs, chrétiens, musulmans…), elle n’est pas légalisée, mais est considérée comme uen sorte de prise en charge qui ne pourra jamais se transformer en véritable adoption. L’enfant, dans ce cas, est privé de droits, ce qui entraîne des conséquences négatives. En particulier, à la mort du parent adoptif, l’enfant ne peut revendiquer l’héritage, à l’égal des autres enfants naturels.

Déjà dans les années 1970, on a vu se développer un mouvement pour la modification de la loi sur les adoptions, qui demandait de créer une procédure uniforme pour tous. A plusieurs reprises le projet a été présenté au Parlement, mais n’a jamais connu d’issue positive. A présent, avec le nouveau gouvernement du « Congress Party », les minorités religieuses, parmi lesquelles les chrétiens, espèrent pouvoir obtenir une modification substantielle à la loi, en éliminant la loi discriminatoire.

Le problème s’est souvent posé aussi pour les étrangers qui veulent adopter un enfant en Inde. Mais, dans ce cas, l’obstacle a été tourné en quelque sorte : ils obtiennent en Inde la seule prise en charge, mais, une fois de retour dans leur pays, ils veillent à demander la reconnaissance des droits légaux des enfants qui leur ont été confiés. (source et information : Agence Fides)


CHINE : UNE NOUVELLE POLITIQUE DANS LE CONTRÔLE DES MOUVEMENTS RELIGIEUX, MAIS LAQUELLE ?


Le gouvernement chinois envisage de limiter et de mieux codifier son emprise sur les différents groupes se réclamant d'une religion en Chine. "Le vieux schéma consistant à traiter des affaires religieuses en Chine par des décret administratifs sera remplacé par des règles claires limitant les pouvoirs du gouvernement", rapporte le "South China Morning Post". La nouvelle politique en matière de contrôle des mouvements religieux en Chine définirait "les droits et obligations, à la fois de l'administration compétente chargée des autorisations et des groupes religieux qu'elle administre".

S'exprimant dans une conférence internationale de deux jours qui s'est tenue à Pékin, le directeur du Bureau politique des affaires religieuses, Zhang Xunmou, a affirmé que "limiter l'autorité de l'Etat sur la religion était une conception révolutionnaire dans l'histoire chinoise".

Et même, selon le "Shangaï Daily" du 19 octobre, les écoles à Shangaï recommanderont à leurs étudiants d'utiliser leur temps libre en lisant plutôt des nouvelles de kung fu et… la Bible. "C'est juste une recommandation", a précisé l'administration en charge de l'éducation. (source : apic – information : EDA)

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