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FlashPress - Infocatho
3, 4 et 5 novembre 2004 (semaine 4)
 

04-11-12 - RD Congo
L'ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE ROMPT LE SILENCE.

Dans la lettre circulaire adressée aux coordinateurs provinciaux et diocésains des écoles conventionnées catholiques (Eccath) et aux conseillers résidents, l'abbé Georges Mutshipayi a abordé de plain-pied le délicat problème de la prise en charge des enseignants par les parents.

Le P. Mutshipayi est le coordinateur national des écoles conventionnées catholiques. Il vient de déclarer au nom de l'épiscopat congolais que ce système, après une évaluation faite au terme des dix ans d'application de cette prise en charge, telle qu'elle est appliquée dans les écoles, produit beaucoup de méfaits et contribue honteusement à discréditer l'Eglise, son initiatrice.

"L
'Eglise, dit-il, en tant qu'initiatrice du système est tout à fait dans son droit de revoir certaines de ses positions dès lors qu'elle se rend compte de leur récupération pour le grand malheur de la jeunesse, la plus nombreuse et la plus vulnérable, qu'elle doit défendre. En effet, maintenir ce système de la prise en charge c'est, ni plus ni moins, qu'encourager l'Etat dans sa démission, être son complice et condamner la majeure partie de notre jeunesse à l'analphabétisme."

" En faveur de son idéal trahi, l'Eglise refuse de toucher à des sommes d'argent sale provenant souvent de ceux-là mêmes qui participent à perpétuer l'injustice dans le pays en s'accaparant à eux seuls les quatre vingt dix pour cent du revenu national. Avec cela, ils peuvent se permettre de mener une vie insolemment luxueuse et de scolariser leurs enfants dans les meilleures de nos écoles, nous rendant ainsi complices de leur forfait."

Face à cette situation l'abbé Mutshipayi recommande aux enseignants de ne plus se tromper d'employeur, car le véritable "employeur" dans le domaine de l'instruction de la jeunesse ce doit être l'État. Il rappelle qu'ils sont les plus nombreux, ceux qui n'en veulent plus de ce système avilissant, dégradant et déshonorant. Il adresse aux parents un message les invitant à engager un dialogue franc, honnête avec les gouvernants en vue d'un partage proportionnel et juste de responsabilités en matière de financement des études de leurs enfants.

Nombreux sont les parents qui estiment qu'il ne peut y avoir une hésitation quelconque à épouser la logique de l'épiscopat congolais.(source et information : Agence DIA)

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