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3, 4 et 5 novembre 2004 (semaine 4)
 

04-11-12 -
LE PAPE S'UNIT A LA DOULEUR DU PEUPLE PALESTINIEN.

Jean Paul II "s'est uni à la douleur du peuple palestinien après la disparition de son président Yasser Arafat", décédé jeudi à Paris et a prié pour ce dernier, a indiqué son porte-parole, Joaquin Navarro-Valls. La délégation officielle du Saint-Siège aux obsèques était conduite par Mgr Sabbah, patriarche latin de Jérusalem.

Le souverain pontife, auquel la nouvelle de la mort du président de l'Autorité Palestinienne a été communiquée dès jeudi matin, a aussi invoqué dans ses prières "la paix en Terre sainte, avec deux Etats indépendants et souverains, pleinement réconciliés entre eux", a précisé M. Navarro-Valls dans une déclaration écrite transmise à la presse.

M. Arafat "a été un leader d'un grand charisme qui a aimé son peuple et a cherché à le guider vers l'indépendance nationale", a souligné Jean Paul II, par la voix de son porte-parole. "Que Dieu dans sa miséricorde accueille l'âme de l'illustre défunt et concède la paix à la Terre Sainte, avec deux Etats indépendants et souverains, pleinement réconciliés entre eux", a-t-il ajouté.

Premier pape dans l'Histoire à entrer dans une synagogue et à établir des relations diplomatiques entre l'Etat d'Israël et le Vatican, Jean Paul II a également reçu Yasser Arafat au Vatican, la première fois en septembre 1982, en tant que président de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Sept autres rencontres suivront entre le pape et le leader palestinien.

Depuis sa première poignée de main historique en 1982 avec Yasser Arafat, le pape Jean Paul II a été un allié du président palestinien décédé jeudi et un apôtre "du droit naturel des Palestiniens à une patrie", tout en récusant le terrorisme. Premier pape de l'Histoire à entrer dans une synagogue et à établir des relations diplomatiques avec Israël, Jean Paul II n'a pas hésité à heurter les sensibilités israéliennes en recevant Yasser Arafat à douze reprises.

Le 15 septembre 1982, lorsqu'il le reçoit pour la première fois en audience au Vatican, le leader de l'OLP n'est encore ni prix Nobel de la paix, ni chef d'Etat. Quelques mois auparavant, Israël a envahi le Liban. A l'époque, le chef du gouvernement italien, Giovanni Spadolini se refuse à recevoir M. Arafat, mais le pape, lui, "ne fait aucune difficulté à le recevoir", se souvient le sénateur Giulio Andreotti, témoin privilégié de la scène politique italienne.

L'entrevue, prévue au départ pour être une rencontre presque secrète de quelques minutes, fut particulièrement chaleureuse. Un courant de sympathie et de respect réciproque s'établit entre le pape venu de l'Est et son hôte, qui se présente comme le deuxième Palestinien venu au Vatican, après saint Pierre. "On m'avait dit que j'avais seulement cinq minutes. Après sept minutes, un prélat rentra pour annoncer que le délai de l'entretien était fini, mais le pape lui demanda de sortir. Notre entretien se prolongea pendant presque une heure", racontera par la suite M. Arafat.

Après l'entretien, le Saint-Siège publie un communiqué soulignant "le droit du peuple palestinien à une patrie et le droit d'Israël à la sécurité". En Israël, l'ancien Premier ministre Menahem Begin s'indigne et dénonce "une main souillée du sang d'enfants juifs innocents".

En mars 2000, lors de son pélerinage en Terre sainte, le pape est accueilli en sauveur dans les camps de réfugiés de Cisjordanie.Le pape a toujours condamné le terrorisme comme moyen de parvenir à un Etat palestinien et prêché la réconciliation.
Jean Paul II maintiendra son ouverture malgré des frictions au sujet du statut juridique des Lieux Saints, et en particulier de Jérusalem. (source et information : Service de presse du Vatican-VIS)

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