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FlashPress - Infocatho
15 novembre 2004 (semaine 47)
 

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04-11-15 - Ghana
LES ÉGLISES CHRÉTIENNES ET LES RELIGIONS TRADITIONNELLES.

"Il s'agit essentiellement d'aider Rome à organiser le dialogue inter-religieux dans le monde avec les grandes religions au regard de la vocation universelle de l'Église catholique".

Laïc engagé, vice-doyen de la Faculté de théologie de l'université catholique d'Afrique centrale, consulteur du Vatican zone Afrique pour le dialogue inter-religieux, le professeur Jean-Paul Messina évoque ainsi la rencontre sur le dialogue interreligieux qui vient de se dérouler à Akosombo au Ghana.

Ces assises qui ont réuni évêques d'Allemagne, de France et d'un certain nombre de pays africains ont donné l'occasion d'une réflexion sur la méthode, les voies et moyens à mettre en oeuvre pour un indispensable dialogue islamo-chrétien et chrétien avec les religions traditionnelles.

Une soixantaine de responsables religieux de l’Asie du sud-est et de la région Pacifique se réuniront du 21 au 24 novembre à Sydney (Australie) sur cette question du dialogue interreligieux. A la veille du de la conférence internationale mise en place par l’Organisation ‘International Outlook’ avec l’appui de l’UNESCO et consacrée au dialogue interculturel et interreligieux dans l'Asie du sud-est et la région Pacifique, le point de vue du professeur Messina n’est donc pas sans intérêt. 

"Au niveau de l'Afrique, dit-il, le catholicisme et les Églises traditionnelles africaines et, d'autre part, l'Église catholique et l'islam qui côtoie beaucoup les églises chrétiennes dans le continent, ont intégré le train du dialogue un peu tardivement. S’il y a aujourd'hui une menace à la paix mondiale, l'intolérance religieuse qui se trouve au premier plan, parce que le fondamentalisme religieux représente une faillite, au moins potentielle à la paix de la planète."

"Au Darfour qui oppose chrétiens et musulmans autour des valeurs et de la gestion des affaires publiques, comme au Nigéria voisin, nous savons ce que pose l'application de la charia dans certains Etats de la fédération. Il y a là sans conteste une situation de tension fondée sur la pratique religieuse. C'est pour dire qu'en Afrique, il y a urgence et il ne faut pas attendre que les problèmes se posent pour en rechercher les solutions à la hâte. Nous pensons aujourd'hui qu'il faut agir de manière préventive en amont."

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Au-delà de cette actualité, dit encore le professeur Messina, depuis le concile de Vatican II, nous considérons le dialogue comme une dimension pastorale importante . Il est même constitutif de l'annonce de l'Evangile qui doit impérativement prendre en compte les différentes identités religieuses dans un espace considéré. A cet égard, le dialogue apparaît comme un chemin de conversion. Parce que c'est au contact de l'extérieur, c'est-à-dire de l'autre que je découvre la profondeur de ma propre foi. Et on peut dire que la foi de l'autre interpelle la mienne. Voilà autant de raisons pour dialoguer." (source et information : Allafrica)

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