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FlashPress - Infocatho
15 novembre 2004 (semaine 47)
 

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04-11-15 - Darfour
AUCUNE BONNE VOLONTÉ DE LA PART DU GOUVERNEMENT.


"Il ne me semble pas que le gouvernement du Soudan ait le désir d’intervenir pour faire cesser les attaques des milices Janjaweed, autrement, il aurait permis aux Nations-Unies et à l’Union européenne d’agir avec plus de rapidité au Darfour". C’est ce qu’a déclaré le cardinal Gabriel Zubeir Wako, archevêque de Khartoum, lors d’une conférence de presse à l’occasion du premier Symposium des Conférences Episcopales d’Europe (CCEE) et du Symposium des Conférences Episcopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM), qui s'est tenu à Rome du 10 au 13 novembre.

Le Darfour est la région occidentale du Soudan où les milices pro-gouvernementales, les Janjaweed, attaquent la population civile. De plus, les actions menées par les Janjaweed sont qualifiées d’actes de génocide. A ce sujet, le cardinal Wako déclare : "Au Darfour, il y a deux mouvements de guérilla qui ont pris les armes pour revendiquer une plus grande attention du gouvernement central pour le développement de la région. Les Janjaweed, armés par le gouvernement, ne combattent pas la guérilla, mais ils attaquent la population civile. Si ce n’est pas un génocide, c’est un massacre aveugle de civils".

L'Union Africaine a envoyé au Darfour un groupe d’observateurs, appuyé par un petit contingent militaire, pour contrôler le respect de la trêve. Le 9 novembre, à Abuja au Nigéria, où se déroulent les négociations entre le gouvernement de Khartoum et la guérilla de la région occidentale du Soudan, on a signé un accord dont le point marquant est l’instauration d’une région interdite aux vols aériens et aux vols d’hélicoptères de l’aviation soudanaise qui mène de fréquentes attaques contre les villages de la région.

Mais la situation sur le terrain ne s’est pas améliorée, à tel point que le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) a retiré temporairement du personnel international qui travaille au Darfour méridional. Le retrait, déclare un communiqué, en explique les raisons : "A cause des limitations mises par les autorités soudanaises au déroulement des activités fondamentales de protection en faveur de milliers de réfugiés". (source et information : Agence Fides)

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