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18 novembre 2004 (semaine 47)
 

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04-11-18 - Inde
L'AUTONOMIE DES ÉGLISES ORIENTALES CATHOLIQUES.

Tout en manifestant sa reconnaissance au Saint-Siège pour avoir conféré à son Eglise l’autonomie canonique, l’Église syro-malabar du Kérala regrette les restrictions imposées qui mettent des communautés sous l’autorité des diocèses latins.


Dans le discours d’ouverture de l’Assemblée plénière de l’Église syro-malabar, rattachée à Rome, le cardinal Varkkey Vitatayathil, responsable de cette Église, a regretté les restrictions pastorale maintenues par le Saint-Siège.  Cette assemblée où sont représentés tous les éléments de l'Eglise, à savoir 34 évêques et 377 délégués issus des 26 diocèses de l'Eglise, était la seconde de ce type. La première avait eu lieu il y a six ans.

Le cardinal s'est interrogé sur la qualité de l'autonomie octroyée à sa communauté et sur les limites fixées à ses pouvoirs par le Vatican. Le cardinal a, en particulier, souligné que les restrictions actuelles à son autorité dans l'Etat du Kerala, territoire où se trouve la majorité des fidèles de son Eglise, pose de sérieux problèmes pastoraux.

Actuellement, c'est le synode épiscopal de l'Eglise syro-malabar qui prend les décisions en matière liturgique et administrative. Mais des dispositions sont encore restrictives. En janvier dernier, le synode a reçu le droit de nommer les évêques pour les seuls diocèses du Kerala. Or il y a de nombreuses et importantes communatés à Delhi et ailleurs. Il demande donc que son Eglise puisse accomplir son ministère pastoral auprès de ses propres fidèles vivant en dehors du territoire du Kerala.

La plupart des prêtres de rite syro-malabar sont soumis à un évêque de rite latin et donc avec un droit canon différent de celui de leur Eglise. Le cardinal a suggéré qu'il soit permis à ces prêtres d'évangéliser en utilisant leur liturgie propre et sans aucune restriction territoriale. Commentant ces propos après la séance d'ouverture, le cardinal a affirmé que son Eglise désirait plus de pouvoir de la part du Vatican de façon à envoyer ses missionnaires travailler dans toute l'Inde - ce qui est un droit légitime, a-t-il souligné.

Les évêques présents, dont Mgr Joseph Kunnath d'Adihabad, du diocèse syro-malabar de l'Andhra Pradesh, considèrent comme urgente la création de diocèses en des endroits comme Delhi et à Bangalore, où les chrétiens de rite oriental constituent une large communauté. Il regrette qu'en de nombreux endroits, les catholiques orientaux ne puissent bénéficier d'une pastorale adaptée. (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

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