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18 novembre 2004 (semaine 47)
 

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04-11-21 -
IL Y A QUARANTE ANS, LE DIACONAT.

Il y a quarante ans, Vatican II restaurait le principe de l'exercice du diaconat permanent qui avait été délaissé depuis plusieurs siècles dans la tradition de l’Église catholique latin. Depuis lors, ce service s'est développé, surtout en Europe et en Amérique du Nord. Les diacres permanents sont actuellement plus dans 30.000 dans le monde.

En France, un  colloque est organisé par la Faculté de théologie de Lyon et le Comité national du diaconat du 19 au 21 novembre à l’occasion du 40e anniversaire de la promulgation de la constitution Lumen Gentium, le 21 novembre 1964. 300 participants y sont inscrits, dont 200 diacres et une dizaine d'évêques. La messe de clôture sera présidée par le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, à la primatiale Saint-Jean.

Actuellement, le diaconat permanent ne cesse de se développer même s’il cherche encore sa véritable identité, le diaconat ne cesse toutefois de se développer. La Commission théologique internationale (CTI) ne cache pas son étonnement dans la manière dont ce service s'est étendu. En effet, les évêques du Concile imaginaient un développement rapide dans les jeunes Églises d'Afrique et d'Asie. Contre toute attente, le diaconat montre essentiellement sa croissance dans les pays riches et industrialisés, tels que les États-Unis, le Canada et l'Europe.

En 2003, selon les chiffres du Centre international du diaconat de Rottenburg, sur plus de 30.000 diacres répartis sur tous les continents, les États-Unis en comptaient 14.000, le Canada 1000 et l'Europe 9.700. L'Amérique latine en dénombrait près de 5.000, alors qu'ailleurs les chiffres sont plutôt limités : 370 pour l'Afrique, 190 pour l'Australie-Océanie et 115 pour l'Asie.

Les Églises où le diaconat connaît sa plus grande expansion sont celles qui ont fait face à une diminution considérable du nombre de prêtres, comme par exemple aux États-Unis, au Canada, en Allemagne, en Italie ou en France. Mais pour la Commission internationale de théologie, ce phénomène n'explique pas tout. Notamment pour la France où le diaconat permanent s'est toujours refusé à pallier le manque de prêtres.

En Allemagne et dans les pays de langue germanique, on pensait déjà au diaconat avant la Seconde Guerre Mondiale. Ce qui explique que ces Églises étaient prêtes au moment de sa restauration et que l'expansion a été plus rapide. La situation des diacres est difféente d'un pays à un autre. Aux États-Unis, comme en France, la plupart des diacres sont salariés dans une entreprise publique ou privée, et exercent leur diaconat en dehors de leur métier dans des œuvres d'Églises. En Allemagne, la plupart ont une formation théologique très poussée et sont salariés d'institutions ecclésiales. C'est aussi le cas en Italie.

Rappelons la distinction entre Diaconat en vue du sacerdoce et diaconat permanent. Le diaconat permanent est reçu par des laïcs, éventuellement mariés, qui souhaitent participer plus largement au service d'Église. Par contre, au moment d'être consacré diacre en vue du sacerdoce, celui qui souhaite être ordonné prêtre s'engage au célibat et à l'obéissance à l'évêque. Le diaconat, n'est pas une phase préparatoire au sacrement de l'Ordre, mais fait partie d'un unique sacrement, celui du sacerdoce du Christ qui se « développe » en diaconat, prêtrise et épiscopat. (source : apic – information : centre international du diaconat)

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