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FlashPress - Infocatho
22, 23 novembre 2004 (semaine 48)
 

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04-11-28 -
IL NOUS FAUT RÉFLECHIR A DEUX MAUX NUISIBLES POUR LA DÉMOCRATIE.

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Je voudrais que nous réfléchissions ensemble sur deux maux nuisibles à plus d'un titre : l'auto glorification et l'intolérance. L'intolérance, elle, est une preuve d'ignorance. Etant musulmans, nous devons suivre l'exemple du prophète qui a fait prier des juifs dans sa mosquée. Et d'autre part, il nous faut respecter le Coran qui nous oblige à nous unir, à ne jamais nous diviser."

Cette déclaration, publiée le 24 novembre dans le journal "Wal Fadjri" de Dakar, a été faite par un musulman du Sénégal, El Hadji Doudou Sall, et elle n’est pas sans nous concerner pour une meilleure appréciation de notre attitude quand nous voulons le dialogue inter-religieux.

 "Je voudrais rappeler, dit-il, que le monde a 6 milliards d'habitants, dont 4 milliards 500 millions ne sont pas musulmans. Que nous sommes donc 1 milliard 500 millions de musulmans, y compris le petit Sénégal, qui, lui, en compte 9 millions, soit moins du centième. Essayons donc de rendre de plus en plus heureux de ce que nous avons, mais soyons modestes, humbles et tolérants. Le Bon Dieu nous juge demain et pas aujourd'hui."

Et il prend cet autre exemple de tolérance et de compréhension : "A propos du croissant lunaire, dit-il, je crois qu'il n'y a plus rien à dire. Les textes sont clairs et ne souffrent d'aucune contestation. Mais tout le monde sait également que le prophète a demandé à Seyyid Bilal d'annoncer la parution de la lune sur une simple déclaration d'un bédouin croyant. Et pourtant, la charia parle de deux témoins crédibles. La déclaration d'un seul doit pouvoir donc suffire à tous."

"Un grand philosophe musulman écrivait, en 1990, que l'Islam était devenu "un jouet d'enfants et la grande satisfaction de Satan". Ou en sommes-nous aujourd'hui avec nos tiraillements enfantins ? Je crois que nous pouvons faire confiance à Thierno Mountaga Tall, ce philosophe."

"La démocratie, ajoute El Hadji Doudou Sall, permet de croire que les chefs religieux ne représentent plus rien, mais elle ne permet pas l'irrespect et l'insolence. Ce n'est pas la peine de polémiquer, essayons de trouver une solution avec des gens honnêtes et désintéressés." (source et information : Allafrica)

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