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27 et 28 novembre 2004 (semaine 48)
 

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04-11-28 -
JOIE AU PATRIARCAT ORTHODOXE DE CONSTANTINOPLE.

Le samedi 27 nombre, plusieurs centaines de fidèles se sont pressés dans la petite cathédrale Saint-Georges, du patriarcat oecuménique à Istanbul, pour assister au retour des reliques de Saint Grégoire le Théologien et de Saint Jean Chrysostome, participer à la liturgie et pouvoir embrasser les reliquaires.

Les reliques de deux saints se trouvaient à Rome et ont été restituées le même jour au patriarche oecuménique Bartholomée Ier par Jean Paul II lors d'une cérémonie à Saint Pierre de Rome.

Rappelant devant les fidèles que "pendant 800 ans, ces reliques ont été en exil (...) du fait de la honteuse quatrième Croisade, qui a pillé cette ville", le patriarche Bartholomée Ier a "exprimé sa gratitude à Sa Sainteté le pape de Rome et à sa Curie pour leur généreuse décision".

"Ce geste les différencie des actes de leurs prédécesseurs huit siècles plus tôt, qui ont accepté les trésors spirituels et matériels qui avaient été pris à notre ville et à notre Eglise", a-t-il poursuivi.

Les reliques sont celles de deux docteurs de l'Eglise et patriarches de Constantinople, saint Grégoire de Nazianze et saint Jean Chrysostome, ayant vécu au 4ème siècle en Cappadoce et à Antioche, dans la Turquie d'aujourd'hui. Saint Grégoire le Théologien est considéré comme un véritable "champion" de l'Eglise, ayant réussi à rétablir la "véritable" foi chrétienne à Constantinople, face à l'arianisme, hérésie soutenue par l'empereur. Saint Jean Chrysostome, "Bouche d'or", surnommé ainsi en raison de son art oratoire, et de sa profonde connaissance de la doctrine est reconnu comme l'un des pères grecs de l'Eglise. Il a laissé une oeuvre considérable de théologie et de catéchèse.

"C'est un signe d'une communion grandissante entre les sièges de Constantinople et de Rome. Nous avons des pères de l'Eglise communs, ils sont les témoins de notre foi commune", a déclaré à la presse à l'issue de la célébration le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'Unité, venu accompagner les reliques.

Le même samedi, dans la matinée, Jean Paul II avait rendu, lors d'une cérémonie solennelle commune, ces reliques volées à Constantinople. Il a déclaré à ce moment historique son espoir que "le retour de ces reliques à Constantinople puisse être une occasion bénie pour purifier nos mémoires blessées et pour renforcer notre chemin de réconciliation", dans une lettre remise au patriarche.

"Ce geste sacré répare une anomalie et une injustice ecclésiastique", a commenté ce dernier dans l'homélie qu'il prononça devant l'autel de la Confession de la basilique Saint-Pierre, où il était assis à la droite du pape.

"Ce geste fraternel de l'Eglise de Rome confirme qu'il n'existe pas dans l'Eglise du Christ de problèmes insurmontables quand l'amour, la justice et la paix se retrouvent dans un esprit de réconciliation et de recherche de l'unité", a-t-il ajouté.

Citant saint Jean Chrysostome, il a affirmé que "déchirer l'Eglise est un dommage plus grave de l'hérésie" et il a remercié chaleureusement Jean Paul II pour tout ce qu'il fait "pour cicatriser les anciennes blessures et pour en prévenir des nouvelles". (source et information : SOP- Service de presse du Vatican-VIS)

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